13ème CHAPITRE. UN RAPPROCHEMENT INNATTENDU

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James avait un plan. Et plus il l'exposait, plus Sirius voyait défiler tout ce qui risquait de mal se passer.
Il ne dit rien, cependant, ne voulant pas doucher l'enthousiasme de son ami.
Il y avait bien longtemps, qu'ils n'avaient pas fait se genre d'opération. La chasse aux mangemorts encore en fuite, était longue, et fastidieuse, et à présent que la guerre était terminée, le travail d'Auror, avait un peu perdu de son attrait. James avait besoin d'action.

Ils ne partirent pour Marseille que le lendemain matin, seulement. Sirius et Méredith, restés seuls, s'observaient en chien de faïence. Ni l'un ni l'autre, ne savait comment dissiper le malaise, qui s'était installé entre eux.

- Tu sais, lui dit elle soudain, je te crois, au sujet de William. Je sais que tu ne m'as pas trompé.
Il se tourna vers elle.
- Mieux vaut tard que jamais.
- Sirius..
-  Non.
- Mais... Tu ne sais même pas ce que j'allais  dire.
- Et je ne veux pas savoir, pas maintenant. On s'apprête à mener un combat, et j'ai besoin de me concentrer la dessus.
Elle soupira.
- Oui, tu as raison. Ce n'est pas le moment.

Elle se leva en soupirant, consciente d'avoir créé cette situation,
La journée s'étirait, interminablement.. et la tension était palpable. Tous deux étaient plongés dans leurs pensées. Sirius était nerveux, comme toujours, avant une opération dangereuse. Il avait besoin de se défouler.

Il se leva brusquement et gagna la porte.
- Ou tu vas ? Demanda Meredith sans lever la tête de son livre.
- Faire un tour.
- Je viens avec toi.

Il se crispa. Il n'avait pas envie qu'elle vienne. Il ne supportait pas qu'elle soit si proche, et en même temps si lointaine. Et puis, il avait besoin d'être seul, pour évacuer tout le stress que gênerait cette mission. Tant de choses pouvait mal tourner. Le plan de James paraissait plutôt bon, mais aucun plan n'était infaillible. Ils avaient payé cher pour le savoir.

Il accepta malgré tout, et ils quittèrent le ministère. Ils passèrent d'abord à l'appartement de Sirius, où pour être précis, à son garage. Sous la housse noire, la moto rutilait..
Sirius sourit, et caressa l'engin, du bout des doigts, comme s'il s'agissait d'un animal. Il adorait cette moto.
Meredith sourit. Elle se souvenait de sa rétissance à monter derrière lui, puis, du plaisir qu'elle avait ressentit, l'excitation, aussi, devant la vitesse de la moto.

Il poussa la machine jusqu'à la rue, l'enfourcha et attendit qu'elle se hisse derrière pour démarrer.
Elle retrouva aussitôt les sensations qu'elle aimait tant. Le vent dans ses cheveux, la vitesse grisante, la chaleur du corps, de Sirius contre le sien.
Elle appuya  son visage contre le cuir de son blouson.
Elle aurait voulu que cette ballade dure toujours. Elle comprenait le besoin de Sirius de s'évader en pilotant cet engin. Se concentrer sur sa route, prendre des virages, serrés,
Et la moto s'envola. Elle rejeta sa tête en arrière, et poussa un cri de joie.
Puis, elle la reposa de nouveau contre le cuir du blouson de Sirius.

Sirius aurait voulu que cet instant de grâce dure éternellement. C'était un moment hors du temps. Comme s'ils  étaient revenus à une époque où le  fantôme de leur fils n'était pas une barriere, entre eux. À l'époque où ils s'aimaient, et se le disaient, sans hésiter, sans avoir peur.

Il sentait ses bras autour de lui, sa chaleur, et son parfum aux senteurs fraîche de fleurs des champ, ses cheveux lui fouettaient parfois le visage. Merlin, qu'il aimait cette femme. Comment avait il fait pour se convaincre du contraire, toutes ces années.

Il tourna sur la droite, et amorça la descente. Lorsque la moto descendit Meredith reconnu la prairie dans laquelle les Maraudeurs se retrouvaient à l'époque de l'ordre.
C'était un petit coin de verdure, au bord d'une rivière, entourée par un bois.
Les membres de l'ordre étaient soudés, et par la force des choses, étaient devenus des amis. Mais les Maraudeurs et leurs compagnes, avaient  toujours formés un groupe à part.
Et de temps en temps, ils avaient besoin de se retrouver entre eux.
Ils se retrouvaient ici, dans cette prairie que  Sirius avait découvert par hasard, un jour où il rentrait en moto au QG.

POUR LES BEAUX YEUX D'ARIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant