Chapitre 8

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Alice n'arrivait plus à parler: cette histoire et tous les souvenirs qui s'y rattachaient lui revenaient en mémoire. Elle se revoyait, dans le salon de ce Marc, lui à ses côtés, il avait passé sa main sur sa cuisse et comme si elle se doutait de ce qui allait se passer, elle s'était enfuie et avait tout raconté à sa mère. La Juge, en se rappelant cette période plutôt sombre, se remit à trembler, elle avait l'impression de revivre cette journée, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues.... Fred dût, une nouvelle fois, faire preuve de patience et de douceur pour réussir à apaiser sa femme, Alice avait fini par se calmer, Marquand l'embrassa passionnément avant de reprendre la direction de l'appartement.

Ils y arrivèrent 25 minutes après, Marquand et Alice eurent à peine le temps de rentrer que les deux enfants déboulèrent comme des flèches, la Juge réceptionna son petit garçon et le serra contre elle pendant qu'Ada faisait un câlin à Fred. Le Commandant en regardant Alice comprit que la Juge avait besoin de souffler auprès des enfants, alors il embrassa Ada sur la joue et laissa sa femme avec les deux enfants. Alice leur proposa de faire un jeu de société Paul et Ada acceptèrent volontiers. Après avoir tiré à la courte paille il fut décidé que ce serait les petits chevaux alors la jeune ado alla chercher le jeu et revint auprès d'eux, la Juge et les deux enfants s'installèrent sur la table du salon. Marquand venait d'arriver dans la cuisine, son beau -père était là, Jacques avait bien vu qu'il y avait un souci puisque le couple était revenu ,il décida de briser le silence.

- Bon Marquand si vous m'expliquiez ce qui se passe? N'essayiez pas de me ménager s'il vous plaît! Lança Jacques en se retournant vers Marquand

- Alice avait besoin de souffler auprès des enfants, un fantôme du passé qui a resurgi mais celui là est vraiment coriace... Rétorqua Marquand inquiet

- Mais ce n'est pas possible çà! Quand serez-vous enfin tranquilles? Demanda Jacques en soufflant

-Jamais je pense.. Mais c'est notre vie Expliqua Marquand en regardant la Juge

Jacques et Fred continuèrent de parler avant qu'Alice et les enfants ne reviennent. La Juge avait promis à Paul et Ada qu'ils pourraient faire des crêpes pour midi. Les deux enfants et Alice firent la pâte à crêpe pendant que Jacques et Marquand préparaient l' apéro, une fois la pâte prête tout le monde s'installa pour l 'apéro dans le salon le temps que la pâte repose. Fred regardait la Juge, au contact des enfants, elle avait réussi à se détendre. Alice ne pensait plus à Marc pour le moment, il faut dire que les enfants ne la lâchaient pas. Après l'apéro, Alice et les enfants allèrent faire les crêpes Le repas se passa dans la joie et la bonne humeur, c'est à qui ferait sauter la crêpe, chacun y réussit plus ou moins, ce qui déclencha des crises de fous rires. Une fois le repas terminé Alice et Fred repartirent au 36.

Il y arrivèrent 30 minutes après, Marquand se gara et le couple rejoignit Kadiri dans le bureau du Commandant. Ils eurent à peine le temps de franchir la porte que, Djibril leur annonça qu'il avait trouvé l'adresse de Marc. Fred décida d'y aller avec Kadiri pendant qu'Alice resterait au 36 avec Victor. La Juge avait essayé de négocier pour les accompagner mais Marquand ne le voulut pas, car il la savait fragile. Elle n'eut pas d'autre choix que de rester à la brigade. Après lui avoir promis qu'il ferait attention à lui, le Commandant et le Lieutenant se rendirent chez le suspect numéro 1. Ils arrivèrent devant une immense maison,,Marquand et Djibril sortirent de la voiture et entrèrent ,arme à la main, mais bien évidemment la maison était déserte depuis au moins quelques mois. Fred demanda alors à son lieutenant de fouiller le haut pendant que lui s'occupait du bas.

- Euhh! Commandant pourriez -vous venir voir, s'il vous plaît? Lança Kadiri

- Où es- tu? Qu'est-ce qu'il y a pour que tu me demandes de venir? Questionna Marquand, tout en montant les escaliers

- Je suis dans une salle près des escaliers, et je pense que vous devriez voir, c'est mieux, Renchérit Djibril

- J'arrive ! J'espère que cela vaut le coup..... !Oh p****n, je ne m'attendais pas à çà.... Lança t-il, ne pouvant détacher son regard, tellement choqué

- Qu'est-ce qu'on peut faire Commandant? Questionna Kadiri ,inquiet pour la Juge

- On va mettre Mme le Juge et les enfants sous protection policière 24h/24. Tant que ce malade sera en liberté je ne serai pas tranquille Répondit Marquand d'une voix sèche

Le Commandant n'arrivait plus à détacher ses yeux de ce mur, il y avait des photos d'Alice avec les enfants et d'autres où elle était seule. Il était vraiment inquiet pour sa Juge. Il faut dire qu'avec ce malade en liberté, il y avait de quoi. Il était l'heure d'y aller alors, Djibril raisonna son Commandant pour quitter cet endroit sinistre et glauque et repartir à la brigade pour retouver Alice. Les deux collègues sortirent de la maison et montèrent en voiture,direction le 36. Quand ils y arrivèrent, Fred découvrit que sa femme l'attendait dehors. Alors il quitta la voiture et se dirigea vers elle. Dès qu'elle l'aperçut, elle se jeta dans ses bras,elle avait besoin de le sentir contre elle comme pour se rassurer qu'il était bien là et que le cauchemar de son enlèvement était bien derrière elle.

Marquand la serra contre lui et l'embrassa dans le cou pour la rassurer mais, Alice sentit que quelque chose contrariait son conjoint. Elle se recula pour enfin le regarder dans les yeux et essaya de lui faire dire ce qui se passait. Marquand hésitait il la savait fragile et lui dire ce qu'il avait découvert risquait de l'achever, mais la Juge ne le lâcha pas et finalement, il céda. Fred lui expliqua ce qu'il avait trouvé chez Marc Cassin. Alice laissa échapper un cri d'effroi, elle s'était remise à trembler, ce qui était sûr, c'est qu'elle n'était plus en sécurité.

- Hey! Alice, Mon amour, je suis là, j'ai demandé à Kadiri de vous mettre, toi et les enfants, sous protection policière! La rassura Fred en la gardant dans ses bras

-Parce que tu penses qu'il pourrait s'en prendre aux enfants? Mais ce n'est pas possible.... Lança la Juge complètement paniquée

- Alice! Alice! Écoutes- moi, personne ne s'en prendra aux enfants, je te le promets... C'est juste par précaution, mais il ne s'approchera ni de toi ni d'eux, je t'en fais la promesse, Dit il en lui prenant le visage entre ses mains

- Merci!... Merci! Fred d'être auprès de moi, et de me rassurer comme tu le fais, le remercia Alice

Marquand regarda Alice dans les yeux, il pouvait apercevoir qu'à travers les larmes il y avait de la peur, mais aussi de la haine, de la haine contre ce type qui s'était permis de la prendre en photo, ainsi que leurs enfants ,sans aucune autorisation. Fred la prit dans ses bras et la garda contre lui, il voulait lui prouver qu'il était là et qu'elle ne risquait rien, et c'est seulement au bout de 20 minutes, que le couple retourna vers le bureau du Commandant.


Que serai-je sans toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant