Chapitre 17

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On nous laissa tranquille après les nombreux interrogatoires et les nombreux tests fait sur Aron. Il n'en restait qu'un seul à faire mais l'alpha avait remis cette affaire à plus tard.

Le dernier loup sortit de la maison et nous poussions tous les trois un soupire de soulagement, la journée avait été longue et pleine de rebondissement.

J'avais quand même une énorme appréhension de me retrouver seule avec Dante. Pour la première fois, le mot âme sœur prenait tout son sens, et je mesurais pleinement le lien qui nous liait.

- Rien à foutre de son traité, déclara brutalement Dante, me faisant arquer les sourcils, je vais le tuer.
- Je suis tout à fait d'accord avec toi.

La haine dansait dans ses prunelles grises lorsqu'il parlait de Thomas ou de la soirée que l'on venait de vivre. J'avais moi même un désir de vengeance qui ne me quittait plus. Il en était fini avec la petite fille peureuse qui refusait de vivre. Je voulais que Thomas paye pour les années qu'il nous avait volé, à Aron et à moi, et qu'il continuera de nous voler.

J'effleurais doucement le bras musclé de Dante lorsqu'il bailla et l'invita à monter se coucher. Aron monta à son tour en suivant le grand loup dans les escaliers, je pouvais parier que lorsque j'irai me coucher, je découvrirai mes deux garçons dans le grand lit. Je sourie à cette idée.

La fatigue prit aussi peu à peu possession de être alors que je débarrassais la table. Je sortis sur la terrasse pour prendre un peu l'air, me changer les idées implantées au fond de mon être. Mais rien à faire, au plus je pensais à Aron au plus je pensais à ces moments volés. A sa première dent, à son premier mot dont je ne me souvenais pas, à ses premiers pas, ses premiers anniversaires, ses premières peurs. Sous la montagne de chose que j'avais loupé, mon cœur se serra. Et puis, je n'avais ni photos ni vidéos pour m'aider à me souvenir. Je ne pourrais jamais me le pardonner.

Je sentis une présence derrière moi. Il me ramena à lui, posant mon dos contre son torse, encercla mon corps frêle de ses bras. Il fini par poser son menton sur le sommet de ma tête.

- Tu devrais être entrain de dormir, tu es fatigué, lui dis-je au bout d'un long moment.
- Et toi, tu devrais être à mes côtés.

Il fit une longue pose ou sa poigne autour de mon corps se resserrât.

- Dit moi ce qui ne va pas, Anna.

Sa voix était douce, tendre. Je mesurais la chance que j'avais d'être tombé sur un homme comme lui après tant d'années de souffrance.

- J'ai peur qu'Aron finisse par me détester. J'ai peur qu'il me reproche de ne pas avoir était présente pour lui, de ne pas l'avoir rassuré quand il avait peur. J'ai peur, ma voix se brisa quand cette idée émergea du fin fond de mon esprit et les larmes se mirent à couler, j'ai peur qu'il me reproche de lui avoir enlevé son père.

Il fit un grognement, je me retourna vers lui pour le regarder droit dans les yeux et je poursuis:

- Je ne peux pas le priver de lui même s'il était méchant avec moi. Je ne peux pas, du jour au lendemain, l'éloigner de sa figure paternelle. Et puis, tu te rends compte s'il s'avère que c'est un loup, Dante? Qu'elle genre de mère ne se rend pas compte que son fils est à moitié animal?
- Premièrement, tu n'es pas une mauvaise mère, Anna, tu connais ses peurs et ses envies comme seule une mère peut les connaitre. Je l'ai vu de mes propres yeux et si tu en doute tu as encore toute ta vie devant toi pour prendre soin de lui. Ce ne sont pas ces trois années qui font de toi, une bonnes ou une mauvaise mère.

Il s'arrêta un instant pour sécher mes larmes  l'aide ses pouces.

- Secondement, tu ne pouvais pas savoir qu'Aron était un loup si tu ne connaissais pas notre existence. Personne n'aurait pu le savoir. Pas même l'alpha, pas même moi qui suis avec lui tous les jours.

Il me caressa la joue en douceur tout en me regardant tendrement.

- Troisièmement, tu as sauvé Aron, alors n'en doute jamais. S'il s'en prenait à toi, il fit une moue de dégoût comme si le dire à voix haute rendait la chose encore plus écoeurante, il aurait aussi fini par s'en prendre à lui. Il s'en ait pris à lui avant que tu partes. Personne n'a besoin d'un père comme lui dans sa vie, tu m'entends ? Personne. Aron ne te le reprochera jamais car tu es la seule personne dont il a besoin. Compris?

Devant le peu de réaction qu'il avait fasse à lui, il souleva mon menton pour que je le regarde dans les yeux.

- Compris? 

J'hocha finalement la tête, laissant tout de même échapper une dernière larme. Il déposa sur mes lèvres un simple baiser. Les rayons de la lune éclairèrent son visage et je pus voir l'éclat rouge de ses joues.

Nous finissons par montrer dans la chambre après un long moment quand les bras l'un de l'autre. Aron était allongé au milieu du lit, roulé en boule. Je passa la main dans ses cheveux lorsqu'il se colla à moi et dans fit de même avec les miens. 

La Loi du CoeurWhere stories live. Discover now