16.

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Je me trouve actuellement dans les studios de la production. Je suis en pleine répétition d'une scène avec l'un des acteur du film,Cooper. Il a une trentaines d'années,  blond aux yeux marrons, avec un physique avantageux. Il a tout pour plaire et croyez moi, il en est bien conscient.

D'ailleurs depuis quelques temps, il se montre très entreprenant envers moi. Il est très tactile et toujours entrain de faire des sous entendus, ainsi que des sourires aguicheurs. Je n'aime pas beaucoup son comportement mais je me dois de rester professionnelle, alors j'essaye de ne pas y prêter attention.

Mais c'est plus facile à dire qu'à faire, il n'arrête pas d'essayer de m'inviter au restaurant. Je refuse, bien évidemment, à chaque fois mais il peut se montrer très persistant, ça en devient même gênant par moment. Je n'en ai pas encore parlé à Alex car je connais d'avance sa réaction.

De retour dans ma caravane, je m'installe sur le petit canapé et en profite pour me reposer un peu.Je m'assoupis quelques secondes, quand je suis réveillée par quelqu'un qui frappe à la porte. On peut vraiment pas être tranquille cinq minutes. Si c'est Frank, je le tue. Je répond légèrement agacée.

S : Entrez !

Laporte s'ouvre et la tête blonde de Cooper fait son apparition. Mais il ne lâche jamais l'affaire lui, c'est pas possible. Je jette ma tête sur le haut du canapé.

C : Épuisante, ses répétition, hein ?

S : Oui ! Qu'est ce que tu veux, Cooper ?

C : J'avais envie de venir discuter avec ma collègue.

S : Ok ! Et la vérité ?

C : C'est bon, tu m'as grillé !Je voulais t'inviter...

Je l'interromps, épuisée par ses tentatives.

S : Cooper, combien...

Il me coupe à son tour, me suppliant presque du regard.

C : S'il te plait, Scarlett !Un dîner et je te promet, que tu ne le regrettera pas !

S : Pour la énième fois, c'est non, Cooper... Je suis vraiment désolé mais ça ne serait pas judicieux, nous travaillons ensemble, je te rappelles.

C : Tu n'as rien d'autre que cette excuse bidon ! Allez, je suis sûr que tu en meurs d'envie !

Il m'énerve a être aussi sûr de lui.

S : N'insiste pas, s'il te plait !

C : Très bien mais tu finiras par accepter, tôt ou tard !

Il part en claquant la porte. Pour qui, il se prend lui ?! Il rêve, si il espère que j'accepte un jour. Même si, je suis sûre que ça plairait beaucoup à Frank mais il peut toujours se brosser pour que ça arrive. Car j'aime Alex et je ne pourrais jamais lui faire ça.Se montrer avec des hommes lors de mes sorties professionnelles est une chose mais aller dîner avec l'un d'eux c'est encore un niveau au-dessus.

Encore un peu crispée par cette confrontation, je me dirige vers la petite cuisine pour me faire un thé. Ça va peut être me calmer. Je m'installe de nouveau dans le petit salon et en profite pour relire un peu mon script en buvant matasse encore brûlante. Soudain, mon téléphone vibre.

*SMS*

A : Désolée de te déranger, ma puce mais est-ce que, par hasard, tu sais où je peux trouver de l'aspirine, à la maison ? Mia est sortie et je ne la trouve, nulle part !

S : Regarde dans ma table de chevet, je pense qu'il y en a.

A : Je l'ai trouvée ! Merci beaucoup.

S : De rien mais tu es déjà rentrée ?

A : Oui, j'ai un mal de tête abominable et je n'arrivais plus à faire quoique ce soit de bon, alors je suis rentrée !

S : Tu devrais peut-être appeler le médecin,
c'est déjà la troisième fois cette semaine que tu te plais de migraine !

A : C'est ça quand on travaille avec des abrutis ! Mais ça va passer, je vais aller me coucher et ça ira mieux, ne t'inquiète pas.

S : D'accord mais si ça ne va pas, tu l'appelles s'il te plait !

A : Promis ! Toi, ça va sinon ?

J'hésite à lui parler de Cooper mais si elle a déjà mal à la tête, ça ne sert à rien de l'énerver d'avantage et puis ce n'est pas si grave en soit. Je m'apprête à réponde quand on crie à la porte.

? : Reprise dans deux minutes !

Je souffle. Heureusement, la suite des répétition n'inclut pas Cooper, c'est déjà ça. Je fais entendre que j'arrive et pianote sur mon écran pour finir de répondre à Alex.

S : Comme une journée de répétitions, d'ailleurs je vais devoir y retourner ! Repose toi bien, mon ange. J'espère que ça va aller.
On se voit, ce soir. Je t'aime.

A : J'espère aussi et bon travail alors ! Je t'aime, à ce soir.

Je sors sans attendre et prend la direction du studio. Les répétions s'enchaînent et je suis heureuse d'en voir la fin, vers 17 heures.Ça peut paraitre facile comme ça mais quand on passe presque neuf heures à répéter des textes, je vous assure que c'est assez épuisant.

En sortant, j'en profite pour saluer quelques fans, qui patiente aux alentours des studios. Quelques photos, des autographes,... C'est une des choses que j'apprécie tout particulièrement dans mon métier, la rencontre avec les fans. J'y passe un peu près une heure, puis rejoins ma voiture.

En rentrant, je salue Mia qui s'affaire en cuisine pour le dîner. Elle me prévient, ensuite qu'Alex est dans notre chambre depuis 13 heures et qu'elle dort. Je suis perplexe. Elle dort depuis tout ce temps. Cette migraine n'est pas rien, apparement. Je monte et essaye de faire le moins de bruit possible en rentrant dans la chambre.

Dans le noir complet, j'aperçois néanmoins la silhouette d'Alex dans le lit grâce à la lumière du couloir. Je m'assied au bord du lit et joue délicatement dans ses cheveux. Alex ouvre légèrement les yeux et grimace. Je dépose un baiser sur sa tempe.

A : Il est quelle heure ?

Sa voix est rauque.

S : Presque 19 heures...

Elle se redresse un peu contre la tête de lit, l'air surpris par mon annonce. Son teint, d'habitude hâlé, est assez pâle.

S : Ça ne va pas mieux, apparement ?

A : Non, j'ai l'impression qu'on joue de la batterie dans mon crâne !

S : Ok, je vais appeler Evan...

Je veux sortir mon téléphone mais elle m'en empêche. Alex et son inversion pour les médecins. S'en est pénible. Il faut toujours la traîner pour qu'elle se fasse examiner. Elle préfère être dans un état pitoyable et attendre que ça passe, que d'aller consulter. Je hausse la voix.

S : Alex, regarde dans quel état tu es ! Tu ne supporte même pas la lumière.

Elle grimace encore une fois et se masse les tempes.

A : Ne crie pas, s'il te plait !

S : Tu vois ?!

A : C'est bon, je l'appellerai demain ! Même si, je suis sûre que ça ira mieux d'ici là mais ne le dérange pas à cette heure-ci.

S : D'accord mais tu as intérêt à le faire ! Bon, tu te sens de descendre manger ?

A : Oui, j'arrive dans cinq minutes.

S : Je t'attend, en-bas.

Je l'embrasse et repart d'où je suis venue. Je prend place à table et attend Alex.Mais on sonne à la porte. C'est étrange, qui peut bien venir à cette heure ci ? Peut-être, Lucy qui vient prendre des nouvelles de sa patronne. Mia part ouvrir.

Sous les projecteurs.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant