Lydia Martin

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L'imagine va être sous forme de lettre, je ne l'avais jamais encore fait, j'espère que ça te plairas.


Lydia, ma très chère Lydia.

Cela fait combien de temps que nous ne nous sommes pas vu ? Que nous ne sommes pas écrit ? Bien trop longtemps à mon avis... j'espère que tu me pardonneras, pour t'avoir laissé dans le silence.

 Pourquoi t'écrire ? Et que maintenant surtout. Je repensais à notre rencontre: J'étais nouvelle, et perdue et en cherchant ma salle, je t'ai bousculée. Nous sommes tombées, ainsi que nos livres et manuels. Quand je me suis redressée, j'ai marmonné toutes sortes d'excuses et puis j'ai croisé ton regard. Il était hypnotisant. Puis tes cheveux, d'un roux flamboyant. Tu t'es excusée également et nous avons repris nos chemins respectifs.

Combien de fois nous nous sommes bousculées par la suite! A croire que notre destins était de tomber, de nous regarder plus intensément à chaque fois, et de reprendre notre route. Jamais nous ne nous sommes parlées, a part quelques excuses chuchotées tout bas.

Un jour, je me suis regardée dans le miroir et je me suis promise que la prochaine fois que je te bousculerai, je te parlerai. Et que je t'inviterai. Où ? je ne sais pas encore. L'idée me viendra par la suite. Puis au lycée, nous nous sommes bousculées, et je t'ai parlée. Lydia, quel beau prénom m'étais-je dit. Je t'ai proposé un café dans un dinner pas loin. Tu as accepté, à ma plus grande joie. Ce qui est drôle, c'est  que jamais par la suite nous ne sommes rebousculées.

Vint le jour du rendez-vous. Le jour J comme indiquait mon calendrier. Je t'ai rejoins devant le café et nous sommes rentrées. Tu as commandé un chocolat chaud et moi un thé glacé. Le feu et la glace, voilà se que nous étions, ce que nous sommes. Nous avons parlé toute l'après-midi. Puis vint le moment de se quitter. Ce fut  comme un adieu douloureux, celui des films, où les regards pleins de larmes se croisent. J'avais du mal à comprendre pourquoi te voir t'éloignée me froissais autant.

Heureusement, il y en a eu d'autres. Je parle de chocolat et de thé glacé. Nous avons appris à nous connaître, à nous faire rire, à nous étonner. Puis un jour, le rendez-vous s'est passé chez toi. C'était étrange, de ne pas se voir autour d'une table d'un vieux dinner. Nous avons mangé une pizza, regardé un film. Tu avais choisi un film à l'eau de rose pour m'embêter, tu savais que j'avais horreur de ça. Tu savais aussi que je ne pourrai pas te dire non. Nos mains se sont touchées, un vague instant. Rien n'avait eu l'air de te déranger, mais moi j'avais ressenti comme une explosion, dans ma tête, mon ventre. Je suis repartie, la tête pleines de doutes.

Je me suis rendue compte que je t'aimais. Je ne pensais qu'aimer les hommes, mais bon, on ne peut pas prévoir sur qui la flèche de Cupidon va tomber. Je me suis retournée la tête jour et nuit pour savoir comment te le dire. Puis, autour d'une tasse de café et d'un bol de chips, chez toi encore, je te l'ai dit. Je t'aime. Voilà des mots simples à écrire mais tellement compliqués à dire. Tu m'as regardée, cherchant le moindre signe d'une blague, puis tu as répondu. Moi aussi. Encore des mots simples et durs. Nous nous sommes embrassées, puis je suis repartie comme chaque soir.

Mes parents m'avaient annoncé une grande nouvelle, qui m'a fait l'effet d'un pieux, planté en plein coeur. Partir, loin d'ici car mon père avait trouvé un nouveau travail qui payait plus. L'argent, toujours l'argent. Je m'étais réfugiée chez toi. Tes parents n'étaient pas là. Il n'en fallait pas plus pour que, sur le canapé du salon, nous prenions le plaisir de goûter à la chair, mêlant larmes et baisers. 

Puis chaque soirs nous nous sommes revues. Chaque soir, nous faisions l'amour, de bien des façons. Certainement pour rattraper le temps passé, ou prévenir du temps qu'il reste. Nous ne nous quittions plus. 

Vint finalement le jour du départ. Mes parents étaient dans la voiture, nous sur la terrasse. Nous nous sommes embrassées, une dernière fois avant un certain temps. Pendant que notre langues dansaient ensembles, nos larmes s'embrassèrent. Nous nous sommes enlacées, je t'ai glissée un dernier je t'aime, plus douloureux que j'aurai pu imaginer. Tu as sangloté et je me suis éloingée de toi. Je t'ai regardée une dernière fois, tes cheveux me manqueraient, j'en étais sûr. Et je suis montée dans la voiture. Elle a démarré et je ne me suis pas retournée pour te voir une dernière fois à travers la vitre arrière de la voiture. Tu as dû m'en vouloir, de ne pas m'être retournée, comme dans ses films que tu aimes tant. J'aurai pu coller ma main sur la vitre mais je t'aurai vu pleurer, seule et je n'aurai pas supporter. Pas supporter de d'abandonner, après tant de temps passé ensemble. 

Plus la voiture roulait, plus j'avais mal au coeur. Mais je savais que nous nous reverrons un jour. Je savais aussi que tu lirais cette lettre à notre table du dinner. Je savais que tu commanderais un chocolat chaud. Maintenant, lèves toi, retournes toi et embrasses moi.


Coucou, j'espère qu'il te plait ! J'ai beaucoup aimé l'écrire même si je trouve qu'il fait très livre a l'eau de rose. En tout cas, j'ai aimé faire affaire avec toi ;)

LUDIVINE


IMAGINES/GIFS (fermé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant