Je sais que tu liras cela, et ces quelques lignes sont pour toi.
J'ai commencé à le fréquenter il y a environ six mois.
Je me souviens m'être imaginée qu'il avait changé depuis la dernière fois que je ne l'avais vu. Lorsqu'il est arrivé, j'ai constaté qu'il était toujours le même ; ce même bel inconnu à qui je rêvais secrètement d'appartenir, pour une nuit, ou peut-être pour la vie.
Je me souviens avoir discuté avec lui de tout et de rien, en constatant que chacune de nos vies avaient changé.
Je me suis néanmoins demandée s'il avait vraiment grandi, ce à quoi il pouvait bien penser et si j'en faisais partie.
Plus tard, nous avons fait l'amour ensemble pour la première fois. Je ferais tout pour revivre ce moment. Une sorte de liberté ; c'est ce que j'ai ressenti. Je me sentais devenir une personne différente à ses côtés. Ni comprise, ni incomprise. Il me laissait penser, espérer et baiser, et je le laissais en profiter.
Mais je pensais n'être qu'un passe-temps à ses yeux.
Alors j'ai commencé à avoir peur ; j'avais peur de me rendre compte que je tenais désespérément à lui.
Je me souviens l'avoir traîné au restaurant : première sortie, ni vraiment officielle, ni totalement officieuse.
Ensuite, nous avons marché. Il faisait chaud, j'étais mal habillée. Nous avons déambulé ainsi dans les rues de Merle jusqu'aux ponts surplombant la Saône. Je me sentais à nouveau en vie, je revenais de loin grâce à lui.Par la suite, tout est devenu plus sérieux : les paroles, les disputes, les essoufflements et les cris que je lui offrais quelques soirs, parfois certains après-midis.
Nos lentes balades une fois le crépuscule tombé me permettaient d'en apprendre un peu plus à propos de lui. Je l'écoutais. Il était beau. Il aurait pu me raconter n'importe quoi, je serais restée suspendue à ses lèvres malgré tout.
Les jours passaient, et tout est devenu plus intense, et plus sincère aussi ; peut-être était-ce uniquement parce que la nouvelle de son départ prochain trônait au-dessus de nos têtes comme une malédiction, une satanée épée de Damoclès.Dis-moi que tu n'es pas un monstre, que tu n'avais pas prévu de me briser le cœur, que l'infortune nous a seulement souri et que nous l'avons saluée en retour, ignorant sa fourberie. Dis-moi que ce n'est rien, que tu seras bientôt de retour et que tout se passera bien.
Malgré tout, je n'ai jamais douté de son amour, ni de sa loyauté. Je le sentais honnête, et intègre.
Jamais je n'ai connu d'homme plus émouvant, courageux, aimant, sincère, soucieux, curieux, maladroit, paresseux, étonnant ou encore formidable,
que toi.J'ai vécu dans ce qu'on pourrait appeler un conte de fée, et je ne m'en remets toujours pas.
Grâce à lui, j'ai appris ce que signifiait réellement le mot "éternité". C'est en réalité l'addition de chemins aléatoires qui mènent à une issue - temporaire - qui conduit elle-même à une fin, qui est également un début ; c'est en d'autres termes l'amour inconditionnel que l'on porte à un être cher.
Le mien, c'est toi.La voilà, ma lettre d'amour.
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Nous En Parlerons Un Jour
No FicciónRecueil de quelques indices semés un peu partout dans la nature qui m'aideront probablement à découvrir qui je suis vraiment, un jour. "L'amour, c'est une chance, un voyage, et parfois même, une trahison. C'est beau et en même temps, si fragile."