Chapitre 4

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Nous nous sommes retrouvés en pleine forêt, dans l'obscurité la plus totale et pourtant la moins désertique : des arbres ruissellés de partout, ainsi que des arbustes et des feuilles mortes qui étaient étalés par terre. Je m'imaginais tant de choses, tant de découvertes que j'allais sûrement aimer, qui allait transcender la réalité, qui ira jusqu'à emporter mon esprit puis mon âme, chaque jour qui s'écoulera sera une réelle réussite et un parcours dans ma vie de sang-mélé. Mais passons, nous avons marchés pendant quelques minutes jusqu'à atteindre une sorte de "porte" qui menait à cette fameuse colonie, il y avait écrit en grecque ancien "camps des sang-mélés", en passant cette porte, je me suis finalement faite une raison, je suis vraiment la fille d'Hestia alors, c'était réellement la dernière chose à laquelle je m'attendais, j'étais sûre que la vie me réservait des surprises, mais pas comme celles-ci, qui sont elles, terriblement étonnantes. Je ne savais pas en revanche à quoi j'étais destinée, à finir de beaux jours ici sans avoir goûté à une merveilleuse quête qui pourrait me coûter la vie? Certainement pas. Je m'attendais bien à ce que la vie me réserve de nouvelles surprises comme celles-ci. Il était hors de question que je m'entraîne à devenir une superbe guerrière sans pouvoir utiliser ce sublime talent, je ne tenais pas en place, j'étais surexcité à l'idée de m'adapter à ce monde que j'idéalise tant.

En passant les barrières du camp, Hermès fut la joie de devenir mon guide personnel, mais évidemment de façon très conviviale, je suis quand même sa cousine. Et je fus aussi la magnifique joie de découvrir ce qui protégeait le camp des ennemis : le pin de Thalia recouvert de la toison d'or, et juste à côté, le panthéon d'Athéna, le vrai, ce n'était pas une réplique. Je suis agréablement surprise par la beauté de la statue, elle faisait au moins dix mètres de hauteur, les cheveux d'Athéna étaient relâchés sur son magnifique buste d'argent et habillée d'une longue robe blanche, un hibou posé sur sa main droite, et de l'autre un bouclier suivi d'une lance, elle portait également un casque de guerrière, ce qui réunissait tous ses attributs, c'est quand même la déesse de la sagesse et de la stratégie guerrière.
En suivant mon guide, je découvre le magnifique atelier d'arts et de travaux manuels, ce qui sera mon petit coin préféré au camp, et à côté, le feu de camp. Hermès me laissa en espérant finir la visite le lendemain, il se faisait tard, mais me présenta avant un jeune homme du nom de Percy Jackson, qui était seul, assis au feu de camp, apparemment il m'attendait.

- Salut Valentina.
- Percy ?
- Oui, exactement. Tu dois te demander pourquoi je t'attends à une heure si tardive, et puis tu te poses sûrement des questions sur pleins d'autres choses j'imagine, laisse-moi alors t'expliquer.
- Je pense pouvoir t'accorder du temps pour tes explications. Alors je t'écoute.

Je me suis assise à ses côtés, sur une bûche de bois qui entourait le feu de camp, nous nous sommes alors mis à discuter plus profondément de ce que j'étais et pourquoi j'étais ici si tardivement, puisque ce lieu était ma maison.

- Tu sais que tu n'es pas comme les autres personnes sur terre, tu es quelqu'un de spécial, comme moi et les personnes qui vivent ici ainsi que toutes les créatures qui y demeurent. En restant en dehors de ce camp, tu es trop en danger, de mort certaine. Les dieux de l'Olympe pensaient que c'était une bonne idée de te laisser en dehors de ce lieu, sauf qu'ils on eu tord, tu sais de quoi on t'accuse ?
- Il me semble que c'est d'avoir libéré Python des enfers de je ne sais quelle façon et donc d'avoir transformé Apollon en mortel... Je n'ai absolument rien fait, et ça je peux donc te le jurer devant les dieux.
- Oui, c'est ça. Mais même si je ne te connais pas, je sais que tu serai incapable de faire une chose pareille, sérieusement, aider Python à s'échapper des enfers, je n'y crois pas une seule seconde.
- Tu vois bien que l'idée est trop tordue... Ça ne peut pas être moi, d'après Hermès ça date d'il y a un moment et plus on cherche dans mon passé et moins j'en savais.
- T'inquiète pas, j'ai vécu la même chose et je suis bien placé pour te dire que même les dieux se trompent, et surtout qu'ils n'en font qu'à leur tête, même si tout t'innocente ils sont persuadés par je ne sais quelle raison que c'est bien toi qui a commis cette erreur.
- Je me demande comment aujourd'hui même, on me mette tant dans l'ambarat alors que je n'étais au courant de rien, Ça me mets hors de moi... J'ai simplement envie d'être heureuse, dans ma petite vie banale et sans histoire, mais je pense dorénavant être vouée à un autre destin, dommage pour moi, je n'ai plus de petite vie tranquille.
- Je te crois Valentina, certains demi-dieux, créatures et certains dieux te croient aussi, mais la colère de Zeus est foudroyante, et tu ne peux l'empêcher qu'en lui démontrant par des preuves visuelles et corporelles.
- C'est-à-dire ?
- Tu dois retrouver l'Oracle de Delfes, retrouve Apollon, il a déjà eu des problèmes avec tout ça et il saura convaincre Zeus de ton innocence, mais Apollon ne t'entendra que si tu viens à lui, tu connais les dieux, toujours occupés.
- C'est un peu difficile pour une personne qui vient seulement de découvrir sa réelle identité, je pense.
- Je ne dis pas que c'est simple, mais ce que je pense moi, c'est que tu n'a pas le choix. Tu accomplira ta première quête alors, c'est ce que tu voulais ?
- Absolument, disais-je avec des petits tremblements dans la voix, qui traduisent la hâte d'accomplir cette quête doublé du sentiment de peur du nouveau.
- Alors c'est parfait, je suis prêt à t'accompagner, moi, suivi de quelques amis qui nous seront très utiles. Je pense que c'est une aventure dangereuse, donc il va falloir t'entraîner. Je sais que tu es agile, rapide, souple et que tu possèdes des qualités que personnes ici n'a. Tu apprendra vite et nous pourrons vite décoller.
- Bon... Si tu le dis.
- En attendant, il faut que tu te repose. J'imagine que tu a vécu une journée riche en émotion, essai de te remettre d'ici demain matin, on commencera les entraînements aux alentours de huit heure, sois prête.
- Je serais prête.
- Avant cela, laisse-moi te montrer l'endroit où tu couchera, le temps que tu reste vivante.
- Oh, c'est rassurant.
- Ça ne veut pas forcément dire que tu ne pourra pas survivre dans ta nouvelle vie, je pense que c'est même impossible, mais suis moi.
- Très bien. Disais-je troublée par la remarque de Percy.

La Malédiction De Long IslandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant