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Ma vie n'avait jamais été superbe, pas une vie de rêve, rempli d'affection et d'amour. Je n'étais pas la jeune fille prisée dans les écoles que j'ai faite. Je n'étais pas la jeune fille féminine et très jolie qui plaisait aux garçons et qui faisait jalouser les filles. J'étais plutôt dans mon monde à moi, un petit monde chaleureux pour ceux qui le connaisse.
À la vue de tous j'étais comme la nuit, personne ne me vivait pleinement, tous le mondes me fuyait pour s'assoupir et rêver du jour. J'étais comme invisible.
Je ne m'en suis jamais plaint, puisque grâce à cela j'ai pu vivre correctement ma scolarité sans ennuis. Je n'étais à vrai dire pas une fille à problème, je n'avais pas d'ami à part quelques connaissances, appelons ça des amis d'école, simplement. Car une fois les années de scolarité de passée, ces personnes partent de ma vie, ainsi va la vie.
Je suis maintenant une jeune adulte qui se débrouille comme elle peut dans sa vie. Qui malgré ses nombreux échec scolaire réussi maintenant à travailler dans une petite librairie, endroit chaleureux et accueillant où pourtant peu de personnes viennent. C'est dire que les livres sont passionnant que pour moi.
C'était la seule occupation que je m'étais trouvé lors de mes pauses à l'école, lire. J'aimais me plonger dans mon imagination et visualiser les personnages de nombreux romans fantastiques que je lisais. Des tonnes d'ailleurs, j'en étais amoureuse. Sûrement cet amour qui m'a fait obtenir ce travail.
Tous les samedis étaient les mêmes. Les samedis étaient précieux pour moi. Car les puces s'installaient sous mes yeux, les vendeurs pour un temps installant plusieurs objets et bibelots en tout genre sur leurs petites tables. C'était dans un certains sens magique, il y avait beaucoup d'animation, de joie et de rire. Mais ce qui retenait le plus mon attention, c'était elle.
Une jolie femme, grande, élancée, longue chevelure blonde comme pouvait l'être le blé. Elle m'avait soudainement réchauffé comme le ferait le soleil. Elle était tout simplement éblouissante, elle avait une démarche assurée, déterminée, elle regardait les objets de tout les stands avec minutie mais aucun sourire n'illuminait son beau visage. Pourtant j'étais sûr qu'elle devait être encore plus fascinante avec le sourire aux lèvres.
Je pouvais passer des heures à la regarder à travers ma fenêtre, oubliant même tout le reste. C'était comme si mon regard ne pouvait se détacher de sa silhouette. Elle était si fine, mais ses courbe en était pas moins inexistante. C'était indescriptible l'effet qu'elle me faisait, elle me rappelait les premiers jours de printemps et les débuts des journées ensoleillées.
Elle était comparable à ces jours là, elle était douce et chaleureuse. Cette petite chaleur agréable, l'éclosion des fleurs, le renouveau de la nature. Dans un sens, elle faisait vivre cette saison en moi, elle me réchauffait le cœur et renouvelait mes pensées, remplaçant le noir par une délicate lumière.
Je n'étais pas la seule à le penser sûrement. Dès qu'elle faisait son entrée dans la petite ruelle marchande, tout les yeux se tournaient vers elle. Tous, étant captivé par cette jolie fille aux allures pourtant simple. Elle ne portait pas de jolies tenues, juste des tenues banales que toutes filles pourraient porter. Pourtant elle n'en restait pas moins magnifique, et c'était une fois encore, un point que j'appréciais, la simplicité.
Je regardais les garçons l'accoster pour sûrement obtenir son numéro, mais elle refusait toujours avec un simple sourire gêné. Et quand elle finissait son tour, son visage pourtant si lumineux s'assombrissait de déception. Son regard se teintait de tristesse et ses bras s'échouait le long de son corps, comme si elle était fatiguée de rechercher cet objet. Je ne savais pas quel était la chose qu'elle semblait vouloir à tout prix jusqu'à venir tous les jours ici.
Mais je voulais l'aider, car voir ce visage lumineux s'assombrir était sûrement l'une des plus triste chose que je n'ai jamais vu. Elle partait toujours ensuite, dans une démarche lente et moins déterminée qu'à l'arrivé. Et je n'avais toujours pas le courage d'aller la voir, c'était intimidant, et je n'avais pas forcément d'expérience en lien social, je ne l'étais pas, sociable.
Mais pourtant, j'avais eu cette idée qui avait germée au fond de mon crâne. C'était une idée plutôt bonne mais l'accomplir nécessiterait avoir des objets à vendre, mais je n'avais pas grand chose dans mon petit studio. Pourtant ça ne m'a pas empêché d'installer le peu de chose que j'ai sur une petite table, et ça n'a pas empêché la jeune blonde d'arriver vers mon stand.
Son regard planté dans le mien. Son sourire s'élevant enfin.
