Chapitre 7

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Jacob pris enfin la parole et comme je m'y attendais ce ne fut pas pour dire de gentilles choses.
- Une telle infamie ne peut exister ! On devrait te tuer sur-le-champ !
Je vois tous ses muscles se tendre et tout en gardant mon calme, je me prépare mentalement à me défendre. Mais à ma grande surprise les autres membres de la famille lui lancent des regards noirs.
- Je suis désolé Jacob mais cette affaire ne te concerne pas. Je te demande donc de quitter cette maison surtout si tu es ici pour tenir de tels propos. Carlisle parle avec une froideur qui me glace le sang mais le loup ne se laisse pas démonter et renchérit.
- Enfin Carlisle nous sortons à peine d'une guerre ! Nous avons enfin trouvé la paix et l'équilibre tant voulus alors pourquoi remettre ça !? Pourquoi se remettre les Volturi à dos !? Au vu du regard du père Cullen, je sais immédiatement que le loup a été trop loin. Et malgré tout Carlisle reste plus calme que prévu. Il répond pourtant à Jacob de manière si froide et si grave que j'ai l'impression d'avoir été transformé en pierre pendant qu'il parlait. Mais cet idiot de loup semble complètement hermétique au ton glacial de Carlisle.
- Pour l'instant nous ne faisons rien de tout ce que tu as évoqué. J'ai juste ouvert ma porte à une jeune fille dans le besoin et j'ai décidé d'écouter son histoire. Nous déciderons ensuite tous ensemble de la décision finale. A savoir: allons-nous l'aider oui ou non ?
- Vous savez très bien ce que j'en pense ! Je suis contre ! Je refuse que les gens que j'aime se mettent en danger pour une inconnue ! Je crus que Carlisle allait perdre son calme pour de bons mais se fut Renessme qui parla.
- Ça suffit Jacob ! La jeune fille a les larmes aux yeux. Cela me fend littéralement le cur, je ne comprends pas pourquoi mais j'ai vraiment l'impression de ressentir sa souffrance. Ne parle pas comme ça de ma famille s'il te plaît tu sais très bien que je n'aime pas ça. En plus ça te ferait si mal de laisser une chance à Elie ? Je ne suis pas non plus totalement d'accord avec les dires de Carlisle. Cette histoire te concerne aussi puisque tu fais aussi partie de ma famille. Mais si tu n'es pas capable de te contrôler pour l'instant alors pars et ne revient pas avant de pouvoir faire des excuses à notre nouvelle amie !

Jacob fixe la jolie rousse, son regard d'abord empli de surprise puis d'une profonde tristesse. Pendant une seconde j'ai de l'empathie pour ce type, il semble vraiment souffrir de ce qu'il devait voir comme une « trahison » de la part de la femme qu'il aime. Il finit enfin par répondre après de longues minutes de silence.

Très bien, j'ai compris. Tu as fait ton choix. Nessi ouvre puis ferme la bouche comme un poisson hors de l'eau. Elle semble vouloir le retenir mais se résout à le laisser partir. Après tout c'est elle qui lui avait demandé de quitter les lieux. En voyant, de grosses larmes coulées sur les joues de "mon chocolat" Edward prend la parole : Je pense que ça suffit pour aujourd'hui nous devrions en reparler demain ou un peu plus tard en tout cas. Je crois que nous avons tous besoin d'une pose pour assimiler tout cela. Bella s'approche doucement de sa fille et la prend tendrement dans ses bras, la jeune fille lui rend son étreinte. La chance, j'aurais vraiment aimé savoir ce que c'est la chaleur d'une mère. J'ai sûrement un sourire bête mais cela ne me dérange pas. Esmée me met une main maternelle sur l'épaule qui me fais malgré tout sursauter. Elle me fait un beau sourire et me demande de quoi je me nourrissais. Je suis un peu gêné mais il émane de cette femme une telle gentillesse que je me détends un peu et finis par lui répondre que je peux me nourrir aussi bien d'aliments humains que de sang. Elle se met alors à rayonner : « Parfait ! Je vais te préparer un bon petit plat ! Tu vas voir. ». Je laisse échapper un petit rire du a sa réaction. « Je suis contente je t'entends enfin rire ». Oh mon dieu je ne suis pas habituée à tant de bienveillance c'est trop bizarre ! Mais malgré ma surprise je n'oublie pas de la remercier chaleureusement. Elle me dit de m'asseoir sur le canapé en attendant que le repas soit prêt. La plupart des Cullen étaient partis vaquer à leurs occupations. Alice était montée avec Bella et Renessme sûrement pour consoler celle-ci. Je ne voulais pas trop y penser pour ne pas avoir un affreux sentiment de culpabilité par rapport à sa dispute avec Jacob. Emmet et Rosalie étaient sortis de la maison et c'étaient engouffrés dans la forêt. Je ne sais pas trop pourquoi peut-être pour se défouler ou chasser qui sait. Et enfin Carlisle était partie dans une autre pièce de la maison. Je me retrouve donc toute seule dans le salon avec une Esmée occuper dans la cuisine ouverte de ce « manoir » et un Jasper extrêmement malaisant qui me fixe depuis maintenant une bonne dizaine de minute.

-Il y a un problème ? Je ne peux même pas lever les yeux vers lui tellement il m'intimide.
-Oui, toi. Son visage n'exprime aucun sentiment. Flippant                      
-Cette question doit te paraître évidente mais pourquoi ?           
-Je ne peux pas « lire » ce que tu ressens et cela est perturbant alors soit tu te contrôles très bien soit tu nous caches quelque chose. En plus tu débarques ici et tu fous la merde dans ma famille. OK, c'est direct mais pas complètement faux alors je réponds calmement.
-Je suis à moitié loup alors ça doit brouiller un peu ta détection de mes sentiments et surtout je tente de me contrôler. Quant à ta famille je suis désolée de débarquer ici comme ça mais j'ai vraiment besoin de savoir que je ne suis pas seule à être différentes même si je sais que Renessmé et moi sommes incomparables. Il me fixe encore un instant avant de s'asseoir à côté de moi sur le canapé en laissant un espace tout de même considérable entre nous.                                               
Pourquoi as-tu un ton aussi calme alors que tu parles avec une personne qui s'est jeté sur toi dès ton arrivé ?
-Je ne sais pas trop. Je ne te considère pas comme une menace, quand tu t'es excusé tu semblais franc et cela m'a mis en confiance, c'est rare que l'on me fasse des excuses. J'ai un sourire triste dû au souvenir de tout ce que j'avais traversé. Je peux le sentir se détendre à côté de moi. Il semble plus à l'aise et cela me fais plaisir car on ne peut pas dire que détente soit le mot d'ordre ici depuis que je suis arrivée.     
-Je n'étais pas complétement franc quand je me suis excusé et même si tu ne me vois pas comme une menace moi je te vois comme tel. Oh il semble que je me suis emballée dans mes conclusions. Je m'apprête à lui répondre que je comprends car après tout je suis une étrangère. Mais il reprend la parole :                    
-Néanmoins il est bon de changer sa vision des choses parfois. Dès sa phrase terminée il se lève et part. Je le regarde se lever avec un petit sourire. Quelle personne étrange mais sympathique. Esmée choisit ce moment pour m'apporter du chili avec un grand sourire. « Je ne sais pas si c'est bon mais en tout cas c'est fait avec des produits frais. » Je la remercie chaleureusement et me met à manger. Et ce fut délicieux je n'hésite pas à le faire remarquer. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais faim avant de prendre la première bouche de ce petit plat. Et après la faim je me rendis compte que le sommeil me tendait les bras après tout cela fait plusieurs semaines que je n'ai pas réussi à dormir correctement. Je dormais souvent à la belle étoile avec toujours un il ouvert pour veiller au grain et étrangement cela ne repose pas beaucoup, Etonnant. Esmée très attentive remarque immédiatement ma fatigue et me fait monter à l'étage pour me montrer une chambre qui apparemment sera la mienne pour le temps où je resterai avec eux. Celle-ci est très simple, un lit, une grande baie vitrée comme d'habitude, une petite armoire et une bibliothèque. Je remercie très sincèrement Esmée et vais me coucher immédiatement après qu'elle est fermé la porte. Le lit est confortable et chaux, je m'endors en une seconde.

La fille aux sang-mêléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant