Chapitre 11.4

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La situation était devenue assez... compliquée. Je ne saurai expliquer pourquoi mais l'ambiance de la forêt s'est métamorphosée froidement. Les nymphes ont commencées à perdre la tête, devenir folles. Des cris submergeaient la forêt, elles criaient si fort que ce qu'elles disaient, était parfaitement incompréhensible. Ces hurlements étaient vifs, et angoissants, on aurait dit qu'un sortilège avait été lancé sur eux, les pauvres. Ne comprenant pas et profitant d'un instant où elles n'étaient pas concentrées sur moi, nous fuyons, Tyson et moi.

Une fois assez loin du groupe, nous arrêtons de courir, on se demandait encore une fois ce que recherchait ces créatures, nous voulaient-elles du mal ou du bien ? Je ne sais même plus reconnaître ce qui est bien et ce qui est mal pour être tout à fait honnête.

- Mais... C'était quoi cette scène horrifiante ? Bégaye Tyson, complètement paniqué.
- Je n'en ai pas la moindre idée, c'est juste traumatisant... Peut-être encore un coup de ma meilleure amie l'Oracle, qui sait ? Dis-je, ironiquement.
- Oui, ça doit être encore ça, je me demande comment tu fais pour vivre ta vie normalement, en sachant que des choses aussi bizarres peuvent t'arriver à tout moment.
- Oh tu sais, je commence à m'habituer, depuis que je suis là.

Un petit rire nerveux se laisse glisser entre mes lèvres, gagnant le regard tendre de Tyson.

- Je devrai veiller sur toi, tu ne devrai pas endurer tout ça seule, tu es quelqu'un de génial qui ne mérite pas ce qu'il lui arrive, tu as tant de qualités que je ne saurai te les énumérer, mais j'y pense tous les jours. Je veux être plus proche de toi et te protéger Valentina... enfin si tu veux bien de mon aide, évidemment...

Je ne répondis rien à cela, j'étais bouche-bée par les magnifiques mots qui venaient de sortir de la bouche de Tyson, je trouvais ça tout simplement adorable, rien que ces petites attentions. Le fait de veiller sur moi ne pouvait pas entièrement me protéger d'une quelconque source de mal mais je me sentais moi-même en sécurité, en confiance, et j'aimais ça. J'ai été stupide de ne rien répondre, à la phrase la plus gentille que l'on m'ai dite dans toute mon existence. J'essayais seulement de me rendre compte de ces mots, je me sentais bien.

- Oh... désolée si je cherche quelque chose d'inaccessible, je ne voulais pas me montrer... désobligeant. Rétorque Tyson, il a l'air de croire qu'il a fait une bêtise.
- Absolument pas. Tu n'as pas été désobligeant, ça n'a rien de désobligeant. Je suis simplement... touchée. C'est vrai, moi aussi je trouve que tu as énormément de qualités, mais moi je peux te les dicter sans problème. Dis-je d'une voix alanguie.

Tyson se rapproche peu à peu de moi, doucement, il cherche le petit bout de mon oreille dans mes longs cheveux bruns.

- Ah oui ? Je t'écoute. Dit-il chaleureusement, toujours plongé dans mon regard et se rapprochant de moi, encore et encore.

Je ne tiens plus. Je n'ai pas envie de tenir. Je suis complètement sous le charme. Je suis juste une folle à ce moment-là. J'ai juste envie de lui sauter dessus, tant que je sens des palpitations dans mon ventre et au niveau de mon cœur.

Calme toi Valentina, t'inquiètes pas ça ira ! Tu te stresses vraiment pour rien, c'est juste le premier mec qui te fait ressentir ce genre de chose, rien de plus !

Ah oui, j'avais presque oublié que je n'avais jamais eu de sentiments pareils avant cela. C'était nouveau et ça m'attirait, c'était magique et j'en était déjà accro. Je ferme les yeux une seconde, puis je décris ma vision de cet homme magnifique.

- Tyson, tu es subtile, compréhensif et bienveillant, c'est vers toi que je me tournerai si jamais je me sens triste, perdue ou déprimée. Depuis ce jour où je t'ai rencontré, tu n'es pas sorti de ma tête. J'ai tout de suite eu cette impression, que l'on ne se quittera pas, mais je ne savais de quelle manière. Tu as une âme altruiste, tu as une belle âme. Je l'ai tout de suite remarquée...
- Continue ma belle. Me dit-il, plongeant sa tête dans mon cou, et caressant ma nuque de ses respirations chaudes.

On a jamais été aussi proche l'un de l'autre, nos corps ne se sont jamais autant touchés, nous n'avons jamais été aussi tactile que maintenant. Je me tortille d'avance de savoir ce qu'il pourrai se passer par la suite, je frétille d'impatience.

Son souffle contre ma peau. Rien n'est plus agréable que cette sensation de chaleur qui monte dans tout ton corps, quand tu te concentre sur la personne qui est actuellement en train de te procurer un bien fou, c'est instantané, c'est idéal, c'est le paradis. Je suis au paradis dans ses bras.

- Il y a tant d'autres choses à dire... comme le fait que tu sois si protecteur avec moi, je pense actuellement à tes beaux yeux, si clair, qui voient la vraie personne que je suis. Je pense à tes yeux qui me rendent complètement dingue, j'en suis amoureuse. Je pense aussi à ta voix, qui me fait voyager dans les plus beaux lieux de la terre, qui me berce et sait quelle intonation prendre pour faire chavirer mon coeur, j'ai même parfois l'impression d'être sur un bateau. La douceur de tes cheveux et l'odeur qui émane de ta peau sont un océan de pur bonheur, je ne saurai comment la décrire. Disais-je en fermant les yeux, attendrie par les souffles de Tyson.

Il approche ses lèvres contre mes oreilles et embrasse ma nuque, il fini par me regarder avec des yeux pétillants. Quand son regard croise le mien, nous ne faisons qu'un. Nous nous approchons de plus en plus mais il se stoppe net.
J'ai peur de l'avoir brusqué, j'ai peur que ce sentiment ne soit pas réciproque et que ce n'était qu'une histoire d'ambiguïté.

- Je t'aime... dit-il d'une manière très alanguie, aimante, affectueuse.

Rien n'est plus beau que ces mots qui sortent de sa bouche. C'était ce qu'il me fallait. C'est ce dont j'avais tant envie depuis si longtemps.

Mon corps tremble. Mes yeux laissent couler de minuscules larmes de joies. Mes lèvres ne forment plus qu'un sourire élégiaque.

- Je t'aime aussi, Tyson... m'approchant à mon tour.

Nos lèvres allaient se toucher, nous allions nous embrasser pour la première fois. J'allais enfin connaître la satisfaction que procurait un baiser, d'une personne que j'aimais.

Mais Percy et Annabeth ont surgi à ce moment précis, ils nous avaient enfin retrouvés après une heure de recherche dans des bois complètement perdus. Ils ne pouvaient pas débarquer à un meilleur moment.

La Malédiction De Long IslandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant