Chapitre 4

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J'arrive enfin chez moi, complètement exténuée. Je lance mes clés sur la commode et enlève ma veste avant de l'accrocher au porte mentaux derrière la porte. Je retire mes baskets sans prendre la peine de les rangées et me jette sur mon lit. Je ne sais pas comment décrire cette journée, beaucoup trop de choses se sont passées et en trop peu de temps.

Je sens soudainement mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le sors et regarde l'écran qui affiche le nom de mon amie « Léa ». Je décroche en éloignant instinctivement le téléphone de mon oreille.

- Alors, MARGOT ! crie-t-elle. Comment s'est passé ta première journée de travail ?!

- Épuisante... je crois que c'est le mot juste.

- Oh, allez raconte moi tout !

- Eh bien, si je résume, j'ai donné un coup au responsable marketing et l'ai évité toute la journée, entre temps j'ai croisé la directrice marketing qui m'a fait tout un speech sur le vrai sens des promesses et du travail acharné. Et la journée s'est terminée sur une invitation à dîner de mon collègue.

J'ai volontairement omis le petit moment de « faiblesse » de Mme CORRE, j'ai l'impression que se serait violer sa vie privée que d'en parler.

- NAN ! Tu te fous de moi !

- Malheureu...

- Margot l'éternelle célibataire à un rencard !

- Qu... quoi ? Non ! Léa, c'est juste un dîner entre collègue ! Et puis, t'as écouté quand j'ai dit lui avoir donné un coup ?

- On s'en fou Margot ! Il t'a invité à dîner, ça veut tout dire !

- Comment ça : « ça veut tout dire » ?!

- C'est simple ma grande, tu l'a heurté mais il s'en moque et en plus il t'invite au resto. Cela peut dire qu'une chose : il est tombé raide dingue de toi !

Je l'entend jubiler à l'autre bout du fil, ce qui me désespère.

- Léa, j'ai accepté son invitation pour m'excuser et non pas pour autre chose.

- Allez Margot, ne me dit pas que tu crois qu'il t'invite à dîner seulement pour que tu t'excuse. Ça n'a ni queue ni tête. Si vraiment il voulait de tes excuses, ça aurait été à toi de lui payer le repas et non pas l'inverse. Crois en mon expérience Margot, il ne te voit pas comme une simple collègue, mais plutôt comme une petite copine potentielle.

Je reste muette, faute de pouvoir contredire son argumentation. Puis je commence à stresser à l'idée d'avoir un rencart. Léa doit sentir mon anxiété car elle m'interpelle à l'autre bout du téléphone.

- Margot ?

- Oui...

- Ça va aller. Ne te stress pas avec cette histoire de rendez-vous, dis-toi juste que c'est un dîner avec un collègue. Et si vraiment tu ne veux pas que ce repas soit un rencart alors parle boulot. En parlant travail, tu es sûre de garder une certaine distance entre vous.

Elle n'a pas tort, parler marketing pendant le repas devrait être un super tue l'amour.

- Merci, Léa. Sans toi je ne sais pas comment je ferais.

- Héhé ! je suis pas ton amie pour rien. Au fait je peux te demander quelque chose ?

- Oui, vas-y.

- Il est beau ?

- Léa... sérieux ?

- Bah quoi ! S'il ait pas mal mais que tu le rejettes, ça me dérange pas si tu me le présente.

Viens sous mon parapluie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant