Six Years Later

☆ Chapitre quatre

– Mets ma valise s'il te plaît, elle est trop lourde, me demande Anaïs.

– T'es au courant qu'on est ici que pour deux jours ? je demande.

– Oui, je sais. J'ai juste pris des changes, peut-être un peu trop même.

– Peut-être ? je rigole.

– C'est bon, dit-elle en se retenant de rire. Contante toi de conduire.

– Oui, parce que moi j'ai le permis.

– J'ai pas encore dix-huit ans, je te ferai remarquer.

– Bientôt.

– Bientôt je serai libre de faire ce que je veux !

– Libre tous les deux à Montpellier, je souris.

– J'ai tellement hâte.

J'allume la radio et tombe sur Señorita de Shawn Mendes et Camilla Cabelo, immédiatement Anaïs se met à danser et à chanter dans la voiture. Je ris en la voyant s'ambiancer autant sur cette musique.

Cela fait un mois que l'on chercher avec Anaïs un appartement à louer pour cette première année de fac. On a trouver quelques appartements bien et on est descendus en train pour un week-end pour pouvoir les visiter.

Arrivés à la petite maison que nous avons loué, nous déchargeons la voiture (louée pour le week-end aussi) puis nous nous installons dans le salon.

– Alors, je prends la parole. Ce soir à 18 h, première visite. Demain : une à 15 h et une seconde à 17 h. Puis dimanche, une à 10 h et une autre à 12 h puis départ à 15 h à la gare. C'est mon frère qui viendras nous chercher.

– Et si possible, avoir un coup de cœur, comme ça on la loue et pas besoin de revenir un autre week-end pour refaire des visites. Parce que même si ça me dérange pas d'en passer un avec toi, loin de tout le monde. Plus vite on trouve mieux c'est.

– D'accord avec toi, je dis en l'embrassant.

J'aimerai vraiment trouver notre petit chez nous pendant ces cinq visites. J'ai vraiment hâte de le trouver. A la maison, c'est invivable. Maman n'accepte pas mon choix d'université en le répétant à chaque fois qu'on se croise - tellement elle me le dis j'ai l'impression de vivre dans un studio deux pièces. Tandis que mon père ne m'adresse plus la parole. Cela fait plusieurs mois que cela dure maintenant et je commence à saturer. J'essaye de passer mon temps autre part que chez moi, en sortant plus souvent avec des potes, en allant rendre visite plus souvent à mes grands-parents, en allant voir Milan. Mais ça ne change pas pour autant.

Cela fait deux-trois mois que j'attend le moment de partir de Paris et de vivre avec Anaïs et je suis content que ça se concrétise vraiment ce week-end.

*

– Alors tu en as pensé quoi des visites d'aujourd'hui ? me demande Anaïs lorsque la serveuse a pris nos commandes.

– Celle de ce matin, j'ai pas trop aimé. La première c'était trop petit, on avait dit deux chambres pour pouvoir faire un bureau et puis les meubles étaient vraiment moches.

– C'était pas moche, c'est juste que c'est pas ton style, roule-t-elle des yeux.

– Enfin bref et l'autre. C'était petit, les pièces étaient chelou.

– Les pièces chelous ? rigole-t-elle.

– Mais oui, t'as vu comment étaient placés les meubles ? Y'avait pas d'espace.

– Ok, ok, y'avait pas d'espace. La quelle tu as bien aimé alors ?

– La première visite. Pitié dis-moi tu es d'accord, je dis en mettant mes mains en prière et riant un peu.

– Mmm... C'était ma préférer aussi.

– Oui ! J'appelle le mec direct en sortant et c'est bon on emménage le mois prochain.

Elle rit et acquiesce puis notre repas arrive.