Chapitre 19

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Je me réveille avec des douleurs dans tout le corps. C'est surement dû aux nombreux bleus et lacérations qui me recouvre. Les souvenirs de la fin de la bataille me reviennent en mémoire. Paniquée et espérant désespérément retrouver Jasper, je me lève et rejoint le salon précipitamment. Tout le monde est là, fixant le sol le regard plein de chagrin. La seule chose que mon esprit retient pourtant, c'est que Jasper n'est pas présent. Mon cerveau imagine le pire et mon cur crie d'agonie. Les sanglots déchirant de Nessi me ramènent sur terre et fait reculer un peu mon désespoir. Elle est là, à genoux au centre de la pièce, le nez plongé dans le cou de Jacob, qui essaye de la calmer du mieux possible. A mon arriver, elle tourne la tête, repousse Jacob et cours dans mes bras.

- Je suis tellement désolé ! C'est ma faute, elle est morte à cause de moi. Alice est morte parce que j'étais là ! Elle se laisse tomber à genoux devant moi en pleurent de plus belle. Je ne cherche pas à la retenir, mes bras pendent mollement de chaque côté de mon corps. Je sais que je devrais la prendre dans mes bras, la consoler et lui dire qu'elle a tort, que ce n'est pas sa faute pourtant mon propre cur saigne, trop submerger par ma culpabilité de ne pas avoir su la protéger, d'être bien plus désespérer par la disparition de Jasper que par la sienne et ma douleur de ne pas avoir su retenir le vampire que j'aimais dans ce monde.

Je suis incapable de consoler qui que ce soit pour le moment, je suis bien trop brisée pour ça. Je sais que Nessie doit mal comprendre mon silence, elle doit surement penser que je suis d'accord avec ce qu'elle a dit. Ce n'est pas le cas évidement, et je le lui expliquerais mais là, tout de suite, je ne peux pas. Tout ce que je veux à cet instant, c'est retrouver Jasper, j'ai encore un infime espoir qu'il soit vivant, après tout personne ne la vue mourir. Cette pensée est la dernière chose qui me maintient en vie. Edward qui a dû lire dans mes pensé de plus en plus sombre s'empresse de me rassurer du mieux qu'il peut, tout en continuant à bercer sa fille.

- On ne sait pas où il est. Mais je suis sûr qu'il est vivant, j'ai entendu brièvement ses pensé juste après ton carnage. Je plonge mes yeux dans les siens, essayant de déterminer s'il me ment pour atténuer ma douleur ou s'il me dit la vérité. Edward ne détourne pas le regard me prouvant ainsi qu'il me dit la vérité. Le soulagement me terrasse entièrement, les larmes coulent de nouveau sur mes joues. Je n'ai jamais autant pleuré que ces derniers jours. Je suis passé par trop d'émotions différentes en trop peu de temps et je sens que je suis au bord de l'implosion. J'ai besoin d'extérioriser tout ça.

Je me précipite dehors et arriver le plus loin possible des Cullen, dans un recoin de la forêt, je me laisse tomber à genoux et me mets à hurler de toute mes forces. Je hurle ma colère pour la mort d'Alice, ma douleur pour la perte qu'a subi Jasper, ma culpabilité de ne pas avoir su les protéger et d'être la cause de tous leurs malheurs, mon soulagement de savoir mon blond en vie et enfin ma joie de savoir que je vais de nouveau pouvoir le prendre dans mes bras, sentir son odeur et plonger mes yeux dans les siens. Mes hurlements semblent se répercuter partout dans la forêt et ou qu'il soit, je suis persuadée que Jasper les a entendus. Après avoir hurlé à m'en déchirer la mâchoire. Je laisse retomber ma tête, qui jusque-là était levé vers le ciel.

Mes larmes coulent comme une rivière sans fin sur mes joues et tout ce que je ressentais avant se hurlement est balayer, engloutie par un flot de douleur, de tristesse et de culpabilité. J'ai l'impression de disparaitre entièrement dans cet océan d'émotions et pour la première fois depuis bientôt un an, je me remets a regretté d'être née. « Si tu n'étais jamais venu au monde ma vie serait encore parfaite », les paroles de mon père me reviennent, je me mets à imaginer Jasper a sa place en train de prononcer ces mots, je me brise et le flot de larme déjà conséquent s'accentua encore. Mais au moment où mon cur est sur le point de se noyer complètement, une main vient se poser sur ma joue et en rouvrant les yeux je vois un homme à genoux devant moi. Immédiatement poussé par un espoir nouveau, je m'essuie les yeux pour voir clairement qui se tient devant moi. Et là, à genoux, une main sur ma joue, le regard plein de tristesse se tient mon vampire aux cheveux d'or. Sa main, malgré le fait qu'elle soit aussi froide que d'habitude, m'apporte une grande chaleur, je ne peux m'empêcher de poser ma main sur la sienne pour être sûr qu'il ne la retire pas, qu'il ne s'envole pas de nouveau mais aussi pour m'assurer que sa présence n'est pas simplement le fruit de mon imagination. En sentant sa main sous la mienne, je ne pus m'empêcher de sourire à travers mes larmes qui coulaient toujours. Avant que j'aie eu le temps de regarder son visage, il m'attira contre lui, la tête dans son cou. Il tentait tant bien que mal de projeter un sentiment de calme autour de lui. Moi toujours les bras le long du corps je pleurais en sentent la difficulté avec laquelle il projetait ce sentiment. J'enroulait à mon tour mes bras autour de lui et lui rendis son étreinte avec la force du désespoir. Après tout, c'est lui qui avait perdu sa compagne d'éternité, c'est lui qui souffrait le plus, je ne peux pas le laisser me consoler sans le soutenir. J'eu à peine passé mes bras autour de son corps que je le sentis sangloter sans larme. Je renforçais donc ma prise sur lui, essayant à mon tour de projeter un sentiment de sérénité et on resta là de longues heures à attendre que nos sanglots cessent. Sans dons, ni subterfuges, seulement avec la présence de l'autre contre nous.

La fille aux sang-mêléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant