☆ 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚍𝚎𝚞𝚡

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Après une grosse heure de tri, tous mes vêtements sont dans mes valises. Je ne pensais pas que j'avais autant de vêtements. Il y a bien 1/3 de mes vêtements que je ne mettais plus, ils vont vite filer dans des pays défavorisés pour ces personnes qui n'ont pas assez d'argent pour en acheter. Il faudrait d'ailleurs que je pense à organiser une collecte, par exemple que tous les employés de toutes les entreprises donne leurs affaires qu'ils ne mettent plus, et même les vêtements qu'on produit et qui ne sont pas vendus pour des raisons diverses, puis on envoie tout à des pays défavorisés ou même à des personnes dans le besoin en France. Je laisse donc toutes mes valises à côté de la penderie et descends. Il me reste encore plein de cartons à faire. Je commencerai cette après-midi. Pour le moment je dois aller chercher les enfants à l'école.

Dans quelques semaines je déménage enfin. Et bien sûr je déménage avec Anaïs. Il y a deux semaines j'ai trouvé un appartement qui pourrait nous plaire. Au début elle était très réticente mais elle a fini par accepter.

– Au revoir, je vous contact très vite, je dis.

Le monsieur me remercie et je pars en direction de ma voiture. Directement j'appelle Anaïs pour lui annoncer la nouvelle.

– Oui ? elle décroche.

– Appartement de cent-vingt mètres carré, dans le deuxième arrondissement, près de la Tour Eiffel, lumineux spacieux, cinq chambres, deux salles de bain, grande pièce à vivre. Ça te tente ?

– Non vraiment ? elle demande et je sens déjà que dans sa voix elle est excitée.

– Je ressors de la visite, l'appartement est vraiment génial, je t'envoie les photos si tu veux.

– Oui mais il est à combien ?

– T'occupe pas de ça.

– Si je m'occupes de ça, il est hors de question que tu payes tout, je vais payer aussi.

– Je te montre d'abord les photos et après tu me dis si ça te va.

Elle accepte et je lui envoie directement les photos. Comme je l'avais imaginé, elle adore. Elle me dit juste qu'il va lui falloir un peu de temps car le prix est assez élevé et qu'elle veut payer cette appartement autant que moi.

Revenus à la maison avec les enfants, je prépare des hamburgers et nous passons à table.

– Maman est pas là ?

– Non, elle travaille.

– Pourquoi elle est toujours au travaille ?

– Elle a beaucoup de choses à faire.

– Quand elle va rentrer à la maison, elle va crier ?

– Pourquoi elle va crier ? je demande à Léo.

– Parce que tu as pas rangé tes cartons.

– Léo, je t'ai déjà dit que les cartons ils vont rester ici un petit moment. On vous a déjà dit avec maman que je vais partir de la maison.

– Mais pourquoi ? On va plus se voir, rétorque ma fille tristement.

– On se verra moins souvent mais vous viendrez habiter avec moi une semaine sur deux. Il y aura Anaïs avec moi aussi.

– On va revoir Anaïs ? demande toute excitée Maëlle.

– Oui, je vous avais dit que vous aller la revoir. Et quand j'aurai mon appartement avec elle, on va vivre tous les quatre.

– Elle va jouer aux voitures avec moi ?

– Si tu lui demandes gentiment oui.

Ils crient de joie tous les deux et gesticulent dans tous les sens et je ris. Je suis content qu'ils soient aussi content de vivre avec Anaïs. Je n'aurais pas pu supporter que mes enfants et la femme que j'aime ne s'entendent pas. Je suis aussi content que mes enfants ne fassent pas de crise parce que leurs parents divorcent. Je sais qu'ils sont petits et qu'ils ne doivent pas vraiment comprendre pourquoi leurs parents ne vont plus vivre ensemble, mais ils pourraient faire des énormes crises comme ils l'ont déjà fait. Et c'est vraiment très compliqué de les calmer et de les gérer pendant ces moments là.

Après trois semaines, Émilie a enfin accepté que nous ayons une garde partagée des jumeaux. Elle a également accepté que l'entreprise soit entièrement à moi. En revanche elle garde tout le reste. C'était sa condition. J'ai été obligé d'accepter même si je perds assez d'argent dans ce divorce. Tout d'abord parce que à peu près tout ce que nous avons, viens de mon compte bancaire. Après le mariage, lorsque l'on devait acheter une maison et toutes les choses qui vont avec, elle disait que « c'était aux hommes de payer pour les femmes ». A cette époque j'étais dans une dépression et ne la supportais pas, je faisais donc ce qu'elle me disait pour qu'elle me laisse tranquille. Même s'il ne me reste que mon entreprise et la garde partagée des enfants, ce n'est pas grave. Elle a bien compris qu'elle pouvait me prendre tout sauf mon entreprise pour laquelle je donne tout et la garde des enfants. A la maison cela devenait insupportable, les soirées se finissait souvent par un claquement de porte de l'un ou de l'autre. Je n'aurais pas voulu rester dans cette maison, Anaïs n'aurait pas voulu non plus. Déménager ne me déplais pas, l'appartement que nous avons acheté était bien, mais celui que j'ai trouvé pour Anaïs et moi est encore mieux.

Six Years LaterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant