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Point de vue de Lydia

J'essaya de calmer Jamy et lui faire redescendre un peu les nerfs. On réussit à rigoler avec Vicky le restant de l'après-midi. Il était maintenant temps de partir à la maison. Je m'assois sur un banc pour attendre mon frère qui est supposé venir me chercher, mais comme à l'habitude, Vincent est en retard.

Je lève la tête et je vois une immense silhouette masculine s'approcher dans ma direction. Le soleil me cache son visage, mes je reconnais facilement ses bras tatoués.

Devon: Alors mademoiselle monte sur ses grands chevaux et ose m'ordonner de me la fermer?

Lydia: Si tu veux je peux remonter dessus et t'ordonner de me laisser tranquille. Ta présence commence déjà à m'être insupportable.

Devon: Écoute ma jolie, arrête de faire la fille avec un caractère, je pense que je n'ai pas peur des petites enfants de ton genre. Prochaine fois tu vas regretter, crois moi, je ne suis pas un menteur.

Je me lève et me pose devant lui.

Lydia: Je ne jouerai pas longtemps avec toi, donc mieux vaut laisser tomber.

Je le contourne et le laisse planté là. De mon côté j'embarque dans la voiture de mon frère qui venait de d'appointer au bon moment.

Vincent: C'est qui ce mec?

Lydia: Ce n'est personne.

Je soupire bruyamment en roulant des yeux. Mon grand frère me ramena à la maison en un seul morceau... un miracle quoi!

J'enlève mes chaussures en traversant le seuil de la porte.

Moi: Papa?

Comme à son habitude, il était complètement ivre allongé sur le divan. Depuis le décès de maman il y a 8 ans, c'est devenue une routine, surtout pour moi. Je dépose mon sac et me dirige vers la salle de bain pour prendre une débarbouillette que j'humidifie avec de l'eau froide. Je retourne à la cuisine prendre un vers d'eau puis je vais le trouver dans le salon. Je le soulève et le force pour qu'il s'assoit. Je lui apporte le verre d'eau près de sa bouche pour qu'il s'hydrate. Je le rallonge à nouveau et y dépose la petite serviette sur le front. Je ramasse les bouteilles vides dispersées un peu partout sur le sol et les mènes dans le garage avec l'autre pile de bouteilles... je pourrais n'en faire une collection.

Vincent commence le souper, pendant ce temps je vais faire un peu de devoir. Je reste dans le salon pour surveiller mon père pour ne pas qu'il sombre dans un comas éthylique.

Mon père: Tu n'es pas obligé de t'occuper de moi tu sais Lydia...

Moi: Si je ne le fais pas qui va le faire?

Il ne me répondit pas et je retourna le nez dans mon cahier à essayer de comprendre la physique. Ça me faisait de la peine plus profond de mon cœur, mais devant mon père, je veux lui montrer que je suis une femme forte comme ma mère...

Vincent: Lily viens, le souper est près.

Je range toutes mes choses et retrouve mon frère à la table. Je le remercie avant de commencer à manger. On a eu nul autre choix que de se diviser les tâches depuis qu'on est jeune si on voulait vivre de notre mieux. Moi je m'occupe de mon père et du ménage et Vincent s'occupe de la cuisine et du lavage ainsi que la comptabilité. Mon frère étudie dans ce domaine comme ma mère donc ça lui est plutôt facile. De mon côté, je travaille dans une boutique de vêtement pour aider à contribuer financièrement. Justement, je commence mon chiffre dans 30 minutes. En ce temps, je termine de manger, me prépare et me voilà prête pour 17h jusqu'à 21h (Au Québec les heures de repas son plus tôt et les cours terminent vers 14h30 ou 15h)

Lydia: Vincent, peux tu venir m'aider s'il te plaît!

À deux, nous épaulons notre père pour le monter jusque dans sa chambre pour qu'il se repose dans son lit. Par la suite je m'empresse de partir travailler en vélo.

Ma soirée a passé tout de même rapidement. Je rentre chez moi accompagnée d'un majestueux coucher de soleil.

Rencontre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant