Chapitre 3

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Après quoi, quelques jours de tranquillités plus tard, j'organise une toute petite sortie entre amies, nous décidons de nous rendre au musée, une sortie assez cultivée mais agréable. Après nous y être rendu nous visitons et parcourons de part en part les nombreuses oeuvres mise en évidence dans ce superbe édifice, nous sommes bouche-bés par tout ce qu'il s'y trouve, parmi les statuts, les tableaux de multiples tailles, les structures décorées de fer et de fleur, des fresques grandes ou petites, des objets très anciens datant de l'Antiquité et j'en passe. Nous décidons de nous séparer malgré le fait que ce soit une sortie collective, et quelques minutes plus tard, je me retrouve devant un tableau, magnifique comme à la fois dérangeant, si bien proportionné tout en étant si illusoire, en fixant longuement ce tableau, je remarque une présence, une présence lourde et pesante. Je l'ai su parce que je me suis sentie mal à l'aise, j'avais réellement cette impression que l'on m'observait. Je voulais savoir qui.

J'arrête de fixer l'oeuvre et me met à observer les alentours, histoire d'être sûre que ce n'est qu'une impression et non la réalité. Mais mes espérances ont été vaines, je remarque un homme, grand, blond, vêtu d'un long trench noir, mais ayant des yeux bleus perçant, un regard très froid et une présence lourde, comme ce que j'avais ressenti. Nous nous fixons pendant au moins trente secondes, sans qu'on ne puisse s'arrêter, je décide alors de m'éclipser de la salle en perdant le regard de l'homme. Mais en sortant, je passe devant une porte peu visible et je sens une force me tirer le bras jusqu'à l'intérieur de la pièce, c'était cet homme inconnu et incongru qui m'avait longuement fixé. Je me pose énormément de questions à ce moment-là, j'ose alors demander à l'homme :

- J'ai peut-être le droit à une explication pour toute cette mise en scène, vous ne croyez pas?
- Peut-être bien que oui, je vous en dois une, c'est vrai. Mais ne vous inquiétez pas, ce n'est que quelques avertissements qui valent le coût d'être dits.
- Des avertissements ? Je pense être assez raisonnée pour me rendre compte que je n'ai commis aucune bêtise ou même fait quelque chose d'interdit ou de méchant, et je n'ai rien fait.
- Vous en êtes sûre ? Si je ne me trompe pas, est-ce bien vous la Grande Mademoiselle Davis? Mademoiselle Valentina Davis ?
- La Grande Mademoiselle ? Mais c'est bien moi Valentina, et Davis est bien mon nom, je vous l'accorde.
- On dirait bien que vous ne savez pas qui vous êtes. Marmonna l'homme.
- Je suis qui je suis, je ne pense pas être quelqu'un d'autre, mais vous, vous pensez que je suis qui ? Dis-je, agacée par la situation.
- Je ne suis pas sûr de bien comprendre, vous ne connaissez pas votre identité ?
- Apparemment non.
- Voulez-vous que je vous fasse pars de votre identité sacré?
- Sacré? Vous n'avez rien à m'apprendre de moi-même, mais je vous laisses délibérer, simplement pour pouvoir rire de cette affreuse machination.
- Donc puisque vous ne vous connaissez pas vous-même, je vais vous rédiger ce portait oralement. Vous êtes l'un des demi-dieux les plus puissants de la planète, vous êtes la Grande Mademoiselle Valentina, unique enfant d'Hestia, grande Déesse du foyer, et d'un mortel, votre père. Vous êtes accusée d'avoir aidé à la libération de Python au fin fond du Tartare, cette information est remontée jusqu'au dieux, vous avez aussi dévoilé à des créatures malfaisantes l'emplacement du camp des demi-dieux dit "sang-mêlé" ainsi que le camp Jupiter, mais étant donné que vous n'aviez réellement pas l'air de connaître votre identité, j'imagine que ce ne sont que des fausses informations. N'est-ce pas?
- Oh... Vous êtes sûr de ne pas vous êtes trompé de personne ? Je ne pense pas être cette personne, enfin je suis juste moi, Valentina, personne d'autre. Effectivement je n'ai jamais connu ma mère, mais je ne pense pas vraiment y croire, ce sont des mythes tout ça, on m'a toujours dit que c'était des mythes et on me l'a appris. Et cette histoire de Python... Elle date depuis des siècles et des siècles non ? D'après ce que j'ai lu dans les livres.
- Effectivement, c'est ceci qui a semé le doute dans ma conscience, et pour être sûr de moi, je vais vous poser une seule question. Une question qui déterminera la raison ou le tord. Alors, puis-je ?
- Eh bien... Je vous écoute.
- Avez-vous des problèmes de différenciation des lettres, des mots et des phrases ? Ou est-ce que certaines petites choses anormales se produises par rapport à votre statut de simple mortel ?
- C'est vrai que je ne peux pas lire les phrases écrites, je les vois floues, et n'arrive pas à traduire ce qu'il y est écrit, je vous l'accorde... Et j'accorde aussi le fait que je ne me sens pas complètement normale, les animaux réagissent étrangement avec moi, et bizarrement, j'arrive à propager de la chaleur, du feu à travers mes doigts, à le contrôler, le créer ou le diffuser, je n'en ai jamais parlé à personne, j'ai seulement pensé être dans une période de folie en continuité.
- J'en étais bien sûr alors, croyez moi et suivez moi.
- Mais attendez, qui êtes vous ?
- Moi je suis Hermès, le messager des dieux, excusez-moi si je ne vous est pas paru très convivial !
- Pas de problème, je vous suit.

Mais c'est quoi cette histoire de dieux et de déesses ? C'est vraiment n'importe quoi, comment on peut croire des choses pareilles.
J'ai toujours été septique, cette histoire me paraissait si folle que je n'avais même pas pris la peine de le croire, pas seulement une seconde. Je me suis seulement dis que, s'il fallait le croire, il devait me donner des vraies preuves, des preuves tangibles, c'est pour quoi j'ai décidé de le suivre.
En le suivant, j'ai dû monter dans sa voiture, il devait me conduire à un certain endroit et on a donc un peu discuté durant quelques minutes.

- Vous m'aviez parlé toute à l'heure d'un certain camp des sang-mélé, mais où se trouve-t-il?
- Près du détroit de Long Island, ce n'est pas tres loin de chez vous.
- Et le camp Jupiter ?
- En Californie, les meilleurs demi-dieux y logent et y sont acceptés, ceux avec les pouvoirs divins les plus puissants, les plus ravageurs. Mais on évalue aussi l'audace, le courage, l'ambition, la vivacité et surtout la ruse. Je connais une demi-déésse au camp des sang-mélé avec le même prénom que vous, Valentina Diaz, une des filles d'Aphrodite, fort sympathique.
- Et où va-t-on ?
- Au camp des sang-mélé.
- Vous avez dit toute à l'heure que j'étais l'un des demi-dieux les plus puissant de la planète, pourquoi ne m'emmenez-vous pas au camp Jupiter?
- Vous comprendrez par vous même ensuite. J'ai maintenant envie de vous parlez plus personnellement Mademoiselle Davis. Vous pensez avoir une belle vie sans même connaître votre mère ? Je veux dire que, ce n'est pas trop difficile tous les jours ?
- J'ai toujours vécu sans ma mère, j'ai grandi sans même savoir comment elle s'appelait, ni à quoi elle ressemblait. C'est vrai que j'aimerais énormément la voir, pouvoir la connaître, pouvoir la serrer dans mes bras et simplement la voir au moins une fois. Mais j'ai l'habitude de vivre sans elle, je ne dirais pas que c'est difficile.
- Très bien, je vois. Je comprend que ça ne soit pas toujours facile pour les enfants des dieux mais ne vous inquiétez pas, tout va s'arranger, c'est moi qui vous le dit. Écoutez je vous propose quelque chose, je vais vous déposer chez vous, vous prendrez quelques affaires nécessaires à un séjour de quelques semaines, et je vous emmenerez au camp.
- Euuh d'accord... Je suis d'accord... Il faudra que je prévienne ma famille, ça ne serait pas plus mal, non?
- Bien sûr que oui, mais votre père et votre belle-mère sont déjà au courant, il ne suffira qu'à leur dire au-revoir.
- Très bien.

En arrivant chez moi, comme convenu, j'ai pris soin de prendre les affaires nécessaires donc afin de survivre quelques semaines dans un endroit que je ne connaissais absolument pas. Après mon sac fait, j'ai dis au-revoir à ma famille et leur ai promis de revenir vite sans même savoir ce qu'il allait arriver. Mon père m'a expliqué que j'irais dans un endroit en sécurité, que ça ne sera pas la dernière fois que l'on se verra. Tout est mise en oeuvre pour que ce soit la vérité. Je deviens alors beaucoup moins septique. Je reviens dans la voiture, parler à Hermès.

- C'est bon, je suis prête. Nous pouvons y allez.
- Je vous écoute.

J'ai dormi durant toute la route, j'étais épuisée de cette journée remplie d'émotions et de suspense, la route a durée, je dirais deux à trois heures, mais une fois arrivée, ce lieu était si magique, si grandiose, je n'en revenais pas, c'était immense, mes yeux étaient rempli de merveilleuses images. À ce moment là je me dis "Eh bien voilà. C'est mon nouveau 《chez moi》", et jamais je n'aurais pensé que j'allais être aussi importante aux yeux de ce monde.

La Malédiction De Long IslandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant