Chapitre 20

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Marquand aurait bien voulu garder sa femme contre lui sur les Quais de Seine mais ils devaient terminer une enquête pour pouvoir passer à autre chose, alors avant de reprendre le chemin du Palais il regarda sa Juge pour voir si elle allait mieux. Pour le rassurer elle lui fit un sourire avant de l'embrasser tendrement. Une fois celui-ci rassuré, ils prirent la direction du bureau d'Alice pour éclaircir cette enquête qui commençait à ronger la Juge de l'intérieur. Ils arrivèrent au Palais 15 minutes après, ils montèrent les grandes marches avant d'entrer dans le bureau d'Alice.



- Ah enfin Mme le Juge je commençais à m'inquiéter !


- Ne vous inquiétez pas Victor je vais bien... Je suis désolée d'être sortie comme ça mais j'avais besoin de m'aérer la tête !


- D'accord mais vous nous avez fait quand même peur. Ne recommencez plus jamais ça !


- Promis mon P'tit Victor. Bon on se reconcentre sur cette enquête car j'aimerais passer à autre chose !



Alice s'installa sur son fauteuil et se pencha d'un peu plus près sur les éléments qu'ils avaient pour essayer d'avancer. Marquand se rapprocha de sa belle pour la soutenir car il le savait, cette enquête la retournait bien plus que les autres. D'un seul coup, Kadiri se mit à crier << Bingo>> tout le monde releva la tête pour comprendre ce qu'il avait à hurler comme ça. Djibril leur expliqua qu'il savait enfin où était Marc, il avait réussi à le géo-localiser. Marquand lui demanda où il se trouvait, son collègue lui répondit qu'il était à 2:00 de Paris. Le Commandant embarqua Djibril pour aller chercher celui qu'il détestait le plus.



Pendant le trajet, Djibril regardait son collègue pas très rassuré car, il le savait, Marquand était capable de tout quand il s'agissait de sa famille. Fred, lui, voulait chopper Marc pour pouvoir lui faire payer ce qu'il avait fait subir à sa femme. Mais il savait qu'il ne devait pas faire n'importe quoi, sinon cela pourrait être bénéfique pour l'agresseur d'Alice et ça c'était hors de question. Il arriva 2:00 après devant une grande maison, c'était là que le téléphone bornait. Les deux enquêteurs sortirent de la voiture et se rendirent à la maison, armes à la main. Leur suspect était sur le canapé de dos, il ne savait pas que les flics étaient là, ni une ni deux il fut arrêté. Le Commandant le donna à son collègue afin d'éviter de lui refaire le portrait puis il sortit pour appeler sa belle et la prévenir.



- Fred, alors tu as réussi à l'arrêter ?


- Oui ma chérie je l'ai arrêté !! On va le ramener à la brigade, tu te sens prête à l'affronter ?


- O...Oui je... Je pense...


- De toute façon ne t'inquiètes pas je serai là ! Je ne te lâcherai pas d'accord ?


- D'accord. Je t'aime !


- Moi aussi mon amour !




Après avoir prévenu sa femme, le Commandant raccrocha et rangea son téléphone afin de rejoindre Djibril qui l'attendait près de la voiture, maintenant que leur suspect était avec eux, ils pouvaient reprendre la route pour rejoindre la brigade. Le trajet se passa dans le calme Marc criait son innocence mais bien évidemment ni Kadiri ni Marquand le crurent. Ils arrivèrent au 36, le Commandant sortit le suspect sans ménagement et le donna au brigadier. Il envoya un texto à Alice pour la prévenir qu'ils étaient là. La juge avertit son greffier qu'elle se rendait à la brigade et quitta son bureau pour aller dans celui de son mari. Elle y arriva quelques minutes après, Kadiri décida de laisser le couple un peu seul pour que Marquand puisse rassurer la Juge, à peine Djibril sorti, Alice se blottit dans les bras de son homme et nicha sa tête dans son cou.



Fred resserra son étreinte sur elle et lui murmura des mots doux pour la rassurer, il n'avait pas l'intention de la laisser seule avec cet homme, c'était hors de question. La Juge avait peur de se confronter à lui, elle avait peur qu'il essaie de l'intimider, elle tremblait dans les bras de son Commandant. Marquand se recula pour pouvoir la regarder dans les yeux il en était sûr, elle en était capable et si jamais elle ne se sentait pas bien, ils arrêteraient l'interrogatoire immédiatement. Un brigadier arriva pour prévenir le couple qu'il était l'heure d'y aller, Fred lui répondit qu'ils venaient puis il regarda Alice, elle lui fit un sourire et ils prirent le chemin de la salle d'interrogatoire. Fred entra le premier suivi d'Alice. Le suspect, la voyant, essaya de l'intimider mais Fred prit les devants et commença l'interrogatoire.


- Bon arrêtez de vous adresser à Mme Nevers ! Ici c'est moi qui pose les questions est-ce bien clair ?


- Votre femme, là, c'est une allumeuse, c'est elle qui a voulu que je la touche !!!


- Tu ne devrais pas t'amuser à ça avec-moi, si tu tiens à la vie !!!


- Oh !! on se calme Messieurs, Marc vous n'avez pas honte de vous faire passer pour une victime ? Ici la seule victime c'est moi.... Alors maintenant, dites-nous, pourquoi vous m'avez enlevée ?


- Toi, une victime ? Laisses- moi rire !! Tout ce que je t'ai fait, c'est toi qui me l'as demandé!! Allez avoues !!


- Je ne vous ai rien demandé... JAMAIS, je préfèrerai mourir plutôt que de me laisser toucher par une « raclure » comme vous qui n'assumez même pas ce que vous avez fait !! Vous dites être un homme mais vous n'en êtes pas un !!!!


- Retires ça tout de suite, s****e !! Sinon tu vas le regretter !!!!


- NON !!! Je ne retirerai jamais ce que je viens de dire !!! Pour moi vous n'êtes qu'un lâche !!!!


- Je ne suis pas un lâche !!!! Mais toi, dis à ton mari que, tu as apprécié tout ce que je t'ai fait !!!!!!


- Mais vous êtes complètement malade !!! Je n'ai jamais aimé ni voulu cela !!!


- Si tu as adoré !!!!!! Tu n'es qu'une P**e


- Vous m'aviez droguée !!!!



S'en était trop pour Alice, elle quitta la salle d'interrogatoire en courant, elle ne supportait plus son arrogance. Fred lança un regard des plus noirs à Marc avant de rejoindre la femme qu'il aimait. Il la retrouva dans les toilettes repliée sur elle-même les yeux remplis de larmes. Marquand s'agenouilla devant elle et releva la tête de sa Juge pour la regarder dans les yeux. Alice avait du mal à le regarder, elle avait honte de ce qu'il avait entendu, elle avait peur qu'il croit ce que Marc venait de dire.... La Juge ne supporterait pas de le perdre car, sans lui, elle serait incapable de se battre contre son agresseur, mais c'était mal connaître le Commandant, il était sûr que Marc mentait et il avait bien l'intention de le faire avouer car il n'aimait pas voir sa femme pleurer à cause de cet imbécile.




Que serai-je sans toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant