XII - love.

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Gênée. C'est exactement l'état dans lequel je me trouve en ce moment même.

- Jesse..., chuchotais-je.

- Je sais, tu es avec Marcus et tu l'aimes, et moi avec Jena donc je ne dois pas faire ça.

Je ne sais même pas quoi lui répondre.

Il applique un pansement sur mon doigt et range la trousse à pharmacie avant de se lever et de se diriger vers la sortie.

- Je ne t'ai pas oublié non plus, chuchotais-je alors qu'il était déjà parti bien trop loin pour être capable de m'entendre.

Je restais plantée là quelques secondes de plus avant de me décider à quitter la pièce pour rejoindre Marcus à l'étage du dessous.

Il était en train de rire avec deux de ses coéquipiers. Paul je crois, et le second, impossible de me souvenir de son nom. Antoine, si je me souviens bien.

Cette image me fit chaud au cœur. Il a l'air tellement plus heureux quand je ne suis pas là.

Ça me donnerait presque envie de partir d'ici et de ne plus jamais revenir.

Je souffle et me dirige lentement vers Marcus et lorsque j'arrive à sa hauteur, il sourit et emboîte sa main dans la mienne.

- Bonsoir, lançais-je aux deux coéquipiers du mancunien en souriant.

- Salut Ana, Marcus ne fait que nous parler de..., commence Paul avant que celui-ci ne lui mette un coup de coude dans les coudes. Aïe mais t'es malade ! hurla le mancunien en feignant d'avoir une côte brisée.

- Arrête de raconter des conneries Paul, rétorqua Marcus.

- Ah donc tu ne parles pas de moi ? ajoutais-je en faisant semblant d'être vexée.

- Si bien sûr je... euh..., commença Marcus en se grattant l'arrière de la nuque, visiblement gêné.

Cette scène me fit doucement rire.

De l'extérieur, on devrait vraiment avoir l'air d'être un vrai couple.

****

- J'aime bien que tu portes un maillot de foot à mon nom. De un, ça te donne un air sexy inimaginable et de deux, ça prouve à tout le monde que tu es à moi.

- Il y a pleins de filles qui portent ton maillot, tu sais ?

- Oui, mais tu es la seule qui m'intéresse, déclare-t-il tout en m'allongeant sur le canapé.

Il faut avouer que c'est loin d'être confortable, mais ça m'importe très peu pour l'instant.
Nous venons de rentrer à la maison et je viens tout juste de me changer pour enfiler un maillot du mancunien, pour son plus grand plaisir.
Marcus retire mon maillot avant de s'attaquer directement à ma poitrine. Je rigole légèrement quand il dit qu'elle lui avait manqué puis passe ma main dans ses cheveux.
Le coach a interdit aux joueurs tout activité ayant rapport avec le sport de chambre, se justifiant en voulant garder ses joueurs au meilleur de leur forme. Cette interdiction rend notre rapport deux fois plus ardent.

Le brun remonte sa tête jusqu'à mes lèvres, sans oublier de laisser sa bouche me picorer de baisers de ma poitrine jusqu'à celle-ci, en passant par mon cou. J'enroule mes jambes autour de son bassin et l'attire un peu plus à moi.

Nos pantalons rejoignent vite le sol, et son sexe encore plus rapidement au fond de moi. Nous nous livrons plus fort, plus profondément, plus sentimentalement. Je sens son cœur battre contre ma poitrine et je me surprends à espérer qu'il bat pour moi. Pas juste parce qu'il est en plein rapport sexuel, mais vraiment parce que c'est avec moi qu'il fait l'amour.

Quand l'orgasme s'empare de chacun de nous, nous crions à l'unisson, nos voix se répercutant à l'infini dans le salon vide.
Je regarde Marcus qui me sourit et lui réponds. Nous devons vraiment ressembler à deux cons qui sont en train de tombés amour...

- Je t'aime.

***

J'attrape mon sac sur le lit et sors de notre chambre. Marcus est dans le fauteuil et regarde la télévision. Une émission vraiment stupide mais qui doit sûrement l'empêcher de trop réfléchir.

Il faut que je règle les problèmes avec ma famille une bonne fois pour toute, je déclare.

Tu reviendras, j'espère.

-  Je ne compte pas t'abandonner.

Je le vois bien à sa tête qu'il reste anxieux. Le mancunien finit par se lever et me rejoindre, posant sa main sur ma joue.

Ce n'est pas à cause de ce que je t'ai... avoué ?

-  Non, je veux juste empêcher ma mère de nous causer des ennuis.

Je déteste mentir, surtout à lui. Cependant, j'ai besoin de recul, et c'est l'occasion de régler mes comptes avec ma mère, une bonne fois pour toute.

Je l'embrasse rapidement – comme un couple l'aurait fait – puis me dirige vers la porte que j'ouvre. Je me retourne et m'apprête à sortir, laissant Marcus se reconcentrer sur la télévision.

- Eden ? je m'exclame après avoir tourné la tête.

Je lui souris tout en fermant la porte derrière moi, heureuse de revoir mon meilleur ami.

- J'ai essayé de me convaincre que je t'en voulais parce que tu m'avais menti. Mais, je n'y arrive pas. Je n'arrive même plus à me mentir à moi-même, alors je pense qu'il faut que je te dise la vérité.

Je fronce les sourcils, ne comprenant absolument pas où il veut en venir.

Ça fait des années que j'essaye de te faire comprendre avec des gestes mais tu n'as jamais compris. Mais ce soir, c'est la bonne.

- Je ne comprends pas bien...

- Je suis amoureux de toi, Ana.

***

𝙴𝚂𝙲𝙾𝚁𝚃 / 𝒥𝑒𝓈𝓈 𝐿𝒾𝓃𝑔𝒶𝓇𝒹Where stories live. Discover now