Chapitre 8

41 10 0
                                    

Maintenant, il faut que je trouve une salle de bain. J'imagine qu'il y en a forcément une à l'étage.

Il n'y a rien qui interdit l'accès à l'étage ce qui veut dire que je peux y aller. En me débattant pour passer à travers toute cette population d'étudiants concentrée en un seul et même endroit, je passe devant le coin où s'est réfugié Max. Je remarque que les canapés sont surplombés de plusieurs filles très maquillées et sophistiquées.

Et là, je croise le regard d'une personne qui n'a pas osé m'en adresser un seul de la semaine, c'est-à-dire, celui d'Alek. Il m'envoie un regard noir mais avec un sourire en coin qu'on pourrait qualifier comme étant totalement sadique. Je sens qu'il a préparé un truc mais je ne sais pas quoi et c'est flippant.

Je décide de ne pas y apporter plus d'importance et m'en vais à la recherche de cette salle d'eau à l'étage.

J'arrive dans un couloir sombre allumé seulement par quelques torches accrochées aux murs et derrière les escaliers, on peut voir cette fameuse terrasse.

La première porte est d'abord un échec, c'est une chambre. La deuxième n'est autre qu'une buanderie, pas mon endroit préféré. Et la troisième porte est la bonne.

J'y entre et me dirige vers le lavabo. J'ouvre l'eau froide et me rince le visage. Tant pis pour le peu de maquillage que j'ai. De toute façon, c'est waterproof et ça a l'air de bien tenir.

Je jette un coup d'oeil autour de moi. Une baignoire d'angle est disposée juste derrière moi avec une douche à l'italienne juste à côté. Il n'y a pas de fenêtre, juste une bouche d'aération pour l'humidité. Ils sont pas dans le besoin ici... j'envie le propriétaire.

Puis, en plein milieu de mes pensées, j'entends un « clic ». Je sursaute. Ça ressemblait à un bruit de serrure verrouillée. Je me tourne alors vers la porte et essaye de l'ouvrir. Elle ne bouge pas d'un centimètre.

Non... pas ça. Pas aujourd'hui, pas maintenant, pas ici...

Une crise d'angoisse due à ma claustrophobie ne m'était pas arrivée depuis longtemps. Je cherche à tout prix un moyen de sortir, de respirer. Je tambourine la porte et crie :
- Celui qui a fait cette blague n'est pas du tout drôle !

Je commence à suffoquer. Je me tiens au lavabo pour ne pas fléchir sous mon poids. Mes yeux parcourent la pièce de gauche à droite et de haut en bas. J'ai l'impression que les murs vont se refermer sur moi. La pièce tangue et le seul moyen de sortir est la porte.

Je concentre mes dernières forces et secoue la poignée de façon acharnée. On dirait une folle mais je m'en fous. Je crie de toutes mes forces et demande de l'aide. L'air me manque.

J'entends alors enfin une voix qui me répond :
- Alors ? On ne rigole plus Olivia ? Me demande sarcastiquement Alek.

Putain, c'est lui qui m'a enfermée. J'y crois pas, je suis en train de faire une crise de panique et lui ne pense qu'à sa vengeance !

Ma vue se brouille par le manque d'air. J'ai besoin d'air au plus vite. Encore quelques minutes et je pourrais ne plus être de ce monde à cause d'un étudiant pas fini. Avec le peu de voix qu'il me reste, j'essaye de faire une phrase cohérente pour qu'Alek comprenne au moins ce qu'il me fait endurer sans le savoir.

Ma voix est alors aussi rauque que celle de mon grand-père et je tape du poing sur la porte.
- Alek... je...n'arrive plus...à...respirer... je suis... claustro...

Je l'entends déverrouiller la porte à la vitesse de la lumière. Moins d'une seconde plus tard, il est à côté de moi et se rend alors compte de la situation.

Promesses compromisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant