Chapitre 7.1

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Première partie:

Je vais être surprise alors, je ne vais pas en croire mes yeux apparemment, c'est quoi franchement, du poison ? Du parfum ? Ça en a pas l'air pourtant, le flacon était rectangulaire et d'une couleur très sombre se rapprochant du bleu nuit au bleu marécage. Tyson me tends le flacon en espérant que je devine ce que c'est, il y avait écrit "vaporisateur de brume" sur celui-ci. De la brume ? Ça pourrai servir à quoi ? Je ne suis pas très adepte de ce monde, je ne connais quasiment rien de ce qu'il y existe, alors forcément que tout ça m'intrigue. Tyson reprend le flacon en main puis le dirige vers son seul oeil et se submerge de ce qui semblerai être une fumée très épaisse, et extrêmement sombre. Puis tout à coup, je vois que le jeune homme ne possède à présent plus un oeil, mais deux. Je suis époustouflée par le réalisme qu'a fourni la brume, puis je distingue petit à petit le visage de Tyson, le temps que le reste de la fumée se dissipe, un visage magnifique, avec des yeux bleus magnifiques qui mettent en valeur le chatain clair de ses cheveux, je ne sais même pas si je ne serai pas en train de baver devant lui sans m'en rendre compte, je n'avais jamais vu quelqu'un de si séduisant. Devant lui, j'étais sans voix, aucun son ne sortait de ma bouche jusqu'à ce qu'il ose enfin me parler.

- Valentina ? Ça va ?
- De la brume ? Qu'est-ce que c'est ?
- C'est un peu un moyen de me trouver plus normal en sortant dehors, ça sert à transformer ce qui n'est pas normal en quelque chose qui l'est.
- C'est franchement hallucinant, ça te change beaucoup. Disais-je avec un sourire apparant sur mes lèvres.
- C'est un compliment princesse ?
- Indirectement, j'ai juste avoué que tu avais raison, oui je n'en crois pas mes yeux, tout est magique dans ce monde ou je me trompe ?
- Pas tout, y'a des choses réalistes, mais y'a quand même plus de magie. Dit-il, tout souriant.

Sur notre petite discussion matinale, nous partons en direction de l'entrée du camp pour faire le contraire, en sortir. C'est dingue que je sois ici à ce moment-là, avec un ami que je me suis fait toute seule, d'ailleurs je suis tout autant surprise que j'ai réussi à me faire des amis rapidement, je suis pas très sociable en temps normal. Enfin, si je me corrige un petit peu je peux dire que je ne suis pas complètement asocial, juste très timide, mais je ne sais pas, c'est ce camp qui me fait me sentir moi-même sans que je me cache de quoi que ce soit. Vous voyez tout ce qui pourrai être lié à la honte, la tristesse, le ridicule, aujourd'hui j'ose et je suis pleinement épanouie comme cela. Je n'ai peur d'aucun jugement même si certains savent plus se moquer que communiquer, après tout ce n'est pas un problème comme celui-ci qui pourrai me tomber dessus.

En sortant du camp, nous distinguons de petites lumières se propageant dans les feuilles des arbres, de petites lueurs qui semblaient elles aussi être magiques, alors que ce n'était que des lucioles à mon avis, j'étais juste dans un état de bien-être intense et je m'imagine qu'absolument tout est magique or que non, je me fais juste des films. En marchant durant quelques minutes en forêt, nous commençons une conversation que jamais je n'aurai cru ravoir un jour. Tyson me pose des questions sur mon avenir professionnel, sauf que puisque je suis ici, comment pourrais-je en avoir un ?

- Dis-moi, tu voulais faire quoi quand t'étais au lycée ? Tu voulais faire un métier spécial ?
- Non pas vraiment, si tu veux mon avis, je suis plus productive dans les études que dans le travail si tu vois ce que je veux dire, je ne sais absolument pas quoi faire comme métier mais de toute façon, ça n'a aucune importance puisque je reste ici.
- Je vois, c'est pour ça que t'es maniaque. Dit-il en rigolant. Tu sais t'es pas vraiment obligée de rester ici jusqu'à la fin de ta vie, tu peux venir si ça te chantes que pendant quelques semaines ou quelques jours. Bien-sûr, Chiron et Monsieur D préfèrent largement que tu reste au camp, pour ta sécurité, mais tu peux encore faire tout ce que tu veux quand tu veux.
- Ça aussi c'est super cool, tu m'en apprends des choses, dis-je tendrement.

La Malédiction De Long IslandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant