J'étais dans la voiture sur le côté passager et Hugo était installé dans son siège auto à l'arrière. La peur me nouait le ventre et j'évitais au mieux de bouger pour ne pas attirer son attention. Thomas avait, lui, un petit sourire qui flottait sur le visage comme s'il était heureux de nous avoir retrouvé mais des deux mains férocement accrochés au volant. Il conduisait en silence depuis qu'il était venu nous chercher à l'auberge dans laquelle nous nous étions arrêtés.
C'était pour lui un jeu, car son calme apparent n'était dû qu'à la présence, dernière nous, de la voiture de son frère. Son sourire était une façade face à se regard de glace.
Il n'était pas aller voir la police pour signaler la disparition de son fils comme je lis étais attendue. Lorsqu'il était arrivé dans l'auberge avec son frère, il s'était contenter de me prendre dans ses bras.
Je mettais faite agresser sur le chemin de l'école. J'avais pris peur alors j'étais parti. Puis je lui avais téléphoné pour qu'il vienne me chercher. Voilà la raison qu'il avait donné à son frère et la raison qu'il donnerait à tout le monde.
Son frère pris une autre route que la nôtre pour rentrer chez lui et à l'instant ou sa voiture disparue de notre champs de vision, Thomas attrapa violemment les cheveux. Il frappa de toutes ses forces la tête sur la vitre et faillit sortir de la route. Aron lui hurla de me lâchait et tenta de descendre du siège pour aller défendre sa maman. La main présente dans les cheveux disparus et j'entendis le claquement du gifle. Je nus pas le temps de me retourner que j'avais de nouveau la tête contre la vitre.
Je sortis d'un bond du lit et chercha à tâtons mon petit garçon qui n'était plus là. Pas le temps de me remettre de mon cauchemars qu'un autre pris le relais. Prise de panique, je regardais dans la salle de bain mais toujours rien. Je criais une première fois son nom dans la chambre puis sortie à toute allure dans le couloir pour descendre dans l'accueil.
Il était là. Sur le comptoir avec l'homme d'hier, entrain de manger une glace. Je m'étais figée dans l'entrée et je n'osais plus bouger. Le vieux monsieur lui raconta quelque chose qui fit rire mon bébé et celui-ci se retourna vers moi. Il descendit à toute allure du comptoir pour venir me serrer la cuisse avec ses petites mains.
Il me montra le pot de glace qu'il tenait entre les mains tout fier.- À la nanille et au cocolat.
L'homme dont la bonne humeur semblait revenu depuis hier soir, se rembrunit lorsqu'il me vit. Décidément.
- lui, dit Aron en montrant l'homme, c'est un loup cré cré fort.
- Ah bon, un loup tu en ai vraiment sur?Il hocha vivement la tête.
- Vraiment. J'ai vu ça.
Je lui souris tout en lui caressant ses belles boucles brunes. L'homme semblait s'être encore plus tendu que lors de mon arrivée. Ses mains tenaient fermement la caisse.
En regardant le comptoir, je remarquais la petite affiche où était affiché les prix des chambres. Je n'avais même pas pensé au coût et je n'avais aucun argent sur moi. Rien. Pas même quelque sous pour nous nourrir. La chambre n'était pas excessivement cher mais je ne pouvais pas la payer.
- Ce n'est pas un problème, ma petite. Vous pouvez toujours travailler dans l'épicerie du village pour vous faire quelque sous et pour rembourser la chambre. Nous vous hébergerons chez nous, gratuitement. On ne pas laisser ce petit ange à la rue.
- Comment? Dis-je brusquement.Comment était-elle au courant que je n'avais pas d'argent? Ils se jetèrent un regard tendu avant qu'elle ne se mettre à sourire.
- Vous vous êtes exprimée à voix haute.
C'était la vieille femme qui avait parlé. Elle s'était placé devant l'homme et celui-ci ne s'indigna pas de la proposition. Je ne su que répondre. Pourquoi voulait-elle m'aider alors qu'elle ne me connaissait pas.
- Ou allez-vous aller sans argent?
Elle se rapprocha petit à petit de moi et finit par me prendre la main.
- Maman, je veux aller dans le jardin, nous interrompu Aron.
- bien sur, je vais venir jouer avec toi, me déhancha l'homme.Une légère pression sur la main et mon attention se détourna d'Aron, qui était déjà entrain d'essayer de monter tout seul sur un arbre.
- Restez au moins quelques jours et vous verrez.
- Mais je ne peux pas rester quelque jours. Il nous aura déjà retrouvé.Elle me caressa la joue d'un geste tendre. Je l'aurais presque pris pour ma mère. A ce geste, toute la peur, ma tristesse et mon appréhension partirent. Je me sentais pour la première fois en sécurité, depuis longtemps. Vraiment longtemps.
- L'Al... le chef du village est mon frère, il m'écoutera quand je lui expliquerai votre situation. Il vous offrira sa protection.
- Il ne pourra pas.
- Oh que si. Vous ne savez pas qui nous sommes.Elle avait l'air sûr d'elle alors je ne la repris pas. Je savais tout de même que face à Thomas personne ne faisait le poids.
- venez! M'appela-t-elle en passant par la porte par laquelle elle était apparue hier soir. Je vais vous prêtez des habits avant d'aller voir June.
En effet, je ne pouvais pas y aller comme ça. Je n'avais pas fait attention mais mon jeans était pratiquement tout déchiré et il ne restait presque plus de tissu pour couvrir mes jambes. Mon t-shirt était lui aussi dans un sale état, le derrière était troué et tout sale de terre.
Je jetais un regard à Aron pour voir s'il était toujours là. Mon petit garçon ne faisait pas vraiment attention à moi. Il jouait à courir autour de l'arbre pendant que Pitt, l'aubergiste, lui courait après. Mon cœur se serra devant cette image de lui si belle. Je ne l'avais pas vu rire depuis longtemps. Il était toujours si renfermé sur lui-même.
Je finis par monter rejoindre la vielle aubergiste.
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La Loi du Coeur
WerewolfAnna a toujours été une femme de l'ombre, vivant dans l'obscurité de son mari et de sa vie de rêve. Mais toute sa vie s'effondre et elle se retrouve à fuir son mari avec son petit garçon. Lorsqu'elle atterrie dans une petite ville où elle ne voulait...