19ème CHAPITRE. LE LIVRE DES SORTILEGES

1K 68 165
                                    


Régulus ouvrit les yeux, et l'espace d'un instant, il se crut encore dans sa cellule. Il faisait sombre. Mais il ne pouvait pas bouger. Il se rappela alors les événements de la nuit. Il tenta de se redresser, et sa tête heurta quelque chose de dur. Il avait mal à la tête. Il voulut toucher sa tempe, mais il ne  put lever  le bras plus de quelques centimètres, quelque chose le bloquait.

Il tatonnait pour trouver sa baguette, en s'exortant au calme. Paniquer ne ferait qu'aggraver les choses. Il avait du mal à respirer. Coincé sous les débris de la villa, il  étouffait.
Ses doigts se refermèrent sur un morceau de bois, long et fin. Il ferma les yeux, priant pour que ce soit sa baguette, et qu'elle soit intacte.
Il sentit la puissance émaner du bout de bois, et se sentit aussitôt soulagé.
Il se concentra, et lança un sortilège.
Aussitôt, les débris qui le recouvraient se soulevèrent comme soufflés, par une tornade.

Enfin libéré, Regulus vérifia que ses  membres étaient intacts, soulagé, il toucha sa tempe. Elle était ouverte, mais ne saignait plus, c'était déjà ça.
Il se releva. Et jeta un coup d'oeil aux alentours. Le jour se levait à peine, et le lieu était désert.
Il s'épousseta et fut pris, de vertige.
- Merde, je suis sonné.
Il hésita à transplaner, dans l'état de faiblesse ou il se trouvait, il craignait de se desartibuler.

Il déambulait sur la route qui descendait sur Marseille, lorsqu'une voiture s'arrêta à sa hauteur.
C'était une vieille camionnette, qui avait connu des jours meilleurs, la couleur grisâtre, était couverte de poussière.
Le chauffeur était âgé, la peau burinée, une casquette sur la tête, sûrement un agriculteur.
- Vous allez ou comme ça ? Demanda t'il.
- Euh, à Marseille.
- Bein vous êtes pas prêt d'arriver. Je dois passer chez moi, si vous voulez je vous emmène, vous pourrez passer un coup de fil.
Régulus, faillit refuser,
Mais il était fatigué, et sa blessure à la tête, qu' il avait refermé le lançait terriblement.
- C'est gentil, merci.

Il se hissa sur le siège passager,
Et ferma les yeux.
- Vous étiez la haut ? Vous avez vu ce qui s'est passé ?
Régulus soupira.
- Non, j'ai... La villa a explosé, j'ai été heurté à la tête par quelque chose, et je viens de reprendre connaissance.
- C'est à l'hôpital que vous devriez être.
- Non, ça va, c'est plus impressionnant que ça n'en a l'air. Vous êtes étranger ?
- À quoi voyez vous ça ?
- À votre accent. Anglais je parie.
- Bravo.
- Vous avez de la, famille, dans le coin ? Des amis ?
Régulus fronça les sourcils. Il n'avait pas pensé à son frère. Sirius devait s'inquiéter. S'il était en vie. Morgane, il ignorait ce qu'il était advenu de Sirius, d'Aria, et Méredith. Il aurait dû envoyer un Patronus.
Il se tapa le front.
"Bon sang ! Il devait drôlement être sonné pour ne pas y avoir pensé."

La voiture se gara dans une vaste cour, devant un vieux corps de ferme.
Il aperçut un jeune homme, d'une vingtaine d'années, brun, grand et mince.
Régulus, se redressa.
Il sortit de la voiture, et le jeune homme s'approcha.
- Mon neveu, Alexandre. Lui dit le chauffeur.
Régulus serra la main du jeune homme, et la garda un peu trop longtemps.
Le jeune homme ne la retira pas.
- La vache est en train de véler, dit Alexandre. J'attends le véto.
- Ah, bon, je vais voir. Occupe toi de monsieur, tu veux, il a besoin de téléphoner. C'est un Anglais.

Un lent sourire se dessina sur les  lèvres de Régulus.
- Reg Black.
- Alexandre daumas. Venez, le téléphone est dans la maison.
Regulus le suivit. Le jeune homme  était plutôt séduisant, et il se voyait bien se remettre de ses émotions, dans ses bras.

Malheureusement, il n'avait pas le temps pour ça.
- Le téléphone est là.
- Merci.
- Vous... Vous allez rester quelques temps dans le coin ?
- C'est possible. Tu vis ici ?
- Non, j'ai un appart en ville.
- Cool.
Le gamin n'avait pas inventé la poudre, mais il était beau gosse, et il en aurait bien fait son quatre heure. Les Français appelait ça une sieste améliorée. Cette idée, le fit sourire,
Il s'assura qu'il n'y avait personne, et il envoya un patronus au ministère.

POUR LES BEAUX YEUX D'ARIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant