1. Unconscious.

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Je me trouvai devant, sans aucun doute, la plus belle maison de Primrose Hill. J'allais être bien dépaysée. J'ouvris la porte, tendant l'oreille pour essayer de savoir s'il y avait quelqu'un. N'entendant rien, je montais doucement les escaliers et rentrai dans mon ancienne chambre. J'attrapai la valise sous mon lit, avant d'y ranger mes vêtements. Je pris tout ce que je souhaitais emmener, et le mit dans une autre valise. Ne voyant rien d'autre que je voudrais emmener, je redescendis, me faisant discrète dès lors que j'entendis des brins de voix venant du salon. Je sortis finalement sans me faire remarquer, et rejoins la voiture où le chauffeur m'aida avec mes bagages. Et c'est là que je commençai à paniquer. Je ne devrais pas faire ça, je devrais partir en courant et expliquer la situation à mes parents pour qu'ils me protègent. Le chauffeur, me fixait, attendant que je monte dans la voiture. En bougeant pour m'ouvrir la portière, je remarquai une arme rangée dans son pantalon, et me dépêchai de monter dans le véhicule. Je n'avais certainement pas envie de m'attirer ses foudres. Dans quoi avais-je bien pu me fourrer? Ça m'apprendra à aller faire les courses, pensai-je en soupirant. Après plusieurs dizaines de minutes, la voiture se gara devant l'immeuble de l'homme dont je ne savais toujours pas le nom. Le chauffeur prit mes valises et se dirigea vers l'ascenseur, tandis que je le suivais. J'aurais pu m'enfuir. Ses deux mains étaient prises, et il ne me regardait pas. Mais au fond, je savais qu'il me retrouverait. Ces hommes n'étaient même pas censés savoir mon nom, pourtant ils connaissaient mon adresse. Je le suivi, et le vit rentrer une carte magnétique pour accéder au premier étage. Nous débouchâmes sur une salle à manger, dont j'aimais beaucoup la décoration. C'était vraiment simple mais très chaleureux, contrairement à l'ambiance glaciale qui y régnait. Peut-être s'agissait-il seulement de ma peur qui m'aveuglait, me disais-je.

Le chauffeur s'avança vers les escaliers, et je m'apprêtai à le suivre, lorsque le maître de maison apparu dans le salon et me fit signe de rester là.

- J'ai failli à toutes mes manières, je ne me suis pas présenté. Je suis Louis Tomlinson, déclara-t-il, avant de prendre une gorgée de whisky.

Oh la merde. Putain qu'est ce que je fou là ?! Mais c'est même plus des ennuis, dans lesquels je suis. Je ne vais jamais sortir vivante de ça. Oh mon dieu. Mais quelle conne, mais pourquoi j'ai dit oui sans rien dire ni même contester?! Mais qu'est ce qui a bien pu me prendre ? J'appréhende tellement que j'en ai du mal à respirer, et je me demande si je ne risque pas de m'évanouir dans les secondes qui suivent. Je ne sais même pas ce que je peux faire pour arranger ça. Je ne pense pas qu'essayer de partir va arranger quoique ce soit. Ma panique interne semble lui faire grandement plaisir. Je devais avoir eu l'air tellement pressée d'emménager qu'il a pensé qu'il ne fallait pas gâcher ça. Il finit son verre de whisky, avant de me faire signe de le suivre. Mais dans quoi est-ce que je me suis foutue?! Il entra dans la pièce dans laquelle il était avant que j'arrive.

- C'est la cuisine, me montra-t-il, avant de passer la porte à l'autre bout de la pièce, qui faisait une sorte de boucle. Il y avait ensuite un couloir qui donnait sur une salle de bain, des toilettes, et une chambre d'ami. Le couloir arrivait ensuite au niveau des escaliers, et revenait donc sur la salle à manger. Nous montâmes ensuite. Les escaliers donnaient sur le coin du salon, et le couloir était en face. Un écran plat était accroché au mur derrière nous, et plusieurs canapés étaient disposés dans la pièce, avec une table basse au milieu.

- Des chambres d'amis de part et d'autres, expliqua-t-il en s'engageant dans le couloir. Et à droite, la salle de bain. Ici, à gauche, le dressing, dit-il en s'avançant encore plus. Tu as de la place pour mettre des affaires de ce côté-là, dit-il en entrant et en me montrant la partie gauche, complètement vide, ce qui me fit penser que tout cela était bien prévu. La sienne était principalement remplie de costumes tous les plus chers les uns que les autres. Il sortit ensuite et entra dans la pièce d'en face. Et le final, notre chambre, déclara-t-il avec un sourire narquois. C'était une grande pièce, très claire, comme toute les autres, d'ailleurs. Des tableaux modernes, colorés, habillaient les murs, et étaient parfaitement harmonieux entre eux. Il était d'ailleurs évident qu'ils étaient du même peintre. Le plus grand lit qui existe probablement trônait contre le mur de droite, recouvert d'une couette bien épaisse. Une fenêtre en face laissait voir que le Soleil avait laissé place à la Lune. En face du lit se trouvait une commode en bois clair, et mes deux valises étaient posées devant. Je devais bien l'avouer, j'aimais beaucoup plus cet endroit que je n'avais jamais aimé ma propre maison. Ce qui n'était pas vraiment rassurant. Je ne devrais vraiment pas. Mon dieu, Alesia, ressaisit toi.

Desperate attempt.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant