La Malédiction De Long Island

Chapitre 11.2

Seul le désespoir me soutenait, ce n'était pas un moment de gloire pour moi, mais ce n'était pas non plus une défaite, je me sentais partir de plus en plus à chaque seconde, je ne réagissait pas. Je ne comprenais tout simplement pas tout de suite ce qu'il était en train de se passer, c'était complètement délirant et c'est la dernière chose à laquelle je m'attendais voir aujourd'hui, pourquoi tant de problèmes pour une si petite mission ? Rien ne valait la fois où j'ai déglingué Connor, c'était magistral. J'ai soufflé un bon coup, j'en avais ras-le-bol de tout ça, je voulais juste qu'on me laisse tranquille et c'est tout ce que je demandais. J'ai simplement imaginé la tête de la créature éclater, serré mon poing et comme par magie, elle était morte et ça me soulageais. Le seul bémol dans l'histoire c'est que la furie m'avait emportée dans son envol. La lourdeur de la situation m'a fait perdre le contrôle et j'étais maintenant en train de planer dans le vide, sans savoir où est-ce que j'atterirai. Oui au début j'avais peur, mais j'ai gardé mon sang-froid et tout c'est à peut près bien passé, j'allais juste m'écraser sur le sol, rien de bien grave dans la vie de Valentina.

Grâce à ce qui semblerait être un pouvoir, j'ai pu ne pas finir écrasée sur le sol comme une crêpe, la télékinésie ça change la vie. Peu de choses me rendait heureuse mais c'était ça qui me remontait le moral, pour au moins le reste de la semaine, et Tyson je l'espère. Je me suis doucement posée sur la terre ferme, dans une forêt terrifiante que je ne connaissais pas, c'était pas la forêt enchantée du camp, elle était obscure, roide et vide, mais surtout lugubre et terrifiante, comme la forêt d'Aokigahara, qui elle était remplie d'esprit qui ne demandaient qu'à être libérés. Si vous ne connaissait pas cette histoire, ce n'est pas grave, j'aurais d'autres occasions de vous raconter ce qu'il s'y est passé, vous pouvez me croire.

Je me suis assise par terre, encore une fois. J'étais au fond du troue et désespérée par ce qu'il m'arrivait, j'avais vraiment l'impression d'être mal-chanceuse, de toujours avoir la poisse. Pas une seule fois dans ma vie je n'ai été satisfaite de quelque chose, par ce que ça a toujours foiré, toujours. La seule chose bien que j'ai vécu dans ma vie c'est le fait d'avoir du contact avec la nature, le monde extérieur, la végétation et surtout les animaux, ou la fois où Tyson m'a emmenée à Manhattan, rien d'autre. J'ai essayé de réfléchir pendant quelques minutes, histoire de me remémorer la raison pour laquelle je me retrouvais complètement perdue au milieu d'une forêt, couverte de boues et de feuilles mortes. J'ai soudainement pris conscience de toute la souffrance que je renfermait, toute ma colère à expulsée, je me suis mise à crier des phrases grotesques que jamais je n'aurais cru entendre sortir de ma bouche. J'étais furieuse mais tellement triste, des larmes de tristesses sont venues se mêler aux larmes de colère, puis c'est la peine qui a prit le dessus sur mon subconscient. J'ai pleuré durant une vingtaine de minute, ma tête plongée dans mes mains, avec toute ma haine envers moi-même et toute la honte que j'avais d'être celle que j'ai toujours été. J'hurlais, je pensais être complètement folle, mais au moins ça sortait, je n'avais besoin de personne pour expulser cette douleur, puisque personne n'avait remarqué que je n'allais pas bien. Tu ne sais pas tout, il y a plein de choses que tu ignore de moi, certaines qui pourrait surprendre, ou pas. Mais qu'est-ce que tu veux... Tu me vois juste comme la petite blonde à la vie parfaite et l'avenir brillant, sauf que ce n'est pas comme ça que je vois les choses, c'est vraiment différent de la vérité.

Je remarque en marchant, les larmes coulant sur ma peau de marbre, un animal, agonisant, il avait été blessé par des balles de fusil, étant donné l'état de ses blessures. C'était un chevreuil, un tout petit. Ça m'avait encore plus plombé le moral, on était pareil tous les deux sauf que son processus de mort était bien plus rapide que le mien. Je ne sais pas quelle idée m'est passée par la tête à ce moment-là, je t'assure, mais c'était comme un réflexe totalement naturel pour moi. J'ai placé mes mains au-dessus de l'animal souffrant, fermé les yeux et ai deversée toute l'énergie que je pouvais posséder, je me sentais si bien après cela. J'ai ensuite ouvert les yeux et la blessure de l'animal s'est refermait, doucement, ses yeux se sont ouverts en entier, le chevreil s'est relevé et a gambadé dans la forêt. Mais qu'est-ce que tout ça voulait dire ? C'était devenu bien trop étrange pour moi, j'ai voulu me relever pour me retourner et chercher mes amis, qui j'espère était aussi en train de parcourir la forêt pour me retrouver, mais un groupe de plusieurs personnes se tenait devant moi, habillés en noir et leurs visages étaient couverts par des masques, tout était si bien caché que je n'arrivais pas à distinguer les hommes des femmes, que me voulait-ils ?