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Le soleil se couchait déjà au pays où normalement celui-ci se levait. Seules maintenant les hautes tours profitaient des derniers rayons que pouvait offrir l'astre, celui-ci se cachant doucement derrière le Mont Fuji. Les rues malgré la nuit tombantes étaient encore pleines de mondes, les soirées étant maintenant aux rendez-vous.
Ce qui ne faisait pas l'exception des deux jeunes femmes, elles marchaient côte-à-côte, les mains enlacées sans qu'aucun des japonais en soit dérangés. Quand bien même cela aurait été le cas, l'une avait apprit grâce à l'aide de sa bien aimée à ne plus y faire attention.
En un an de relation elles avaient toutes les deux appris à s'aimer et une fois cette étape de franchie, leur amour était devenu plus fort encore. Plus qu'elles n'auraient pu l'imaginer, chacune des sensations ressenties s'étaient comme décuplées avec le temps.
Les ruelles et les nombreux néons des clubs éclairaient leurs chemins, elles étaient si heureuses qu'un commun sourire étirait leurs lèvres. La brune sentit par la suite sa main se faire tirer puis la voix de sa petite amie.
__ Yongsun, viens on va par là.
A son appellation, ladite Yongsun sentit son ventre se tordre d'euphorie, elle aimait tant entendre son prénom rouler sur les lèvres de son amoureuse. Elle aimait tant de chose, tant de petit détails anodins, c'est d'ailleurs pour ça qu'elle se mise à sourire bêtement en la regardant, amoureusement.
Moonbyul , sa Byulie, l'emmenait dans un parc réputé surtout en cette saison, la saison des feuilles mourantes, des couleurs changeantes, l'automne. Les yeux remplis d'étoiles, elles passaient le portail du Rikugien, les allées éclairées leurs permettant de facilement voir malgré l'obscurité ambiante.
Leurs phalanges toujours entrelacées, elles souriaient et gloussaient à chaque contact visuel qu'elles avaient. Le fait d'être ici, dans ce lieu, avec la personne qu'on aime le plus, était fabuleux, voilà ce que pensait les deux jeunes femmes. Comme connectée, leurs regards s'étaient croisés et leurs visages se rapprochaient, lentement.
Leurs lèvres enfin en contact, les yeux fermés, elles semblaient dans leurs bulles, hors du temps, comme si elles se retrouvaient seules aux mondes. Elles ignoraient si des passants les voyaient et n'y prêtaient même pas attention, trop occupée à enlacer le corps de l'autre.
Leurs mains toujours fermement accrochées elles se détachaient enfin, leurs regards toujours en contact. Le vent frais dû à la tombée de la nuit ne leurs déplaisait pas, justement, il leurs permettait de trouver une sorte d'excuse afin de se coller un peu plus.
