Chapitre 1

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L'homme s'avança vers la Juge, toujours l'arme à la main, personne n'osait réellement bouger de peur de mettre la vie d'Alice en danger. La Juge avait les yeux rivés sur cet homme essayant de mettre un nom sur ce visage qui ne lui était pas inconnu. Elle l'avait déjà vu mais où? Cela ne lui revenait pas..Elle n'eut pas le temps d'aller plus loin car l'homme l'entraîna dehors. Personne ne pouvait rien faire, il était armé... La Juge essayait, tant bien que mal, de se défendre en vain.

- Pourquoi m'avez -vous enlevée? Qu'est-ce que vous me voulez? Dit Alice complètement paniquée

- Je t'en pose des questions, moi? Non! Bon alors maintenant tais- toi! Rentres là dedans dit l'homme avant de la pousser

Une fois Alice dans la camionnette, l'homme referma derrière elle et monta devant ,avant de démarrer en trompe. Du côté de la mairie, ils commencèrent à réaliser ce qui venait de se passer. Jacques avait les larmes aux yeux, sa fille venait d'être enlevée alors que cela devait être le plus beau jour de sa vie. Marquand s'approcha de son beau-père et posa la main sur son épaule pour le soutenir. Il lui promit de ramener Alice en vie et très vite. Le sexagénaire regarda en direction des deux enfants, Paul était dans les bras d'Ada, il pleurait sans réellement comprendre ce qui venait de se passer. Le Commandant demanda à Jacques de ramener les enfants chez eux et de rester avec eux le temps qu'il revienne, puis il embarqua Djibril et Victor pour aller à la brigade.

Du côté de la Juge elle venait d'ouvrir les yeux et regardait autour d'elle, Alice était dans une sorte de cave, il y faisait froid et sombre. La Juge regarda près d'elle et par bonheur il y avait son sac, elle l'attrapa avant de regarder dedans, par chance son téléphone y était, elle le prit mais il n'avait plus de batterie. Alice souffla, elle ne pourrait donc pas prévenir Marquand. Elle avait faim mais aussi froid et surtout elle en avait marre d'être là. La Juge espérait que son Commandant allait la retrouver, et vite, car elle n'allait pas tenir encore longtemps. Elle fut dérangée par la porte qui venait de s'ouvrir.

- Tiens la Belle au bois dormant est réveillée ! Mais ,normalement elle se réveille avec un baiser de son doux Prince Charmant ! Déclara l'homme avec un sourire

- Laissez- moi tranquille ! Je ne suis pas la Belle au bois dormant! Et vous, vous n'êtes pas un Prince Charmant ! Vous êtes un s****d!! Rétorqua t-elle

- Si j'étais toi, je me respecterai un peu ! lança t-il avec un regard pervers

L'homme se rapprocha d'Alice et posa sa main sur sa joue, Alice la repoussa et lui lança un regard noir, elle n'avait pas l'intention de se laisser faire. Mais, lui ne voulait pas la laisser gagner. Il voulait coucher avec elle et, il y arriverait, personne ne lui avait résisté. La Juge commençait sérieusement à avoir peur,, l'homme devenait de plus en plus pressant , alors elle se recula jusqu'à tomber sur un matelas. Ce matelas était tout miteux et sentait l'urine, l'homme sourit avant de s'installer à côté d'elle, il recommença à caresser tendrement sa joue. Alice, pour se défendre ,lui donna une gifle monumentale et évidemment cela ne lui fit pas plaisir, il décida de se venger.

Du côté de Marquand, ils venaient d'arriver à la brigade, le Commandant quitta la voiture précipitamment et se dirigea ,presque en courant, vers son bureau. Marquand n'avait qu'une idée en tête: retrouver Alice et vite. S'il devait arriver quelque chose à sa Juge, il ne se le pardonnerait jamais. Il pensa aussi aux enfants ,même si Paul et Ada étaient grands, ils avaient toujours besoin d'Alice.

- Tiens le coup s'il te plaît mon amour! J'ai besoin de toi et les enfants aussi! Dit Marquand avec des sanglots dans la voix

- Ne vous inquiétez pas Commandant! On va la retrouver votre femme! Rétorqua Djibril

- Ah ouais!!! Comment veux- tu que je ne m'inquiète pas? Ma femme est seule, avec un mec, je ne sais où? Et dans quel état vais-je la retrouver? Qu'est-ce que je vais pouvoir dire aux enfants si jamais je la retrouve pas? Se lamenta le Commandant

- Je suis sûr qu'on va la retrouver et en pleine forme ! Nous allons tous nous y mettre,et dans deux jours, votre femme sera auprès de vous et de ses enfants.,le rassura Djibril

Pendant ce temps-là, non loin de Paris, une jeune femme n'était pas vraiment en pleine forme.L'homme s'était acharné sur elle au vu des nombreuses contusions qu'elle avait sur tout le corps. L'homme venait de l'attacher sur ce foutu matelas, elle ne pouvait plus bouger, elle avait peur, elle le regardait le suppliant d'arrêter.

Il la laissa seule dans cette cave effroyable. Elle avait froid, faim, personne pour la réchauffer et encore moins pour la rassurer. Elle pensa alors à Marquand mais aussi à ses enfants. La Juge avait peur de ne plus voir son petit garçon grandir. De ne plus voir son magnifique sourire, de ne plus pouvoir le serrer dans ses bras. Elle pensait aussi à Ada, même si elle était grande, elle voulait pouvoir l'aider à devenir une adulte responsable. La porte s'ouvrit laissant apparaitre l'homme.

- Tu sais que tu es très belle comme çà? Déclara l'homme s'approchant d'elle

- Laissez- moi, s'il vous plaît ! Je voudrais retrouver mon mari et mes enfants, supplia Alice

- Non ! Jamais je te laisserai retrouver ta famille ! Dit- il sèchement

Alice comprit, à ce moment là ,qu'il n'avait pas l'intention de la laisser en vie. Elle espérait que Marquand la retrouverai, et très vite ,avant qu'il ne décide de la tuer. Du côté du Commandant, Marquand trouvait que les recherches n'allaient pas assez vite, et bien sûr c'est Kadiri qui prenait toute sa colère. Le Divisionnaire, qui avait entendu des éclats de voix, sortit de son bureau pour aller dans celui de Marquand, quand il y arriva le Commandant s'énervait, une nouvelle fois, sur son Lieutenant. Le Divisionnaire calma les choses et fit comprendre à Marquand que s'il voulait rester sur l'enquête de l'enlèvement d'Alice, il fallait qu'il se calme un petit peu. Le Commandant acquiesça de la tête et s'excusa auprès de son Lieutenant. Le Divisionnaire espérait que ce serait la dernière fois qu'il devrait venir et retourna dans son bureau.

Djibril, qui comprenait le comportement de son Supérieur, lui dit qu'il ferait mieux de rentrer pour retrouver les enfants. il lui promit de le tenir au courant s'il y avait du nouveau. Après quelques minutes d'hésitation le Commandant accepta après tout, il était beaucoup trop sur les nerfs pour se concentrer. Marquand salua Kadiri et Victor puis,sortit de son bureau et quitta la brigade. Il monta dans sa voiture et prit la direction de leur appartement pour rejoindre les enfants. Marquand arriva devant chez Alice, il coupa le moteur, descendit de voiture et monta dans leur appartement. Quand il entra, les deux enfants étaient sagement dans le salon en train de dessiner alors que Jacques lisait le journal.

- Piipouuu!!!! Cria Paul en l'apercevant

- Mon p'tit Paulo! Tu vas mieux que tout à l'heure on dirait? Rétorqua le Commandant en s'approchant du petit garçon

- Oui. Tout à l'heure j'étais triste, parce que maman elle est partie avec un monsieur, alors je croyait qu'elle nous aimait plus! Mais Ada m'a dit que maman était partie avec un méchant monsieur c'est vrai ? Demanda Paul

- Oui mon Paulo c'est vrai ! Maman elle est partie avec un monsieur parce qu'il était vraiment méchant ! Et elle avait peur qu'il vous fasse du mal, c'est pour cela qu'elle est partie, tu comprends ? Expliqua Marquand calmement

_ Oui. Mais tu vas la retrouver hein Pipou ? Questionna Paul


Que serai-je sans toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant