The Price Of Liberty

Chapitre 39 • I will love myself first

Note au lecteur : vous avez reconnu de quel personnage il s'agit sur la photo?🤨
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- Debout, fit une voix masculine.

Un bruit de rideau qui se tirait et une forte lumière provenant de ma fenêtre me réveillèrent. En grognant, je me cachait les yeux avec ma couette.

- Dépêche-toi de te lever, j'ai pas que ça à faire, gronda à nouveau la même voix.

Il me semblait apercevoir la silhouette d'Andrew qui quitta ma chambre. C'était donc avec lui que j'allais effectuer ma première mission ? J'avais espéré mieux.

Lorsque je l'avais rejoins dans le salon, il m'avait amené jusqu'à une camionnette. Nous étions à présent en train de rouler et il ne m'avait pas décroché un mot depuis le début de la matinée. Le seul bruit qui se faisait entendre était celui du moteur grondant et de la radio réglée sur une station qui passait de la musique country.

Le trentagénaire, quant à lui, se contentait de boire de la bière et de fumer au volant, ce qui ne me rassura pas pour autant. Il grattait de temps en temps sa barbe mal rasée, et ses yeux marrons fixaient la route. Il avait un style assez spécial, qui ressemblait à celui d'un vieux cow-boy mélangé à un celui d'un motard.
Son visage affichait quelques rides aux coins des yeux et entre ses sourcils, marques de son passé, ce qui le rendait un peu fatigué et agressif. Sans celles-ci et son physique d'alcoolique, il aurait pu être un bel homme.

Néanmoins, étant agacée de ne pas savoir où on allait et ce qu'on était en train de faire, je pris mon courage à deux mains et lui adressa la parole.

- Andrew ?
- Qu'est-ce que tu veux, la gamine ?
- Tu pourrais m'expliquer où on va ?
- Tu n'as pas besoin de le savoir.
- Bien-sûr que si.
- Écoute, la petiote, j'ai pas de temps à perdre pour tout t'expliquer, dit-il tout en me jetant un regard furtif.

Pas du temps à perdre ? Ça faisait au moins une heure que l'on roulait sans qu'il ne me décroche un seul mot ! Du temps à tuer, il y en avait.

- Si Nash m'a demandé de venir avec toi, c'est qu'il compte sur moi pour une mission, me justifiais-je. Donc la moindre des choses serait que tu me dises de quoi il s'agit.

Un rire lui échappa, suivi d'une toux de fumeur.

- J'sais pas pourquoi l'patron t'as foutu dans mes pattes, mais ne crois pas que tu sois capable de m'aider. Tu vas juste rester dans la camionnette et attendre que je finisse de faire ce que j'ai à faire, et puis c'est tout.

Je calais mon coude contre la portière et posait ma tête sur la paume de ma main. Rien à faire, il allait rester fixé sur ses idées patriarcales. D'après lui, une femme ne servait à rien et ne pouvait pas l'aider.

Après un trajet interminable, Andrew s'arrêta au milieu d'un endroit remplit d'entrepôts. Lorsqu'il sortit de la camionnette et pris des gros cartons du coffre de celle-ci, je compris qu'il s'agissait en fait d'une livraison d'armes.

Après quelques minutes, j'aperçu un autre camion se garer en face du notre. Deux hommes armés sortirent de celui-ci. Ça ne sentait pas bon du tout.

-Andrew ! Alertais-je.
- Fiche-moi la paix, rétorqua-t-il

De là, un fort bruit métallique résonna. Il s'agissait de balles qui avaient percuté notre camionnette. Je me baissais alors immédiatement afin de me protéger. D'autres bruits de balles se firent entendre. J'étais tétanisée. Mais si je n'agissais pas, on allait sûrement y rester.

- La boite à gants ! Me hurla Andrew.

Sans perdre une seconde de plus, je l'ouvris. A l'intérieur de celle-ci se trouvait un pistolet. Je plaçais celui-ci juste au dessus de la fenêtre ouverte. Je pris mon inspiration plusieurs fois et tentait de me souvenir de mes cours de tirs.