32-Derniers instants...?

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Seven

Toujours en silence, elle posa une fiche explicative sur le bureau du docteur et la fit glisser jusqu'à lui. Celle-ci lui expliquait, en bref, les raisons pour lesquelles ils ne pouvaient pas parler mais qu'ils devaient tout de même faire un faux dialogue pour limiter certains danger, l'informait de l'heure à laquelle les puces s'éteignaient et qu'il devait alors faire l'intervention à ce moment précis, et, au dos, le texte de la fameuse fausse discussion.

-Donc vous venez pour un rendez-vous de... D'avortement, entama le docteur.

-C'est exact, répondit Eleven, qui connaissait déjà ses lignes.

-Et je l'accompagne.

-Très bien, alors, pour commencer, êtes-vous inquiète?

-Un peu angoissée, oui.

-Eh bien ne vous inquiétez pas, tout va très bien se dérouler. Etes-vous certaine de votre décision?

-D'avorter? Oui. Je ne me sens pas prête à élever un bébé.

-Alors tout est bon, nous allons procéder à l'opération tout de suite, installez vous sur le lit derrière vous, elle s'exécuta d'une marche tremblante, puis il reprit en s'approchant d'elle, je vais vous mettre sous anesthésie totale, cela va vous endormir, de sorte à ce que vous ne sentez rien durant l'opération. A votre réveil, tout ira à merveille, vous ne porterez plus de bébé et vous n'aurez eu aucune douleur! Peut-être que la plaie va vous faire mal à certains moments, mais ce sera tout à fait normal. Détendez-vous.

Il lui posa un masque sur le visage et, quelques minutes plus tard, l'anesthésiant qu'elle avait aspiré avait fait effet et elle tombait peu à peu dans un sommeil profond. A la minute qui suivait, il était l'heure de l'extinction de la puce, alors le médecin commença minutieusement son opération et, cinq minutes plus tard, il l'avait déjà finie.

Efficace, pensait Ophelia.

Il avait déjà déposé la puce dans un petit récipient dans un coin de la pièce, et réveilla alors doucement Eleven après lui avoir enlevé son masque.

A partir de ce moment-ci, tous savaient qu'ils ne pouvaient plus communiquer, c'était bien trop dangereux. Aussi, ce n'aurait pas vraiment été crédible: le temps d'opération pour un avortement est bien plus long que ces minables 5 petites minutes.

Eleven était enfin libre, et la suite du plan était clair: après avoir pris le sac de survie, elle devait s'enfuir en courant du plus vite possible vers le Nord afin d'atteindre l'Etat de Michigan, là où une voiture de transport qui l'amènerait à la mer de l'Etat du Maine. Tout ce périple allait sûrement durer quelques jours, voir semaines, et El allait aussi peut-être devoir parfois dormir dans la forêt, mais, cela était nécessaire à l'achèvement du plan. Plus que tout, il lui était formel de ne pas être vue, elle devait rester cachée la plus grande partie du temps. Dans tous les cas, Seven avait pris soin de détailler tout le plan de sa "disparition", allant de la fiche explicative aux cartes, à la couverture de survie, à la trousse de premiers soin, et beaucoup d'autres choses.

Elle n'avait, en effet, plus qu'à s'enfuir du plus vite possible; mais elle n'en fit rien. Une fois sur pieds, elle se dirigea vers le bureau, prit la fiche et un stylo et nota quelques mots:

"Je ne partirai pas sans toi, Ophelia. Je ne veux pas que tu souffres d'avantage aussi, je veux qu'on t'enlèves ta puce et que tu partes avec moi"

Ophelia fut la première à lire le mot, puis ce fut le tour du médecin. Elle mima un non de la tête et prit à son tour le stylo:

"-Jamais, c'est bien trop dangereux. Tu dois partir seule, c'est le plan, et on ne peut pas le changer à la dernière minute. Si je me sauve avec toi, ils seront énervés d'avantage et multiplieront par deux leurs unités pour nous retrouver.

-Mais que vont-ils faire de toi quand ils vont apprendre que tu m'as perdue?

-Ne t'inquiètes pas, j'ai déjà tout prévu. J'ai une excuse potable. Maintenant, pars, cours, et ne te retourne pas pour moi. Je t'en supplies, ne m'obliges pas à utiliser mes pouvoirs contre toi...

-Je ne partirai pas sans toi."

C'est alors que Seven su qu'elle n'avait plus le choix: elle se retrouvait obligée d'utiliser ses fameux pouvoirs contre son amie. Elle se concentra, et planta ses yeux déjà embués dans ceux d'Eleven et se concentra tellement qu'en plus de lui faire changer d'avis sur la situation, elle la convainquit de ne pas utiliser ses pouvoirs en guise contre-attaque.

En quelques secondes, elle leur tourna alors le dos, et, sans leur adresser un au revoir, elle sortit de la pièce d'une marche déterminée. La prénommée Ophelia resta concentrée quelques secondes jusqu'à ce que son amie soit hors de portée. Elle laissa les larmes dévaler ses joues et ses genoux céder sous la fatigue et la tristesse. Tellement de sentiments s'entremêlaient, et ce dans tout son corps: elle était heureuse qu'Eleven puisse fuir, triste que maintenant elle soit seule, effrayée par la suite de son plan et la réaction des scientifiques face à cette situation, énervée contre le monde entier, et contre sa cruauté.

Seulement, plus rien ne compta quand elle entendit un cri strident provenant de l'extérieur, et sûrement celui d'Eleven. Elle se releva d'une traite, soudainement terrifiée plus que tout autre. Des bruits de pas par milliers se faisaient entendre de l'accueil et semblaient s'approcher à grande vitesse vers elle. Dans une incompréhension et une peur les plus totales, elle restait figée sur place, les yeux rivés sur le couloir par lequel tous ces bruits passaient.

Au bout de celui-ci, elle vit apparaître une homme vêtu d'une énorme combinaison noire, qui marchait légèrement accroupi et tenait entre ses mains une arme s'apparentant fortement à une mitraillette. Tandis que ce dernier avançait de plus en plus vite dans ce couloir le menant à elle, beaucoup d'autres hommes apparaissaient petit à petit derrière lui. "Elle est là!" s'écria le premier. Elle fut prise de panique, et, bien qu'elle ait prit du temps pour agir, utilisa ses pouvoirs autant qu'elle pouvait pour tous les contrôler. Elle entendit "Ne la laissez pas entrer dans votre tête, résistez!" et tenta tant bien que mal de tous les faire revenir sur leur pas. cela fonctionna sur quelques uns d'entre eux, mais ils étaient bien trop nombreux et n'était pas assez puissante pour avoir un impact sur tous.

Tandis que l'un s'approcha d'elle et qu'en quelques mouvements il réussit à la neutraliser, d'autres entraient à la file dans la pièce et l'encerclaient tout en ayant leur arme pointée sur elle. L'adolescente essaya en premier lieu de se débattre, mais ils parvinrent facilement à l'en empêcher, déjà surentraînés pour ce genre de situation.

Elle ne put que crier de toutes ses forces avant de sentir une aiguille s'enfoncer dans sa nuque et de s'endormir presque tout aussitôt.





Heyy!
Petit message de soutient à tous ceux dont les proches ou bien eux-mêmes sont atteints du le coronavirus, bon courage à vous 💪🏻
Restez bien chez vous, c'est vraiment important, on a tous envie de sortir et s'amuser dans la rue comme avant mais pour l'instant c'est impossible. On va réussir à vaincre cette saloperie, mais pour cela il faut rester chez-soi, c'est la seule manière de faire avancer les choses.
On aura bientôt notre liberté de nouveau :)
Kiss,
Meli🌹

𝖀𝖓𝖊 𝖑𝖚𝖙𝖙𝖊 𝖘𝖆𝖓𝖘 𝖋𝖎𝖓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant