Chapitre 10.4

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Mais que me fallait-il de plus sérieusement ? Je ressemblais à une homeless dans un état pitoyable, je n'avais même pas eu le temps de laver mon visage qui était recouvert de saleté noire, du sang dans le cou et des blessures sur le visage et les mains. C'est une description parfaite de moi, simplement l'air abandonné. Énormément de questions jonglaient dans ma tête étourdie, le regard vitreux et fatigué, on m'a traîné dans tout le camp avec ce mandala sur le visage, jusqu'à atteindre la big house, je ne comprenais absolument rien. Il y avait encore des rituels ou je ne sais quoi encore à passer ? Quelle idée, ça doit sûrement être le cas. Je me retrouve avec mes amis, à faire irruption dans la Grande Maison devant Chiron et Monsieur D, dégustant un vin exceptionnel français, ils étaient paisiblement en train de discuter et de siroter leur boisson que notre arrivée les a subitement surpris.

- Ça y'est, vous avez le reste ? Déclare Annabeth aux deux antagonistes.
- Absolument, j'accourre. S'exclame Chiron.

On me fait signe de m'asseoir quand Monsieur D attrape une chaise en bois afin de pouvoir m'y reposer. Je tombe intégralement sur la chaise, épuisée et à bout de force, je me sens si fatiguée et la migraine l'emporte dans ma tête, tous les côtés, absolument tous les côtés de ma tête me font un mal de chien que vous ne pouvez imaginer.

J'ai l'impression que l'on m'enfonce des aiguilles dans toutes les parties de mon crâne. Monsieur D me tend alors une boisson, de couleur dorée et ayant une odeur tout à fait exquise, je crois que c'est de l'ambroisie, je n'y pense qu'à l'instant où le liquide s'écoule dans mon oesophage, je n'ai pas tout de suite pensé que ça pouvait me tuer.

En étant totalement logique, l'idée que si la boisson me tuerai, Monsieur D ne me l'aurai pas donné, me survient. Trente secondes à fermer les yeux et je retrouve mon énergie, je suis complètement ressourcée, je n'ai plus mal nul part et me sens au plus mieux.

- Pourquoi l'ambroisie ne m'a pas tuée ? Disais-je, inquiète.
- Tu es fille d'Hestia, c'est tout à fait normal. Me répond Dionysos.

Chiron apparaît ensuite dans la pièce, une tenue entièrement noire, elle était constituée d'une longue cape, d'un bustier également noir avec un grand filet, un pantalon et des jambières de combats, suivi de longues bottes ainsi, noires. En quelques secondes, je me retrouve habillée et maquillée, en noir complet. Je n'avais jamais vu ce type de maquillage, il parsemait seulement le haut de mon visage en partant du bat des yeux et en finissant juste au-dessus de mes sourcils. Les formes constituaient des petites pointes autour, je trouvais ça beau malgré la lourdeur de cette tenue. Chiron m'a ensuite invité à me regarder entièrement devant un miroir, m'accompagnant en me tenant la main.

Je n'avais jamais vu quelque chose de si beau, non pas que je sois narcissique, mais ce n'était pas moi que je trouvais belle, c'est cet assemblage, je me sentais unique et prête à tout. Rien ne pouvait m'arrêter, j'avais maintenant l'impression d'être invincible, même si l'idée que je sois mortel m'est passé en dehors de la tête, complètement envolé.

- Alors ? On y va, tuer ce maudit reptile ? M'exclamais-je, l'air déterminé.
- Allons-y, Valentina.

La Malédiction De Long IslandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant