La Malédiction De Long Island

Chapitre 12.4

Je ne pensais jamais aller aussi loin avec quelqu'un ne serait-ce qu'un petit instant. Mais le pire dans toute cette situation, c'est que je n'en ai pas envie. Oui, je suis profondément dégoûtée. J'ai des nausées atroces, je vois mon cœur battre à travers mon torse, mes genoux tremblent. Ai-je peur ? Ou est-ce d'une banale normalité en tant que fille de déesse vierge ? Je ne préfère même pas le savoir. N'ai-je même pas le temps de me couvrir qu'une sensation extrêmement désagréable vient envahir mon œsophage. J'ai envie de vomir. Je me précipite vers les toilettes en courant le plus vite possible. Heureusement que la cuvette n'était pas baissée, je n'aurai même pas eu le temps de la relever. Mais une substance rougeâtre s'écoule dans les toilettes, je pense immédiatement au pire, c'est du sang. De profondes douleurs d'estomac me font me tordre dans tous les sens. Je n'ose même plus bouger, j'ai l'impression d'être brûlé vif. À chaque geste de ma part, le sensations deviennent de plus en plus fortes, de plus en plus insupportables. Avec un peu plus d'effort, je réussi à me relever et combattre ce mal-être pour me rincer le visage. Je prend une mine effrayée et un cri strident sort de ma bouche lorsque je vois que mes pauvres yeux bleus sont devenu d'un noir glaçant. Mes beaux, mes tendres, mes si sublimes yeux, sont lividement noirs, entièrement noirs, et ça ne s'est déroulé qu'en l'espace d'une petite minute. Mais que fait-tu Tyson ? Tu ne t'inquiètes pas pour moi ? Pourquoi n'es-tu pas venu me demander ce qui n'allait pas ? Ne t'ai-tu pas posé se question lorsque tu as entendu un cri abominable ? Je doute vraiment sur le fait que tu tiennes à moi. J'essaie de garder le mieux mon sang-froid et bon sang, j'y arrive. Je laisse couler quelques secondes l'eau dans le lavabo, et je me dirige vers la chambre couverte d'une serviette pour voir ce que fabrique Tyson. J'aperçois que la porte est grande ouverte et qu'il n'est plus dans la pièce. Un énorme frisson vient caresser ma nuque, et ce n'est pas le courant d'air du couloir, mais le stress. Je ressens quelque chose d'étrange, ça n'est pas normal, j'ai vraiment peur. Je reste figée durant quelques instants, à la même place, dans la même position, la bouche ouverte et le regard béant, regardant le lit avec méfiance. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je ne peux pas le deviner. Par crainte que quelqu'un me regarde à travers la porte ouverte de la pièce, je la ferme rapidement avant de m'habiller et de mettre des lunettes de soleil sur mon nez. Je ne sais pas quoi faire, mais mon instinct me dit de me tourner vers Percy et Annabeth, qui sauront très probablement de quoi je suis victime. Je n'ai pas réellement envie de leur raconter la potentiel cause de cet étrange phénomène. Je suis vraiment inquiète, j'ai l'impression d'être un monstre, mais aussi de ressembler au diable ! Mon cœur continu de battre de plus en plus vite, je sens mes poumons se rétracter à chacune de mes grandes respirations. Les sueurs froides sont de plus en plus intenses, je commence à ne plus sentir les bouts de mes doigts, mais tandis que je me dépêche plus amplement de me diriger vers la chambre d'hôtel où se trouve Percy, une sensation d'être suivie envahit mon corps. J'ai d'autant plus peur. Une entité se déplace de plus en plus vite derrière moi. Je me retrouve au seuil de la porte, et une main vient subitement toucher mon épaule. J'hurle, apeurée et désemparée.