☆ 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚚𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎

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☼ 𝚙𝚘𝚒𝚗𝚝 𝚍𝚎 𝚟𝚞𝚎 : 𝙰𝚗𝚊𝚒𝚜
☼1 𝚊𝚗 𝚙𝚕𝚞𝚜 𝚝𝚊𝚛𝚍

Les enfants et Raphaël sont dans le salon en train de regarder un dessin animé. Ils rigolent tous les trois devant la panthère rose. Maëlle est sur son père et est à moitié endormie, elle s'est réveillée tôt ce matin et n'a pas fait de sieste. Son frère est allongé au sol la tête sur ses mains et rigolant à chaque mouvement du personnage.

Je vérifie une dernière que les billets soient dans l'enveloppe et ils y sont, impossible qu'ils se soient envoler, pensé-je. Je m'approche du salon avec l'enveloppe derrière mon dos.

– Chéri ? je l'appelle.

Il tourne la tête vers moi et sourit. Il me dit d'approcher mais je reste debout avec les mains derrière le dos.

– Qu'est ce que tu caches ? il demande curieux.

– Quelle main ?

– Droite, dit-il au hasard.

Je prends la lettre dans la main droite et la lui tends.

– Qu'est-ce que c'est ? il demande en la regardant - et me laissant au passage pour une débile en tendant une lettre.

– Prends-la et ouvre-la.

Il fronce les sourcils mais la prend. Il l'ouvre et en sort les quatre billets. Il scrute le billet dans tous les recoins, mais ses yeux s'arrête sur la destination. Je vois qu'il a envie de crier qu'il est heureux mais il se retient car sa fille se tient sur lui. Il la décale doucement et se lève rapidement pour m'embrasser.

– T'es content ? je demande.

– Bien sûr que oui, on va à Tahiti ! dit-il tout excité.

Il me serre dans ses bras encore plus fort et m'embrasse le front.

– On va où ? demande Léo en se réveillant.

– On part en vacances demain, je réponds.

– Quoi ? Demain ?

– T'inquiète pas, j'ai tout prévu, il reste juste les valises à préparer.

*

Vingt-quatre heures plus tard, nous voilà tous les quatre arrivés à notre hôtel. J'ai réservé un hôtel avec vu sur la mer. Celle-ci est donc juste à côté, il y a aussi une grande piscine et plein d'activités que l'on peut faire près d'ici.

Les enfants se jettent sur un des deux lits doubles tandis qu'avec Raphaël, nous mettons les valises sur le second lit double pour les défaire. Il est déjà vingt et une heure ici, et nous sommes un peu fatigués du voyage. Nous commencerons à visiter l'île demain.

– A la douche les enfants, dit leur père.

Les jumeaux se lèvent et je leur donne leurs affaires. Je continue de défaire la valise et une vingtaine de minutes plus tard, c'est à mon tour d'y aller. Une fois fini, ils sont tous les trois dans un lit et mange les sandwichs que l'on a acheté en arrivant à l'aéroport. Raphaël me tend le mien et je les rejoins sur le lit. La télé affiche des dessins animés dont je n'ai jamais vu. Un peu plus tard, nous sommes tous couchés et dormons tous, le voyage nous a bien tous crevé.

*

Le réveil sonne à dix heures, nous nous réveillons un peu durement mais une quinzaine de minutes plus tard nous sommes tous dans le réfectoire où l'on sert le petit déjeuner. Nous mangeons tous ensemble puis allons faire un tour à la piscine. Les jumeaux se baignent tandis qu'avec leur père, nous restons sur les transats à bronzer tout en gardant un œil sur les petits. Le reste de la journée, nous ne faisons rien de particulier, nous sommes encore fatigués du décalage horaire qui est de douze heures. Le soir, les enfants veulent appeler leur mère. Raphaël accepte ave un peu de réticence. En effet, depuis quelques mois, Emilie a abandonné la garde alternée, elle ne les voit qu'un week-end sur deux et une semaine sur deux pendant les vacances, et encore c'est si elle n'est pas en déplacement. Elle aurait rencontré quelqu'un et elle passe beaucoup de temps avec lui, tellement que plusieurs fois elle a oublié que c'était à son tour d'avoir ces enfants pendant les prochains jours. Raphaël n'en peut plus de tout ça, il sait très bien que dans un an ou deux, elle abandonnera ses devoirs de mère et que ces enfants ne la verrons plus. Je sais que même s'il ne l'apprécie toujours pas, il ne veut pas que ces enfants vivent sans une figure maternelle. Il m'a même parlé une fois que je les adopte, mais je ne pourrais pas. Oui, j'adore Maëlle et Léo, mais je ne veux pas remplacer leur mère. Durant leur adolescence, je serais présente comme une mère s'il le faut, mais jamais je ne remplacerais leur mère biologique même si celle-ci ne donne leur donne plus de nouvelles.

– Ca te dit qu'on passe une soirée tous les deux, sans les enfants avant de partir. J'ai vu qu'il y avait des animations le soir pour eux, ils pourraient même se faire des copains, il me propose en regardant les enfants sur le balcon au téléphone.

– Oui, pas de problème, je souris.

– Tu voudras qu'on aille au restaurant ?

– Oui, j'en ai vu un près d'ici, ça a l'air très bon.

– Comme tu veux.

Les enfants reviennent de leur appel avec un sourire, j'imagine que pour une fois elle a été gentille avec eux. Nous jouons ensuite tous ensemble à des jeux de sociétés. Plus tard nous allons nous coucher.

*

Les jours suivant, nous visitons l'île. Nous visitons plusieurs monts, comme le mont Tohiera et le mont Rooniu, puis le mont Orohena, le plus grand de l'île. Les enfants étaient contents, ils sautillaient de partout en répétant que c'était beau. Ils se sont également vite épuisés qu'on a dû les porter pour rentrer. Nous sommes également allés sur les plus belles plages, comme celles de Punaauia, ou de Vaiava. Les enfants ont quitté l'eau uniquement pour manger et prendre des jouets pour s'amuser avec. J'ai pris plein de photos d'eux avec leur père, je sais qu'il sera ravi quand je lui montrerais toutes les photos, quand je les aurais imprimés et encadrés.

Le samedi soir, Raphaël et moi sortons au restaurant. Les enfants sont à l'hôtel avec d'autres enfants, ils vont pouvoir faire plein d'activités avec d'autres enfants.

– Content de se voyage ? je demande lorsque nous sommes au dessert.

– Plus que content, il dit. J'espère qu'on partira plus souvent tous les quatre en voyage. Les enfants sont tellement contents de partir avec toi.

– Tu voudrais partir où la prochaine fois ? je demande curieuse.

– Hawaii, pour rester dans le même style de paysage. Mais pourquoi pas aussi des grandes villes aussi, comme Los Angeles, Montréal, Brasilia, Buenos Air.

– J'y penserais pour une prochaine surprise alors.

– On pourrait aussi partir que tous les deux, il propose.

– Pourquoi pas ? Mais tu veux donner les enfants à qui ?

– Milan ou Luc.

– On y réfléchira, je finis.

Il me sourit et me sert la main. Je suis tellement contente d'être avec lui. Cela fait plus d'un an que nous nous sommes retrouvés et je n'ai jamais été autant heureuse.

Nous finissons notre dessert et partons nous balader sur la plage. Nous nous asseyons sur le sable et regardons au loin. Derrière nous nous avons la ville. Quelques restaurants tahitiens y sont installés ou encore des petites boutiques touristiques. Devant, a plage avec la mer pratiquement transparente, le sable blanc, fin et doux. Le ciel orangé grâce au couché de soleil qui se déroule au loin.

– J'ai un cadeau pour toi, je dis en sortant une boite de mon sac.

– Il fallait pas, tu m'as déjà faite cette surprise, il dit. Et j'ai rien pour toi moi.

– C'est pas grave que tu n'es rien.

Je lui tend la boîte et il l'ouvre. Au début il ne comprend pas la photo mais une fois qu'il a compris, il tourne la tête vers moi avec de grands yeux étonnés et sa bouche grande ouverte.

– Mais non...

– Si, je dis avec un grand sourire.

Il pose une main sur mon ventre encore plat et ses yeux font des aller-retour entre mon visage et mon ventre. Il me prend ensuite dans ses bras et me fait basculer vers l'arrière.

– Je vais être encore papa, crie-t-il avec joie.

The end.

Six Years LaterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant