21-Les vignes

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Et chapitre pour mon anniversaire, c'est cadeau :) (c'était hier)

Joyce

Ce matin-là, la mère de famille s'était levée de bonne heure pour emmener Nancy au laboratoire. Après avoir découvert cette fameuse date, les deux femmes s'étaient terriblement affolées, et l'étaient encore ce jour-là. Depuis, Joyce penait énormément à s'endormir. Quand elle y parvenait, elle avait le cœur lourd battant la chamade et ne faisait pas une nuit entière.

Sans plus penser, elle grimpa dans sa vielle voiture en direction des Wheeler, trop préoccupée pour se remplir l'estomac. Elle s'était déjà mise d'accord avec Nancy la veille pour aller la chercher tôt le matin et éviter la circulation gênante si jamais elles devaient repartir en vitesse.

Une bonne demi-heure plus tard, les deux femmes se trouvaient l'une à côté de l'autre, silencieuses. Joyce était crispée au volant: des souvenirs lui revenaient au fur et à mesure qu'ils avançaient sur cette interminable route. Ce n'en était pas moins pour Nancy: assise aux côtés de la mère de famille, elle jouait avec ses doigts, signe d'une anxiété incontrôlable. Le silence devenait lourd, si lourd qu'il pesait sur leurs âmes.

À leur tour, elles purent sentir l'infâme odeur au fur et à mesure qu'elles s'approchaient du fameux laboratoire. Néanmoins, elles ne se firent pas la remarque, bien trop concentrées pour des bavardages niais de ce genre.
Ce n'est que quand elles arrivèrent à destination et qu'elles ouvrirent les portières qu'elles comprirent que ce n'était en rien un sujet niais et qu'il aurait fallu en traiter, et maintenant plus que jamais.

-L'odeur vient de là, oh c'est répugnant! Commença Joyce en plaçant son bras sur son nez et sa bouche, Nancy fit machinalement de même.

-Ouais, et ça annonce rien de bon.

Sans rien ajouter, Joyce prit deux lampes de poche de son coffre avant d'en lancer une à Nancy et elles commencèrent à avancer vers l'entrée du bâtiment. Une fois à l'intérieur, il fût évident de se diriger vers l'ascenseur pour les mener au sous-sol; elles constatèrent bien rapidement que ce dernier n'était pas en état de marche, et se résignèrent à passer par les escaliers de secours. Le trajet fût plutôt rapide et elles arrivèrent devant la porte du bas en quelques minutes.

Elles s'échangèrent un bref regard avant que Joyce prenne les devants et s'occupa d'ouvrir la porte. Au début, il lui était impossible de bouger la poignée, puis, en un coup sec, elle parvint à ouvrir la fameuse porte, qui alla s'écraser contre le mur. Sans avoir le temps de le remarquer, des sortes de plantes visqueuses similaires à celles de l'Upside Down vinrent la plaquer au sol, engouffrant la moitié de son corps en-dessous. Les cris de Nancy n'y changeaient rien, Joyce se débattait comme elle le pouvait alors qu'elle sentait ces terribles vignes atteindre petit à petit toutes les parties de son corps.

Lorsque Nancy comprit qu'il fallait agir, elle brandit son briquet, et en fut sortir une petite flamme. En effet, elle n'allait pas permettre de faire reculer toutes les vignes, mais il n'y avait pas d'autre solution. Soudain, un héro, un sauveur, venu pour libérer la reine de son terrible sort apparu et s'élança avec son couteau pour couper toutes ces horreurs. Une fois le travail terminé, ils n'échangèrent pas un mot mais se précipitèrent dans les escaliers en but de sortir de cet endroit maudit. Ce n'est qu'une fois proches des voitures qu'ils décidèrent de commencer une sorte d'interrogatoire.

-Wah, vous allez bien? Lança Hopper. Toutes deux hochèrent vivement de la tête, essoufflées. Qu'est-ce que vous fichiez là-dedans?

-Et toi alors? Se braqua Joyce.

-Moi, il fallait que j'aille vérifier que ces affreuses plantes grimpantes avançaient toujours. Et c'est le cas.

-Mais, t'étais au courant!?

-De?

-Pour la légende! Hopper lança un regard un compréhensif jonglant entre Nancy et Joyce. Les deux femmes se regardèrent ensuite en comprenant qu'il n'en savait rien.

-C'est quoi cette histoire? S'enquit le chef de police.

-Heu, rien. Rien. On pensait que t'étais venu pour ces imbécilités...

-Nancy, tu mens très mal, tu sais?

-Je sais, on le le dit sou... Quoi? Mais je ne mens pas!

-Pourquoi vous êtes venues, vous, alors?

-Heu...

-En fait...

-C'est-à-dire que...

-En gros...

-On... S'ennuyait. On s'ennuyait toutes les deux, on s'est croisée, et on s'est dit "Ah mais qu'est-ce que ce serait bien de retourner pour voir comment ce bon vieux labo se porte" !

-Je ne suis pas né de la dernière pluie, j'attends toujours la véritable réponse.

-L'odeur nous a attiré. On était en voiture pour aller à la maison, et, l'odeur nous à attiré. On est juste allée voir...

-Bon, on va dire que je vous crois. Même si vous vous doutez bien que non.

-Mais, on fait quoi, maintenant?

-Il faut que je retrouve le professeur Owens, et vite. Je l'ai déjà appelé mais il ne veut pas venir. Alors je vais moi-même trouver l'endroit où il se trouve. Allez, en voiture. Rentrez à la maison, je vais au poste.

-Attends!

-Quoi?

-Laisse-nous t'aider. On peut faire des recherches, à la bibliothèque. On peut dire qu'on s'y connaît, maintenant.

-Non. Trop dangereux, je veux pas que vous soyez impliquées là-dedans.

-Je sais pas si tu as du mal à le remarquer, mais on l'est déjà, maintenant, affirma fièrement Joyce.

-Mais qu'est-ce que vous voulez faire au juste?

-On peut rechercher les articles de journaux, tout ce qui pourrait nous donner des indices, des lieux d'anciens laboratoires...

-D'accord, souffle Hopper, visiblement dépourvu de toute autre argumentation.

-Merci, dit Nancy le sourire aux lèvres.

-C'est pas un jeu, c'est sérieux.

-On sait. On va se faire une joie de t'aider.

-Génial, maintenant, on rentre. Vous vous rendez où vous voulez, je vais au poste.

-On va aller à la bibliothèque de centre.

-Ça marche.

Hopper entra alors dans sa jeep et avait déjà démarré quelques secondes plus tard. Il en fut de même pour les deux femmes, qui elles, entrèrent dans la vieille voiture de Joyce.

-Bon, je crois que le théorie disait vrai.

-Mais, Joyce, c'est grave. Ce n'est pas seulement le portail d'Hawkins qui a ouvert, ce sont tous les autres dans le monde entier! Olala... Comment on va faire?

-J'en sais rien, Nance... Mais, il va bien falloir trouver un moyen de contacter tous les autres pays touchés.

𝖀𝖓𝖊 𝖑𝖚𝖙𝖙𝖊 𝖘𝖆𝖓𝖘 𝖋𝖎𝖓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant