Chapitre 18

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Du côté d'Alice, elles venaient d'arriver à l'hôpital et Manon fut très vite emmenée dans la salle d'examen. La Juge fut obliger d'aller dans la salle d'attente, elle tournait en rond, très inquiète pour sa nièce. Plein de questions se bousculaient dans sa tête. Et si Manon ne s'en sortait pas ? Si c'était le cas, elle ne se le pardonnerait jamais. Pour elle, si la jeune fille en était arrivée là, c'était de sa faute, elle aurait dû réagir plus vite... Alice tomba sur une chaise la tête entre ses mains, elle avait les larmes qui coulaient toutes seules, elle s'en voulait vraiment. Au bout de 25 minutes le médecin de Manon s'approcha de la juge.

- Bonjour, vous êtes bien Mme Alice Nevers ?
- Bonjour, oui c'est bien moi... Comment va ma nièce ?
- Votre nièce est très faible et elle a perdu beaucoup de sang... Alors je vais la garder quelques jours en observation.
- D'accord. Je peux la voir ?
- Bien sûr, mais seulement quelques minutes, car elle est vraiment très faible...
- D'accord promis !

Le médecin accompagna Alice jusqu'à la chambre de la jeune fille, Manon était allongée dans son lit, elle avait le teint blanc et les yeux fermés. La Juge se rapprocha d'elle et déposa un baiser sur son front, ce qui la réveilla, elle se retourna vers Alice et baissa les yeux. Manon avait du mal à supporter le regard inquiet de sa tante. Mais la Juge releva la tête de la jeune fille et lui lança un sourire, elle avait eu tellement peur de la perdre. Manon la regarda dans les yeux, son regard se brouilla de larmes, elle venait de se rendre compte qu'elle avait fait peur à sa tante. Mais Alice ne lui en voulait même pas, le plus sûr pour elle c'était qu'elle était en vie, le reste n'avait pas d'importance. Le médecin n'avait pas le cœur à les séparer, mais Manon devait se reposer alors il demanda à Alice de la laisser.

Une fois Alice hors de la chambre, elle quitta l'hôpital, elle prit son téléphone pour appeler son mari afin qu'il vienne la chercher. Marquand lui dit qu'il arrivait, qu'elle l'attende devant les urgences, Alice raccrocha et attendit son homme. Il arriva 30 minutes après, il s'arrêta, la juge monta dans le véhicule et embrassa Fred. Une fois la femme qu'il aime, à ses côtés, Marquand redémarra pour revenir chez eux. Pendant le trajet la Juge expliqua l'état de Manon au Commandant. Même si elle était sortie d'affaire, Alice restait quand même très inquiète pour elle. Marquand ne le montrait pas trop mais il était lui aussi inquiet pour la jeune fille. Ils arrivèrent devant chez eux, Fred coupa le moteur et tous les deux sortirent de la voiture pour rejoindre le reste de la famille.

- Maaaaamaaaaan !
- Holà qu'est-ce qui se passe Paul ? Pourquoi tu es triste ?
- J'ai eu très peur quand tu es partie avec les monsieurs, tout à l'heure... J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose...
- Oh mon chéri... Ne t'inquiètes pas, je vais bien... Aller, mon Paulo calmes- toi....
Pendant plusieurs minutes Paul resta dans les bras d'Alice comme pour se rassurer qu'elle allait bien et qu'elle ne repartirait pas. La Juge serra son petit garçon contre elle, au bout de 20 minutes Paul accepta enfin de lâcher sa mère pour qu'elle puisse aller préparer à manger. Alice prit la direction de la cuisine pour s'occuper du dîner, elle décida de faire un gratin de chou-fleur sachant que tout le monde aimait ça.10 minutes après c'était prêt, alors la Juge appela les enfants, son mari et son père pour passer à table. Le repas se déroula dans le calme, la Juge n'avait même pas touché à son assiette, elle n'avait de toute façon pas très faim. Marquand l'avait bien compris et cela commençait à l'ennuyer, mais il ne laissa rien paraître devant les enfants il ne voulait pas les inquiéter inutilement.

Une fois le repas terminé, Fred envoya Paul et Ada se laver les dents et se mettre dans leur lit. Il leur dit, qu'ils arrivaient pour les embrasser, les deux enfants allèrent dire bonsoir à leur grand-père et montèrent se laver les dents avant de se coucher. Marquand et Alice vinrent pour leur souhaiter une bonne nuit, après plusieurs bisous et câlins, les enfants finirent par s'endormir. Le couple redescendit, Jacques embrassa sa fille et son gendre et les laissa profiter de leur soirée en amoureux. Marquand et Alice s'installèrent sur le canapé puis la Juge posa sa tête sur l'épaule de son homme.

- Ca va ma chérie ? Tu n'as pas l'air très en forme, je me trompe ?
- Je m'inquiète pour Manon... Elle me l'avait dit qu'elle allait le faire... Et moi je n'ai pas su l'en empêcher !
- Hey Alice tu n'y es pour rien... Tu ne pouvais pas savoir qu'elle allait réellement le faire...
- J'aurais dû m'en douter Fred, j'avais vu qu'elle allait mal ! Et au lieu de la surveiller j'ai appelé mon frère qui s'en fout complètement...

Alice avait les larmes qui coulaient toutes seules, Marquand ne supportait pas de la voir dans cet état. Il la serra contre lui pour la soutenir, elle s'en voulait vraiment beaucoup car elle avait vu que sa nièce n'était pas bien mais elle n'avait pas eu le temps de réagir. Fred lui murmura des mots doux pour la calmer et pour lui montrer qu'il était là qu'il la soutiendrait jusqu'au bout. Alice finit par se calmer alors Fred décida d'aller se coucher car le lendemain une nouvelle journée les attendait et il fallait être en pleine forme. Le couple prit donc la direction de leur chambre et s'allongèrent, Alice s'installa dans les bras de son homme et caressa son torse pour essayer de s'endormir.

Marquand ne mit que quelques minutes avant de trouver les bras de Morphée. Alice elle, n'arrivait pas à dormir, dès qu'elle fermait les yeux, elle revoyait Manon allongée sur son lit, son poignet en sang, et elle se réveillait en sursaut. Elle finit par s'endormir vers 4:30 tellement épuisée par les cauchemars qu'elle faisait, le lendemain matin le réveil sonna à 7:30 Fred le coupa et se retourna vers Alice.

- Alice mon amour il faut se lever ! Sinon on va être en retard
- Oh non pas déjà ?
- Eh si mon amour... Cela n'a pas l'air d'aller, je me trompe ?
- Non... Tu ne te trompes pas ! J'ai dormi à peine 3:00...
- Bon tu sais ce qu'on va faire ? Je vais te préparer un bon petit déjeuner et je m'occupe de réveiller les enfants... Pendant ce temps-là tu prends ton temps pour te préparer d'accord ?
- D'accord. Merci Fred

Que serai-je sans toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant