La Malédiction De Long Island

Chapitre 8.1

Première partie

Le visage de l'oracle était dans un état déplorable, elle n'avait même plus de peau, ni de muscle, simplement des os parsemés d'une fibre très fine de couleur noir. Ne me demandez pas ce que c'était, je ne sais moi même pas ce que ça pourrai être. Au début, j'ai bien cru que c'était un cadavre, mais après réflexion j'ai pu remarquer la tenue qu'avait celui-ci, une longue robe violette suivi d'un voile bleu qu'il portait sur sa tête, elle était munie de quelques bijoux et de yeux qui illuminaient la pièce sombre dans laquelle je me trouvait, et en ai donc conclu que ça n'en était pas, c'était Rachel. J'ai voulu m'approcher malgré la peur de départ, puis j'ai pris mon élan pour enfin recevoir des réponses à mes questions, je devais absolument les savoir, je les méritaient, j'ai tant attendu et ce jour est enfin arrivé. L'Oracle en question à tout de suite senti ma présence et a directement su que c'était moi, exactement moi et mon histoire. Un long monologue s'est ensuite incorporé dans la soi-disant conversation que j'aurai dû avoir avec elle.
" Valentina Davis, unique fille de la sage et grande déesse Hestia, je sens ton courage se propager jusqu'à mes défuntes narines, ton pouvoir est si fort, ton aura est si bon, l'odeur de ton sang est si pure, si grande, si odorante. Sais-tu par mégarde que seul l'enfant d'une déesse vierge pourrai sauver l'humanité ? Je vais te raconter en détail ce qui pourrai un peu plus t'intéresser.

En étant unique au monde, seulement l'amour d'une créature mythique pourrait la détruire, c'est le coeur brisé qu'elle finira ses jours, érant dans les profondeurs des enfers. Sans Valentina, la cruauté et le mal de Chronos sera de nouveau libéré, l'humanité sera anéantie et les demi-dieux se retourneront contre eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il ne reste aucun êtres divins, aucun fils et filles de dieux, aucune pitié. C'est le coeur lourd et chagrinant que se retrouvera Valentina aux côtés d'un fils de Poséidon avant qu'elle n'atteigne son adversité de dix-sept années et six mois. Contre l'attente des dieux, celle-ci devra malgré elle être en possession d'une progéniture mortelle avant sa mort, sinon un sort égal sera prononcé, la fin des temps.

La fille d'Hestia est vouée à tuer le seul être le plus terrifiant qu'il puisse exister, avant de tuer Python, elle sera contrainte de tuer l'Hydre, afin d'achever sa quête et de prouver son innocence envers Zeus, les dieux lui souhaite une très bonne chance."

Je suis totalement étourdis par ce que vient de m'annoncer l'Oracle, je suis finalement bien vouée à une prophétie, une prophétie terrifiante, affreuse, sordide, monstrueuse. Je passe tant d'adjectif si vous savez, j'ai déjà entendu parler de l'Hydre dans mes cours de latin et lu dans des livres de la bibliothèque, et ce n'est absolument pas une bonne image que me renvoie cette créature que je crains tant de tuer à présent. Jamais je n'aurais penser que je devais absolument faire ce qu'on dit de moi, ce que la prophétie dit de moi. Une question me tarrode l'esprit autour du monstre, Percy ne m'avait-il pas raconté qu'il l'avait transformée en pierre à l'aide de la tête coupée de méduse ? Oui c'est exact, mais c'est pour ça que ça me pose un problème.
D'après l'Oracle la transformation n'avait pas vraiment durée longtemps, mais ça avait permis à Percy à en échapper.

Suite à toute cette découverte, je suis sorti de la maison en remerciant grandement Rachel de m'avoir éclairée sur certains sujets. Une fois dehors, Chiron et Monsieur D m'attendaient gentiment pour ensuite me poser des questions sur mon état mental, ils voulaient savoir si j'allais bien, comment je prenais la prophétie, si j'allais l'exécuter. Pour répondre globalement à leurs questions je leur est dit que j'allais vraiment très bien, que je prenais bien la chose et que j'allais exécuter la prophétie, je n'ai jamais été égoïste et ce n'est pas aujourd'hui que je vais l'être. S'il le faut, je n'hésiterai pas à faire ce qu'il est nécessaire, je vais quand même sauver le monde. Je suis sincère, je vais complètement éliminer cette créature, je sais que ça peut paraître être une décision vite prise, mais je n'ai pas le choix, que feriez-vous ? J'ai très rapidement fait un choix, et je ne le regretterai pas. Je me dirige ensuite vers le Bungalow de Percy qui saura peut-être me guider jusqu'à l'Hydre ou il aura au moins une petite idée du lieu où elle se trouve. Bien évidemment, la prophétie ne m'obligera pas à me séparer de Tyson, malgré les conséquences, c'est la seule chose dont je ne suis absolument pas d'accord, pas lui. Si je vous dit ça c'est par ce que j'ai croisé Tyson sur le chemin du Bungalow de Percy, par ce que ce sont tous les deux des fils de Poséidon. Ça ne m'a pas vraiment surprise de le voir, mais je me suis brièvement excusée et suis partie voir Percy.

Celui-ci m'a ouvert la porte en pyjama style jogging et tee-shirt du week-end. Tout naturellement je lui explique la complication de la prophétie, à laquelle il réagit plutôt bien.

- Bon, je peux facilement t'aider.
- C'est vrai ? Tu sais où elle est ?
- Je ne sais pas dans quelle lieu elle peut être exactement à chaque fois, mais je connais quelqu'un qui pourrai nous aider.

Il se lève ensuite puis se dirige vers la porte de son Bungalow pour aller vers celui d'Héphaïstos, pour y retrouver un jeune adolescent, de vu, je dirai qu'il ne doit pas avoir plus de onze ans. Il se presentait sous le nom de Harley, aux premiers abords, il était digne d'un vrai mécano, un petit pansement sur la joue droite et une clés à molette dans la main gauche. Percy était persuadé qu'il allait réussir à nous aider, je ne voyais pas l'intérêt d'un mécano pour retrouver une horrible créature mesurant plus de dix mètres de haut.

Je me suis bien trompée sur ce petit garnement, il avait des idées exquises et m'a permis de me simplifier la tâche, il avait fabriquer des chaussures avec des ailes qui me permettrai de me déplacer dans les airs à ma guise, j'en avais bien besoin. Il avait également une carte "magique" qui révélait chaque endroit où n'importe quelle créature mythologique pourrait se trouver. C'est comme ça qu'il a réussi à repérer le labyrinthe de Dédale pour la course à trois jambes où Apllon y a participé sous l'identité de Lester Papadopoulos. Quel génie ce gamin sérieusement, jamais je n'avais imaginer que des chaussures volantes ou même une carte enchantée existaient. Sa seule condition contre toute cette aide, était de venir avec nous. Percy a insisté pour qu'Annabeth, Grover et Tyson nous accompagne, un peu plus d'aide n'était pas de refus.

Nous appelons alors tout ce petit monde et les prevenons de se préparer pour partir une heure plus tard. Je me dépêche de finir mon sac pour aller m'expliquer avec Tyson, je n'ai vraiment pas envie de lui faire de la peine, j'espère qu'il comprendra ma décision de rester auprès de lui. Je me dirige alors vers le Bungalow de Tyson pour lui parler. En entrant dans sa chambre, je vois un magnifique sourire se dresser sur son visage, qui sera de courte durée.

- Écoute, il faut sérieusement qu'on parle, ça n'est pas du tout contre toi et sache avant toute chose que pour rien au monde je me séparerai de toi, jamais.
- Je sais pas pourquoi mais ça sent vraiment pas bon. Dit-il fébrilement.
- La prophétie dit que je ne devrai pas rester avec toi, que tu finira par me briser le coeur et qu'a cause de ce chagrin je périrai au fond des enfers et l'humanité avec moi tout en libérant le mal de Chronos. Mais je veux que tu me promettes que jamais tu ne te séparerai de moi, il le faut. Il est trop tard maintenant que je suis attachée à toi.

Il sourit durant quelques instants.

- Encore Chronos ? Mais je te le promet, c'est réciproque et je te promet de rester éternellement avec toi, quoi qu'il arrive. Dit-il en me déposant un baiser sur les lèvres.

Sur cette bonne nouvelle, j'entends Percy nous appeler pour partir, je fonce vers mon Bungalow pour très rapidement attraper mon sac puis les rejoins devant l'atelier d'art et de travaux manuels, notre lieu de rendez-vous. J'ai pris soin d'apporter mon épée, quelques vivres, les chaussures volantes et la carte magique. En sortant du camp tous les six, les problèmes venaient déjà de commencer, nous nous faisons attaqués par je ne sais qui à coup de flèche. Au loin je vois Clarisse, mais qu'est-ce qu'elle fait là ? Je pense qu'elle était consciente qu'on allait partir du camp pour que je puisse exécuter la prophétie. Gaiement, elle s'approche furtivement de nous.

- Je sais où vous allez, vous partirez pas sans moi, je pourrai vous être d'une grande aide.
- Ah oui et comment ? Rétorque Percy.
- Je sais exactement comment anéantir l'Hydre.
- Et comment Einstein ?
- L'eau, il faut la noyer.

L'idée de Clarisse était tout à fait remarquable, je n'y avait pas penser non plus.

- D'accord tu viens avec nous mais t'as intérêt à nous être utile, puis ton idée est franchement pas bête. Dit-il puis se retourne vers le jeune homme de onze ans. Harley, où est l'Hydre?
- D'après mes plans, l'Hydre serait actuellement à Los Angeles, en Californie.

Annabeth s'éloigne de nous et siffle un bon coup à l'aide de ses doigts. Tout à coup, à une vitesse impressionnante, un bus en piteuse état se présente devant nous.