Que serai-je sans toi ?

chapitre 19

Marquand lui adressa un sourire et l'embrassa avant de quitter la chambre parentale, il se dirigea d'abord vers la cuisine pour préparer le petit déjeuner de toute la petite famille. Ensuite Fred monta réveiller les enfants car aujourd'hui ils allaient à l'école, finies les vacances, si Ada n'eut pas de problème pour se lever Paul lui eut plus de mal, il n'avait pas du tout envie de quitter son lit. Le Commandant dut s'armer de patience pour persuader le petit garçon de quitter son lit douillet. Le petit bonhomme finit par se lever et suivit son parrain jusqu'à la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Une fois ce dernier terminé, Marquand envoya les enfants se préparer le temps pour lui de débarrasser la table. Alice n'était toujours pas sortie de la chambre alors Marquand mit un mot sur la table pour sa femme et quitta l'appartement avec les deux enfants.

Ce fut tout d'abord Paul qui arriva à l'école en premier, après un bisou à sa sœur et au Commandant, le petit garçon entra dans l'établissement scolaire, Fred et Ada prirent la direction du collège une fois arrivés, la jeune fille embrassa Marquand sur la joue et rejoignit ses copines pour attendre que la grille ouvre. Le Commandant se rendit d'abord chez le fleuriste pour prendre des fleurs ,mais pas n'importe lesquelles, des roses blanches les préférées d'Alice, ensuite il se dirigea vers la boulangerie pour acheter quelques viennoiseries afin de redonner le sourire à la femme qu'il aimait. Une fois ces petits achats faits, Fred reprit le chemin de l'appartement. De retour, Marquand ferma la porte délicatement et alla dans la cuisine, Alice était là.

- Tenez ! Mme le Juge ! Des fleurs rien que pour vous !

- Merci Commandant ! Elles sont magnifiques mais c'est en quel honneur ?

- Pour vous rappeler combien je vous aime !

- Mais moi aussi je vous aime, Commandant !

Alice attrapa un vase pour mettre les fleurs, Marquand déposa les viennoiseries sur la table pour que la Juge puisse en prendre, bien évidemment Alice ne put résister longtemps à la gourmandise, ce qui fit sourire Fred. Même si la Juge n'était pas en très grande forme, vu la nuit passée, elle essayait de garder le sourire et l'appétit pour éviter d'inquiéter son entourage. Il était temps pour le couple d'aller au travail, après un week-end de pause, alors Fred et Alice quittèrent l'appartement, direction le Palais de Justice.

Ils y arrivèrent 20 minutes après, Fred se gara devant cette immense bâtisse et regarda Alice de son beau regard azur, la juge ne put y résister elle approcha son visage de celui du Commandant et l'embrassa langoureusement. Ils sortirent de la voiture puis montèrent les longues marches pour arriver dans le hall. Alice et Fred se rendirent dans le bureau de la Juge, Victor était déjà là, sur le pied de guerre. Ils saluèrent le greffier puis la Juge se mit dans son fauteuil, le Commandant s'installa à ses côtés. Le couple et Victor discutèrent de tout et de rien avant que Kadiri ne débarque dans le bureau de la Juge sans frapper.

- Je vois que le Commandant déteint sur vous, lieutenant !

- Oups... Désolé Mme le juge. Vous avez passé un bon week-end ?

- Oui merci ! Mais dites- moi, Djibril, que nous vaut votre visite de bon matin ?

- J'ai du nouveau sur Marc, il a appelé son demi- frère 3 jours avant votre enlèvement Mme le Juge et cela a duré 5 minutes ! Et il l'a contacté 2 jours avant sa mort....

- Et c'est pour ça qu'il se serait fait tuer... Il ne pouvait plus garder ce lourd secret alors, il a décidé d'aller tout raconter à la police et, Marc l'a tué.

- Cela se tient. Il faut absolument retrouver Marc, lui seul détient la vérité !

L'enquête venait de prendre un nouveau tournant, ce n'était certainement pas à cause de ses dettes de jeux qu'il avait été tué, mais parce qu'il partageait un secret. Il fallait le retrouver et vite avant qu'il ne disparaisse dans la nature. Fred décida de mettre plusieurs hommes sur cette affaire car, ils y étaient depuis quelques semaines et ils aimeraient passer à autre chose. Alice, elle aussi, voudrait pouvoir lui mettre la main dessus pour comprendre comment il savait qu'elle était à Paris. Mais malheureusement, elle avait du mal à se concentrer sur cette enquête elle n'avait qu'une trouille c'est qu'ils ne le retrouvent jamais. Elle avait besoin de se confronter à son agresseur pour avancer, elle voulait qu'il reconnaisse qu'il s'en était pris à elle. Les larmes commençaient à couler le long de ses joues en repensant au cauchemar qu'elle avait vécu, s'en était trop pour elle alors, elle quitta son bureau en courant et sans un mot pour ses collègues.

Marquand regarda Victor et Djibril sans vraiment comprendre quelle mouche l'avait piquée, ce n'était pas dans ses habitudes de quitter son bureau sans raison. Fred décida d'aller la retrouver. Il prévint ses collègues qu'il était joignable sur son téléphone s'il y avait une urgence et quitta à son tour le bureau d'Alice. Il sortit du Palais en quatrième vitesse, la Juge était vraiment mal et, il devait la retrouver très vite. Le Commandant se précipita vers les Quais de Seine, c'était l'endroit où elle allait quand elle était mal. Il fut rassuré en la voyant sur leur banc, elle regardait la Seine les yeux dans le vague, Fred se rapprocha d'elle pour comprendre ce qui venait de se passer.

- Mon amour pourquoi es-tu partie comme ça ? Il y a quelque chose qui ne va pas ?

- Si... Si tout va bien Fred, je te promets....

- Alice, s'il te plaît pas à moi. Je te connais par cœur. Dis- moi ce qu'il y a....

- J'ai peur Fred... Peur qu'on ne le retrouve pas.... Qu'il s'en prenne de nouveau à moi ou aux enfants....

- Hey ! Hey ! Alice je te promets qu'on va le retrouver, cet enfoiré, et qu'il va payer ! Il ne s'en prendra plus jamais à toi, il ne touchera pas aux enfants !

Alice regardait maintenant Fred dans les yeux il voyait à travers les larmes qu'elle avait très peur. Marquand la prit dans ses bras pour la rassurer et lui promit encore une fois qu'ils allaient le retrouver et qu'il allait payer pour tout le mal qu'il avait fait. La Juge nicha sa tête dans le cou de son homme, elle avait vraiment très peur qu'il leur échappe, car elle savait de quoi il était capable. Le Commandant se recula pour pouvoir regarder sa Juge dans les yeux et d'un revers de main il essuya ses larmes. Il lui fit un sourire, il ne supportait pas quand elle était triste à cause d'un imbécile. Malgré les larmes qui coulaient toutes seules, Alice lui répondit par un timide sourire et Fred l'embrassa tendrement, cette femme était vraiment trop belle pour pleurer.

Alice finit par se calmer dans les bras de celui qu'elle aimait. Elle était sûre, avec lui, elle pouvait tout affronter parce qu'il était sa force ainsi que ses enfants. Que sans eux, elle n'était vraiment rien, elle ne serait que l'ombre d'elle- même. Alice le regardait dans les yeux elle voulait lui montrer tout l'amour qu'elle lui portait car, oui, elle les aimait plus que tout au monde, même plus qu'elle- même. Si elle était la femme qu'elle était aujourd'hui c'était grâce à lui, la Juge était capable de déplacer des montages s'il était à ses côtés.