☆ Chapitre cinq

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J'ouvre la porte de mon appartement et la referme.

– Bébé, je suis arrivé, je cris en déposant mes affaires dans l'entrée. T'es où ?

Je m'avance dans le salon et vois le canapé vide. La cuisine l'est aussi, alors je vais voir dans la chambre et la porte de la salle de bains s'ouvre.

– Ah, tu es là.

Je m'approche d'elle et l'embrasse avant de la prendre dans les bras.

– T'as passé une bonne journée ? Tu as fait quoi cette après-midi ?

Elle s'écarte de moi et se dirige vers le salon, mais je vois que ses yeux sont un peu rougis. Je la rattrape par le poignet et essuie la larme qui y reste.

– Ça va pas ? Pourquoi tu as pleuré ?

D'un coup, elle se remet à pleurer et se blottit dans mes bras. Je la sers alors dans mes bras et essaye de la rassurer.

Je l'amène ensuite dans le salon ou je l'enroule dans une couverture et l'assois sur le canapé. J'allume ensuite Netflix où je lui mets un dessin animé.

Je passe par la cuisine où je lui fais un thé chaud. Je lui amène ensuite et reste avec elle dans le canapé pendant plusieurs épisodes.

Je vois qu'elle ne pleure plus mais que quelques larmes coulent toujours.

Je l'ai rarement vu pleurer autant. Juste deux fois. Lors du décès de sa grand mère, il y a deux ans lors de notre première année de fac. Et une autre fois lorsque qu'elle a appris le cancer de sa mère.

– Tu vas mieux ?

– Un peu mieux, elle me répond.

– Tu veux en parler ?

– Pas maintenant.

– Tu m'en parleras un jour ?

– Bientôt, je te promets.

– Comme tu veux, je dis en l'embrassant sur le front. Je peux aller revoir mes cours ? Ou tu veux que je reste encore un peu. Je peux revoir ça plus tard sinon.

– Non non, vas-y, me sourit-elle en essuyant les quelques larmes qui restent.

– Merci.

Je me lève et me dirige vers ma chambre pour réviser les cours que j'ai demain.

Après avoir fait tout ce que j'ai à faire pour mes cours, je la rejoins dans le salon où elle était en appel avec une de ses amis. Quand elle me voit, elle s'arrête tout de suite de parler.

– Tout va bien ?

– Oui.

– Je vais faire à manger, tu veux quoi ?

– J'ai pas très faim...

– Je vais venir et t'obliger à manger ! j'entends son amie crier à travers le téléphone.

– C'est bon Ellie, souffle-t-elle. Je veux bien des pâtes carbo, s'il te plaît.

– T'inquiètes Ellie, je vais la faire manger, s'il le faut je lui ferais bouffer par le nez, je dis en lui prenant le téléphone. Salut bouffon, je salue Rémi, son copain qui est à côté.

– J'ai mes écouteurs, il entend pas.

– Enlève les, je réponds en levant les yeux, pour rigoler.

– Salut bouffon !

– Bon allez vous en, que je parle à ma copine, dit Ellie en faisant des signes de mains pour que je parte.

Je lui fais un doigt d'honneur et pars vers la cuisine pour faire à manger.

– Une bière ?

– Heu... Non c'est bon.

– Coca ?

– De l'eau s'il te plaît.

Je lui laisse le verre d'eau sur la table basse et retourne dans la cuisine, la laissant parler avec Ellie.

J'ai bien compris qu'elle ne voulait pas que j'entende sa discussion. Je ne lui en veux pas du tout, elle lui parle sûrement de pourquoi elle était pas bien tout à l'heure. Elle m'en parlera après si elle veut, je ne lui oblige pas à m'en parler si elle ne le veut pas. Je ne lui en veux pas non plus qu'elle en parle d'abord à Ellie, elle se connaisse depuis qu'on est arrivés à Montpellier, il y a un an et demi mais elles s'entendent très bien. Elle sort avec Rémi, qui est devenu un bon pote à moi. On sort souvent tous les quatre ou avec d'autres amis. On traine un peu plus avec qu'eux qu'avec les autres personnes de notre petit groupe d'amis.

– C'est prêt, je dis en ramenant les assiettes dans le salon.

– Bye Ellie, bye Rémi, dit-elle en raccrochant.

*

Toute la soirée, je me suis occupé d'elle. Je l'ai aidé à réviser ses cours (elle est en chimie et dieu seul sait que c'est la seule matière où je suis nul), je lui ai préparé un bain, fait du thé...

– Merci, elle me dit après qu'on soit couché dans notre lit.

– De rien, je dis en posant ma main sur son ventre et le caressant du bout des doigts.

– Hum... dit-elle après quelques secondes, elle se retourne pour être face à moi et fait passer ma main dans son dos. Je suis désolée de pas t'en parler maintenant, tu dois pas comprendre-

– Hé. C'est pas grave. Tu as peut-être pas envie de m'en parler et je respecte ton choix, tu n'es pas obligé. Mais je voudrais quand même savoir si c'est quelqu'un qui t'as fait du mal, comme ça je pourrais lui botter les fesses, je dis en souriant.

– Promis je te le dirais, répond-elle en souriant.

Elle colle sa tête à mon torse puis ne tarde pas à s'endormir. Je la rejoins un peu plus tard dans le sommeil en me demandant ce qui ne va pas.

Six Years LaterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant