Un son incompréhensif sorti de ma bouche, sous l'effet de la surprise, de l'incompréhension. Elle se lisait d'ailleurs sur les traits de toutes la meute.
- Non, m'écriais-je dans le vide car personé ne sembler m'écouter.
Il ne pouvait pas prendre Dante avec eux. J'avais un besoin presque animal de protéger mon loup du danger, même si, en réalité je ne pouvais pas faire grand chose.
Et puis, Thomas ne pouvait pas être un loup. C'était impossible.
Celui-ci se releva, une lueur de défi dans le regard. Il dévisagea Dante, d'un air conquérant. Il dépoussiéra son pantalon, sali de terre et alla se placer derrière l'alpha adverse.
- On ne sent, chez lui, aucun lien de meute.
- Il est parti, mais cela ne l'exclu pas de notre meute pour autant, répondit l'Alpha.Les narines de Dante se dilatèrent sous l'énervement. Hakon relâcha un peu la prise autour de mon ventre alors je pus m'en défaire. Je me rapprocha de mon âme sœur qui ne sembla pas me voir. Trop concerté à assassiner Thomas du regard.
Il sembla se détendre lorsque je toucha son bras et que je lui pris la main. Je me positionna devant lui pour le protéger.
Je ne les laisserai pas te prendre, pensais-je le plus fort que je pus, espérant qu'il m'entende.
Il passa ma main sur ma joue endolorie et me pressa contre lui. Son bras se positionna dans le bas de mon dos, mais son regard n'était pas tendre, lorsque je leva les yeux vers lui. Il fixait Thomas et une haine emplissait ses beaux yeux gris. Il voulais marquer son territoire.
Les deux alphas se serrent la main d'un geste d'entente, ce qui me fit hausser les sourcils, après avoir trouvé un point d'entente. Tout le monde devait abandonner son espoir de vengeance.
- Rentrons, dit-il simplement.
Ni Dante, ni Thomas ne bougèrent. Je pressa la main de mon âme sœur pour attirer son attention et son regard se posa enfin sur moi. Il passa de la fureur à la tendresse, en un quart de seconde. Hakon lui tendit un pantalon pour qu'il se rhabille après sa transformation.
- On rentre à la maison.
Il hocha la tête avant de me soulever du sol pour me prendre dans ses bras, comme une enfant. Il ne me lâcha pas pendant tout le trajet, reniflant de tant à autre ma chevelure.
Il me posa sur la table de la cuisine lorsqu'on arriva chez lui. Il me fit signe de ne pas bouger avant de monter à l'étage. Il revient une pile de vêtement qui lui appartenait.
- Je vais te débarrasser de ça, me dit-il dans un chuchotement, à peine audible.
Il s'approcha de moi, écarta mes jambes pour se placer devant moi. Il déchira mon T-shirt, d'un geste rapide puis m'enleva mon pantalon avant de me mettre ses habits à lui. Il les jeta dans le feu, pour sans débarrasser.
Il embrassa ma joue meurtrie, lentement, très lentement. Puis, passa à mon avant bras dont les marques de doigt étaient visibles et noires. Pour finir, il embrassa ma paume, écorchée par ma chute. Ses gestes étaient réconfortants, j'oubliais tous des événements des deux dernières heures.
J'avais l'impression qu'il voulait me réparer. Recoller les morceaux brisés de mon âme, de mon corps. Je l'en remerciais.
On se regarda un long moment, sans parler. Laissant seulement le bruit de nos respirations combler le vide.
Il passa au dessus de ma tête, son t-shirt, beaucoup trop grand pour moi. Son odeur l'enveloppa entièrement, offrant la sérénité et le calme dont j'avais besoin.
Sa main effleura ma paume neuve, délicatement, du bout de ses doigts. A présent, il fuyait mon regard, fixant des points tous autour de moi. Mes mains se positionnèrent d'elles-mêmes de part et d'autres de son visage.
Je me rapprocha de son corps chaud et enrôla mes jambes autour de lui. Il se figea et tourna ses yeux gris dans ma direction, le visage entièrement rouge.Nos lèvres se frôlèrent une première fois, sans pour autant s'attarder. Une deuxième fois, faisant monter le désir entre nous. Puis il m'embrassa, tendrement, faisant naître en moi milles sentiments de bonheur. Tellement intenses, qu'ils étaient impossible à décrire.
Je n'avais jamais rien vécu de telle. Ce besoin vital de se rapprocher l'un de l'autre, le désir que j'avais pour lui.Il approfondit le baiser, le faisant plus sauvage, demandeur. Il agrippa les hanches pour me rapprocher encore. Toujours plus. Il commença à enlever mon t-shirt, le faisant remonter avec une infinie douceur comparée à l'ardeur de son baiser.
Près de lui, je me sentais complète.
- Maman?
Dante s'écarta violemment de moi, la respiration saccadée. Il appuyait fermement le plan de travail de la cuisine, sans lâcher le sol des yeux. Je descendis à mon tour, rouge de honte, tirant sur le t-shirt pour couvrir mes hanches nues et striées de marques.
Tous les membres importants de la meute, pénétrèrent dans la cuisine, faisant tripler ma gène. J'enfila rapidement le short de pyjama que Dante avait apporté plus tôt.
Ce dernier eu droit à une tape sur l'épaule de tous ses amis mâle et malgré son petit sourire en coin, il évitait mon regard.
- Aron pourquoi n'irais-tu pas regarder un dessin animé en haut? Proposa l'alpha.
Il hocha la tête et je l'accompagnais pour mettre en route la télévision. Lorsque je redescendis, tous avaient pris place autour de la table, debout ou assit. Je pris place place à la dernière chaise libre adjacente à celle de Dante.
- Anna, commença l'alpha, avez vous déjà remarqué chez Aron des comportement inappropriés pour un humains?
- Je vous demande pardon?Cela ne pouvait pas être ce que je pensais.
- Il suffit d'une infime goutte de sang ou d'une infime particule d'ADN pour faire d'une personne un loup. Et comme Aron a un père loup, il est statistiquement impossible qu'il ne soit pas lui aussi un loup.
Je cherchais tôt au fond de ma mémoire mais je ne trouva rien. Comment aurais-je pu voir une réaction inappropriée ou un changement chez Aron? Je n'ai pratiquement aucuns souvenirs de lui avant ce mois-ci. J'avais passé mon temps à faire attention à la moindre parole, au moindre geste. Je n'avais, certaine fois, même pas la force de tenir debout. Thomas m'avait volé les premières années de sa vie.
J'avais tellement honte de ne pas avoir fait attention à l'être que j'était supposée aimer le plus au monde. Je n'avais pas fait attention à lui, à ce qu'il était.
- Je n'en sais rien, avouais-je finalement.
Et c'était la vérité, je ne savais presque rien de mon fils.
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La Loi du Coeur
WerewolfAnna a toujours été une femme de l'ombre, vivant dans l'obscurité de son mari et de sa vie de rêve. Mais toute sa vie s'effondre et elle se retrouve à fuir son mari avec son petit garçon. Lorsqu'elle atterrie dans une petite ville où elle ne voulait...