Imprévisible Attirance [Amour Sucré - Nathaniel]

Chapitre 13 : Excuses et reproches

Andraste

La douce lueur d'un rayon de soleil me fit lentement émerger d'un sommeil de plomb, celui-ci se montrant malheureusement trop court à mon goût.

J'ouvrai difficilement les yeux, clignant à plusieurs reprises pour faire la mise au point. Mon regard tomba directement sur le visage de Castiel tout près du mien, dormant encore paisiblement. Savourant cet instant de plénitude, je me permis à repenser aux derniers événements.

Castiel et moi avions fait l'amour cette nuit. Passionnément. Verrouillant le courant de nos pensées le temps d'une unique étreinte, obéissant seulement à nos pulsions les plus primitives, oubliant tout le reste.

Une agréable chaleur envahit alors le creux de mon ventre à cette pensée. Nous ne l'avions jamais fait de cette façon-là. Pas aussi intensément. Solennellement, même. Je n'aurai jamais imaginé conclure la plus importante relation de ma vie de la sorte, mais à bien y réfléchir, cela me paraissait logique, car une part de moi restera malgré tout toujours sienne.

Me rapprochant, je posai une main délicate sur sa joue avant de la caresser de mon pouce, savourant la douceur de sa peau sous la mienne. Celui-ci ne tarda pas à ouvrir les yeux à mon contact, les plantant sans détour dans les miens d'un regard de feu. Nous nous regardâmes ainsi un long moment, tous deux parfaitement immobiles, nous soufflant mille mots sans en prononcer aucun. Et dans un même mouvement, nos lèvres se rencontrèrent alors, scellant ainsi nos promesses silencieuses. Nous nous explorâmes d'une lenteur déraisonnable, étreignant nos corps un peu trop fort, dans une caresse à peine sentie.

Ce baiser fut long, profond, intense. Marquant un tournant dans nos vies, désormais prêts à fermer le livre.

Je me détachai lentement de lui, les lèvres gonflées par nos assauts, retirant ma main de sa place désormais chauffée. Un bras soutenant sa nuque, Castiel m'observa me relever, laissant courir sans pudeur son regard sur mon corps nu, s'attardant sur chaque parties comme pour les mémoriser. J'attrapai mes vêtements éparpillés partout autour du canapé avant de me diriger vers la salle de bain et, fermant la porte, je m'observai un instant dans le miroir. Mon corps se montrait totalement alangui, à la fois courbaturé et rassasié au souvenir de notre étreinte. Je me penchai et me regardai de plus près. Mon maquillage avait coulé au point qu'il en était presque entièrement effacé, tandis que d'immenses cernes témoignaient de la courte nuit dont j'avais fait preuve. Mes activités de cette nuit se lisaient clairement sur mon visage, un panneau géant le mentionnant n'aurait pas été plus explicite.

Je pris alors une douche rapide dans l'espoir d'être plus présentable, l'eau chaude apaisant mes muscles endoloris. M'enveloppant ensuite dans une serviette trouvée dans un des nombreux placards de la vaste pièce, je tentai de remettre ma crinière en place à l'aide d'une brosse à cheveux qui trônait sur le meuble, avant d'enfiler rapidement mes vêtements. Enfin prête, je rejoignis finalement Castiel.

Ayant au préalable enfilé un jogging, ce dernier fumait appuyé sur le rebord de la fenêtre. S'apercevant alors de ma présence, il éteignit sa cigarette et m'accompagna jusqu'à la porte de son appartement.

Sur le palier, il me lança, une moue amusée sur le visage :

- Rentre bien, fillette.

Un sourire étira mes lèvres à l'énième entente de ce surnom.

- Merci la rockstar.