Chapitre 21

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Alice le regardait dans les yeux elle ne pleurait presque plus mais il pouvait percevoir cette peur qui ne la quittait pas. Elle craignait qu'il s'en sorte encore une fois, Fred n'aimait pas la voir comme ça. Elle était à bout de force, le Commandant préféra continuer l'interrogatoire avec Kadiri et laisser sa Juge souffler. Après s'être assuré qu'elle allait bien et qu'elle pouvait rester toute seule, Marquand se rendit dans la salle d'interrogatoire avec Djibril.



- Bah alors elle n'est pas là vôtre femme ? Elle a avoué qu'elle avait menti ?


- Non elle n'est pas là, mais elle m'a juré qu'elle avait dit la vérité et, moi je la crois ! Alors maintenant tu vas avouer ce que tu lui as fait vivre !!


- Mais, je ne lui ai rien fait Commandant, je vous jure.... Tout ce qu'elle vous a raconté, c'est elle qui me l'a demandé.


- Bon j'en ai marre là !!!! Tu vas parler ou je te jure que je te refais le portrait !!!!!!


- Commandant ! Commandant ! On se calme.... Je suis sûr que Monsieur n'a pas voulu dire ça !! N'est-ce pas Monsieur Cassin ?


- Si ! Si c'est bien, ce que je voulais dire !!! Cette femme est une allumeuse !!!


- Je vais me le faire !!!



Alors que le Commandant allait attraper le suspect, Djibril se mit entre les deux pour éviter qu'il ne commette l'irréparable. Le jeune lieutenant demanda à son supérieur de venir pour qu'ils puissent discuter. Marquand comprit qu'il avait été un peu trop loin alors, il suivit son adjoint jusqu'à son bureau. La Juge était là, dès que Fred l'aperçut, il eut besoin de la prendre dans ses bras pour se calmer. Alice cala sa tête dans le creux de son cou, il pouvait sentir ses larmes couler. Fred resserra son étreinte autour de sa taille, il la berça tout doucement pour la calmer, Marquand se concentrait sur la douleur de sa femme.



Au bout de quelques minutes Alice avait fini par se calmer mais resta encore quelques secondes dans les bras de l'homme qu'elle aimait, Fred lui caressa les cheveux. Puis la Juge quitta ses bras et le regarda dans les yeux. Marquand lui adressa un sourire auquel elle répondit, elle aussi, par un magnifique sourire. Djibril ne voulait pas les déranger mais il fallait retourner en salle pour finir l'interrogatoire du suspect. Fred embrassa sa juge tendrement et amoureusement puis suivit son lieutenant. Arrivé devant la salle, Marquand prit une grande inspiration et entra.



- Bon, Monsieur Cassin, êtes-vous décidé à parler ?


- Je veux parler à Alice...


- Ce n'ai pas possible çà. Je ne te laisserai pas la détruire une nouvelle fois !


- Je suis là, Monsieur Cassin. Maintenant parlez


- D'accord je vais tout vous dire. J'ai enlevé Alice pour lui faire payer mes années de prison faites à cause d'elle.


- Déjà à l'époque, ma femme a été victime de vous et ce n'était qu'une enfant. Par contre vous, vous saviez ce que vous faisiez, alors vous êtes le seul responsable...



Marquand prit la Juge par la main avant de quitter la salle d'interrogatoire, ils se dirigèrent vers le bureau du Commandant. Une fois sur place, le Commandant s'installa à son bureau avec sa femme sur ses genoux Il devait faire son rapport pour son supérieur. Alice l'embrassa dans le cou et partit vers le Palais pour faire le sien. Ils voulaient boucler cette affaire et passer à autre chose. Elle arriva devant le Palais, monta les grandes marches et se dirigea vers son bureau pour rejoindre Victor. Alice y arriva quelques minutes plus tard, elle salua son greffier avant de se mettre derrière son bureau pour écrire son rapport. Tout en le faisant elle discuta, avec Victor, de sa vie depuis que Fred était là avec les enfants.



La Juge était très heureuse maintenant, elle profitait à chaque instant de cette nouvelle vie qui s'offrait à elle avec les personnes qu'elle aimait. Une fois qu'elle eut terminé, la Juge éteignit son ordinateur avant de saluer Victor, puis quitta son bureau. Tout en sortant du Palais, elle envoya un message à son mari pour le prévenir qu'elle rentrait pour passer du temps avec les enfants, ensuite elle rangea son téléphone et se rendit chez elle.



- Maaaamaaaaan !


- Mes amours, vous m'avez drôlement manqué aujourd'hui....


- Toi aussi, mais tu es sûre que ça va maman ?


- Bien sûr ma chérie ne t'inquiètes pas...



La journée avait été riche en émotions, alors, Alice voulait l'oublier auprès de ses enfants. Paul proposa d'aller chercher Marquand à la brigade, la Juge accepta volontiers, elle les envoya mettre leur chaussures et leur manteaux. Une fois tout ce petit monde prêt, Alice quitta l'appartement avec Paul et Ada, puis ils se dirigèrent vers le 36. Arrivé à la brigade le petit garçon partit en courant jusqu'au bureau de Fred suivi par les deux filles. Fred fut surpris de voir débarquer sa femme et ses enfants, il les embrassa chacun leur tour. Marquand proposa alors d'emmener Paul et Ada au parc pour qu'ils puissent se dégourdir les jambes, les deux enfants supplièrent leur maman de dire « oui » car ils en avaient très envie, Alice céda pour leur plus grand plaisir.



Le Commandant ferma le dossier qui était sur son bureau pour suivre sa femme et ses enfants. Ils quittèrent la brigade tous ensemble, Marquand était très fier de montrer à ses collègues, qu'il était maintenant un homme comblé auprès de sa famille. Les deux adultes et les enfants en sortant de la brigade prirent le chemin du parc, Paul et Ada étaient devant, Alice et Fred les suivaient. Ils y arrivèrent 10 minutes après, les deux enfants se précipitèrent vers leur copains tandis que les deux tourtereaux s'installaient sur un banc. La Juge se cala dans les bras de son homme, Marquand, lui, déposa sa main sur le ventre arrondi de sa Juge.



- ça va mon amour ?


- Oui toujours quand tu es à mes côtés...


- Je serais toujours à tes côtés, je ne te lâcherai jamais... Je t'aime trop pour te quitter et je ne pourrais pas vivre sans toi.


- Moi non plus, tu es mon équilibre. Quand j'étais enfermée dans cette cave, j'ai eu très peur... Peur de ne plus jamais te revoir... De ne plus pouvoir sentir tes mains sur mon corps....


- Hey Alice ne pleures pas ! C'est fini ! Il va aller en prison pour des années et il ne pourra plus jamais faire de mal à qui que ce soit...


- Je t'aime Fred. Même si je ne te le dis pas assez !


- Moi aussi, je t'aime, Alice. Tu vibres !!!


- Oups... Désolée c'est le procureur, je dois répondre...


Que serai-je sans toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant