Sous les projecteurs.

19.

Une douce caresse sur ma joue, me réveille doucement. Pendant, un moment, j'ai l'impression que c'est Alex mais quand j'ouvre les yeux, je réalise où je suis et tout ce cauchemar me revient en pleine figure. Je me redresse brusquement en panique.

C: Doucement, mon ange !

S : Alex !

C : Justement, le médecin est là...

Effectivement, un homme en blouse blanche se tient juste devant nous. Ma gorge se serre et mon coeur s'affole dans ma poitrine.

S : Dites moi qu'elle va bien, docteur ?

Dr : Elle est stable, oui !Mais votre amie à fait, ce que l'on appelle un AVC.

S : Mais elle n'a que 30 ans ?!

Dr : Je sais mais ça peut arriver... Après les explications des ambulanciers, c'est se que nous en avons conclu. Nous avons procédé à une intervention, maintenant il faut attendre son réveil pour savoir, si il n'y a pas de séquelles.

S : Des séquelles ?

Dr : Oui, un AVC peut entrainer une paralysie de certains membres, des troubles de laparole ou de la vision mais aussi des troubles comportementaux et d'autres choses mais comme je vous l'ai dis, il faut attendre qu'elle se réveille pour en savoir plus.

S : C'est pas possible !

Je tombe encore une fois dans les bras de ma mère, je n'arrive pas à croire que tout ça est réellement entrain d'arriver.

C : Est ce qu'elle peut la voir, s'il vous plait, docteur ?

Dr : Bien normalement, les visites sont terminées et seule la famille ou les époux peuvent rester en dehors de celles-ci mais je pense que je peux faire une petite exception... Mais pas longtemps !

C : Merci beaucoup.

Dr : Suivez moi.

Mamère m'entraine avec elle dans les couloirs, j'ai l'impression d'être un boulet qu'on traine. Je n'arrive pas à assimiler ce que le médecin vient de me dire. J'appréhende de savoir dans quel état, je vais retrouver Alex. Le médecin nous indique la chambre, nous disant que l'on à droit à quinze minutes et nous laisse, avant de repartir en sens inverse.

L'esprit en vrac et le coeur meurtri, c'est avec l'aide ma mère que je rentre dans la chambre, où  j'aperçois enfin Alex. Elle semble simplement endormie et cette idée m'apaise. Ma mère embrasse le front de ma photographe puis se retire et me laisse place. Je m'approche, m'installe sur le bord du lit et caresse son visage.

S : Je suis là, mon ange... Repose toi...

Je pose mes lèvres sur les siennes, immobiles mais j'en ai besoin et mes larmes se remettent à couler, en percutant le visage d'Alex. Je n'ai vraiment pas envie de la laisser seule ici mais malheureusement, je n'ai pas le choix. Je pense que ma nuit va être courte. Ma mère pose sa main sur mon épaule et me dis qu'il est temps d'y aller.

C'est les pieds lourds que je me dirige vers la sortie de l'hôpital. J'appelles un taxi et reprend le chemin de la villa. Celle-ci semble bien vide d'un coup. Dans la cuisine, je tombe sur ce fameux bouquet. La colère prend le dessus et je fais valser les fleurs à travers la pièce. Ma mère démunie, essaye de me calmer.

S : Si on ne s'étaient pas disputer, tout ça ne serait peut-être jamais arrivé !

C : Ne remet pas la faute sur toi,Scarlett ! Ça ne sert à rien !

S : Et si Alex n'était plus jamais Alex, maman...

C : Alex sera toujours Alex, ma chérie...

S : Mais tu as entendu le médecin !

C : Oui, je sais. Mais même si une de ces choses venait à arriver, elle restera quand même celle que tu aimes et qui t'aime plus que tout au monde, mon ange, je te le promet.

S : Je l'espère de tout coeur.

C : Bon, viens maintenant, il faut que tu te repose pour aller la voir demain !

Après avoir passée la nuit à penser à Alex et à me retourner le lit. Ce lit où elle n'est pas. Je me suis levée et préparée pour aller à l'hôpital. Accompagnée de ma mère, j'arrive à la première heure des visites. Sa chambre est bercer par un silence pesant, qui me fait froid dans le dos. Je l'embrasse et m'installe dans le petit fauteuil à ses côtés. Elle à l'air si paisible.

C: Tu veux un café ?

S : Oui, s'il te plait.

Mamère sort et je me retrouve seule mais pas pour longtemps car le médecin d'hier soir, fait son apparition. Je le salue et il fait de même, avant de procéder à son examen. J'observe chacun de ses gestes.

S : Vous savez quand elle va se réveiller ?

Dr : Malheureusement, non !Ça peut être aujourd'hui, dans un mois ou dans six... C'est elle, qui à les cartes en mains à présent...

S : D'accord, merci docteur...

Dr : Je vous en prie. Sonnez, si il y a quoi que ce soit.

Je hoche la tête et l'homme en blouse blanche repart. Mon regard se pose à nouveau sur ma photographe. Ma main dans la sienne.

S : Prend ton temps, mon coeur...Reviens quand tu seras prête...

Mamère fait son retour et nous restons au chevet d'Alex jusqu'à la fin des visites. Ce fût ma routine pendant les jours qui ont suivit.J'ai obligée ma mère à rentrer. Je ne pouvais pas continuer à l'accaparer de la sorte, elle à une vie, elle aussi. Du coup, je la tiens au courant à distance.

J'ai du également prévenir Frank car il est évident que je ne vais plus travailler. C'est au dessus de mes forces. Il a été très compréhensif face à la situation et à prévenu la production. Je sais que ça doit l'agacer au fond mais je ne peux pas me résoudre à laisser Alex. Qu'ils trouvent une autre actrice, si il le faut.

Par contre, je n'ai jamais réussie à contacter la famille d'Alex. Je sais, que Jackson, son père est un homme d'affaire très occupé par son travail mais je trouve quand même qu'il pourrait trouver du temps pour sa fille. Quant àSpencer, le frère d'Alex, je n'en parle même pas, impossible de le joindre.

Mais sachant qu'il n'est jamais venu voir sa mère lorsqu'elle était malade ou bien même à son enterrement, cela ne m'étonne même pas de lui mais je trouve, tout de même, ça honteux qu'il ne se préoccupe absolument pas de sa famille.

Aujourd'hui, je suis encore une fois dans cette chambre silencieuse. Rien n'a changé. Dans le fauteuil, je m'occupe en lisant un bouquin mais je commence à avoir faim, alors je décide d'aller chercher à manger.