Chapitre 12.2

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- Tu as quelque chose à me dire ? Dis-je intriguée.
- Tu penses que j'ai quelque chose à te dire ? Rétorqua-t-il, un sourire en coin.
- Je ne pense pas, mais ta façon d'être... tu m'attends au beau milieu de la pièce comme ça pour quelle raison ?
- Je m'en veux, de ne pas avoir conclu avec toi toute à l'heure. Tu as dû être déçue. Dit-il en s'asseyant sur une chaise en bois se trouvant dans un coin de la chambre.
- Tu as entendu ce qu'à dit Rachel ? Je ne peux pas tomber amoureuse de toi, j'ai pas vraiment envie de provoquer la fin du monde.
- Mais je ne suis pas un demi-dieu moi, je suis un cyclope ! Je ne comprend pas comment tu raisonnes, j'ai parfois l'impression que tu tiens à moi, et d'autres fois non. Tu sais ce que tu veux au moins ?

Tyson éclata très rapidement en sanglot. Je ne savais pas qu'il pouvait se montrer si émotionnelle. Le pire dans cette situation, c'est que mes désirs ne pouvaient pas se confondre avec mes devoirs, il était clair que je ressentais des choses à son égard, mais qu'il n'a pas très bien compris mon message. Je me suis tout de même posé un doute, l'Oracle n'a jamais mentionné de cyclope dans la prophétie, il est peut-être possible qu'elle ne parle que de sang-mêlé et de rien d'autre. Sur le moment, c'était devenu comme une motivation, quelque chose qui me donnait du courage, afin d'arriver à mes fins. Mais ce n'était que pour consoler Tyson. C'est un brave garçon et j'ai l'impression de lui briser le coeur, mes intentions ne sont pourtant pas mauvaises. J'entreprends de m'agenouiller devant lui tandis qu'il est toujours assis sur cette chaise en bois, la tête plongée dans ses mains, je ne pouvais même pas apercevoir un morceau de son visage, c'était déchirant. Je commence doucement à le réconforter en lui frottant le dos avec ma main droite, puis essaie de lui dire quelques mots qui pourront, je l'espère, le rassurer.

- Écoute... Je n'ai pas été hypocrite avec toi toute à l'heure, je pense tout ce que je t'ai dit, et avant tout ce que je t'ai avoué, je t'aime. Mais je ne sais toujours pas quoi penser de ce que toi tu ressens pour moi. Je suis sûre de ce que je ressens à ton égard, mais pas de ton côté.

Les sanglots disparaissent, et le visage de Tyson se dégage. Il prend tendrement ma main qui était sur son épaule et me la tiens en y déposant quelques baisers. L'expression sur son visage était tout simplement à croquer.

- Je ne sais pas comment te le dire, mais que ce soit écrit ou non quelque part, je sais que depuis que je t'ai vu, Valentina, tu as raillonée mes journées, tu m'as fait rire, tu m'as laissé t'admirer tous ces jours, nous avons passés un week-end splendides dans cette grande ville. Mais maintenant je suis sûr de ce qui est vrai. Nous nous sommes rencontrés il y a un mois, peut-être deux, mais je suis tombé sous le charme de tes beaux yeux bleus, je suis désolée si ça peut paraître rapide, mais je ne me voile pas la face.

Ces mots font apparaître un grand sourire sur mon visage rougit. Il n'y a pas de règles, c'est nous qui fixons les règles. Ce sont les nôtres. Je suis maintenant certaine de ces sentiments, et de ne transgresser aucune loi. Je suis libre et j'aime être libre, je ne veux plus me cacher. Voyant que je ne suis pas indifférente à ses paroles, Tyson essaie de rapprocher de plus en plus son visage du mien. Ce que je fais réciproquement, je suis alanguie devant tout cela. Devant tout ce qui se présente à moi.

La Malédiction De Long IslandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant