☆ 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝

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– Ca va aller ? me demande Anaïs en buvant une gorgée de son thé.

– Connaissant Emilie, ça va être n'importe quoi... je souffle.

– Ne t'inquiète pas, elle me rassure avec un petit sourire.

Je lui souris à mon tour. Je mets mon manteau, l'embrasse et part en direction du cabinet d'avocat. Je mets l'adresse sur le GPS et je pars. Quand j'arrive, je suis encore moins rassuré de voir que le cabinet où est l'avocate est le même que celui où travaille Emilie. Ce n'est pas bon signe, mais pas du tout.

Emilie est une très bonne avocate, on ne va pas se mentir. Elle est très douée dans se qu'elle fait, très rare sont les fois où elle a perdu un procès. Le problème c'est qu'elle n'est pas vraiment du bon côté de la loi. Certes plusieurs fois, elle était du bon côté de la loi. Par exemple une fois, elle défendait une fille qui s'est fait violée par un mec, elle a défendu la femme et l'homme s'est pris la peine qu'il méritait. Mais je sais aussi qu'elle a déjà défendu plusieurs personnes qui devrait croupir en prison pour le reste de leur vie. Emilie a déjà défendu plusieurs gars qui ont tué, détourné des fonds énormes, etc...

Si l'avocate travaille dans le même cabinet qu'elle, elles se connaissent, Emilie et Virginie. Le cabinet ne comporte que quelques avocats, de plus les meilleurs de Paris, voir même de la région ou du pays. Emilie a lui demandé de s'occuper du divorce, pour être sûre de tout contrôler.

Je rentre dans le cabinet après quelques minutes à attendre dehors. Je tombe directement sur les deux femmes que je cherche. Emilie me voit et roule des yeux, sale conne, pensé-je. L'avocate s'approche de moi et me serre la main de façon professionnel en me saluant, je fais de même et elle nous fait entrer tous les trois dans son bureau. Je m'installe dans un fauteuil, ma futur ex-femme fait de même et l'avocate se place à son bureau.

– Donc, comme vous le savez nous allons entamer la procédure de divorce. Tout d'abord, je voudrais savoir, vous êtes bien tous les deux d'accord de divorcer ? elle demande et j'ai très envie de lui crier que oui, je veux divorcer d'elle le plus vite possible.

– Oui, nous répondons tous les deux en même temps.

– Bien, c'est déjà un bon début, elle sort une pochette d'un tiroir de son bureau et l'ouvre pour sortir un papier qu'elle nous présente. Vous êtes mariés, donc tous vos biens vous appartiennent à tous les deux, je voudrais donc que vous décidiez qui garde quoi ? Par exemple qui garde votre maison principale, votre maison de vacances à Barcelone, etc... Un de vous deux peut très bien tout garder, mais l'autre devra rembourser les parts. Si vous avez des questions n'hésiter pas, elle finit en souriant.

Je prends la feuille qu'elle nous tend où je regarde tous les biens que nous avons en commun. Bien sûr notre appartement à Paris y est, notre maison de vacances à Barcelone ainsi que les voitures que nous avons. Ce qui attire mon attention est le nom de mon entreprise. C'est impossible, c'est la mienne, elle est a mon nom, mon père l'a faite à mon nom lorsqu'il l'a créé.

– Excusez-moi, je crois que vous vous êtes trompée. Ca, je dis en montrant le nom de mon entreprise, c'est mon entreprise, ça n'apparteint qu'à moi, pas à Emilie.

– Non c'est à vous deux. Emilie m'a fait transmettre un papier comme quoi elle a vous deux. Cinquante pour cent des parts sont à elle et cinquante à  vous.

– Excusez-moi, il faut que j'aille passer un coup de fil, j'annonce en me levant et me dirigeant vers l'extérieur.

Comment c'est possible ? C'est mon entreprise, c'est moi qui y travaille tous les jours, qui fait tout pour qu'elle se porte bien, pour avoir des nouvelles collection à toutes les saisons. Il faut que j'appelle mon père, d'urgence pour qu'il m'explique ce qu'il se passe.

– Allô ? dit-il au bout de la deuxième sonnerie.

– L'entreprise n'est pas qu'à moi ? je demande directement sans le saluer.

– Bien sûr que si elle est toi, de quoi est-ce que tu me parles ?

– Les papiers disent qu'elle n'est pas qu'à moi. Comment t'as pu faire ça ? C'est moi qui y travaille tous les jours là-bas, qui me démaine pour que tout ce passe bien. Elle est dans le top dix des meilleures entreprise de l'Europe, tu vas pas dire qu'Emilie y est pour quelque chose, elle n'a rien fait dans tout ça ! je m'énerve.

– Je pensais que ça serait utile pour vous deux, que ça serait plus simple.

– Non c'est pas plus simple ! je crie presque en faisant les cent pas dans la rue devan l'agence.

– Mais pourquoi tu te préoccupes de ça ?

– Parce-qu'on va divorcer, je lâche.

– Comment ça ? il demande étonné.

– Tu as bien entendu, on divorce. Et maintenant ça va être encore plus compliqué pour que je récupère mon entreprise puisque qu'elle est à nous deux et non qu'à moi, je dis et je raccroche.

J'aurais dû m'occuper de mon entreprise tout seul, sans aide de mon père. Je n'aurais pas dû me marier tout simplement. Je cris de rage et re-rentre dans le bâtiment. Quand j'ouvre la porte du bureau, j'entends Émilie râler, je ne relève pas et m'assois. Je m'excuse au près de l'avocate et celle-ci continue :

– Je vous laisserais voir cela plus tard. Je voudrais qu'on parle de la garde des enfants.

– Je veux la garde exclusive, me devance Émilie.

– Hors de question, je rétorque immédiatement, je veux voir mes enfants.

– Ok, dit l'avocate septique, je vais vous laisser un papier où vous mettrez quelle chose va à qui et vous me rappellerai quand vous aurez tout mis au clair. Comme ça cela vous laisse le temps de réfléchir, elle sourit.

Le rendez-vous de finir par mes remerciements et avec Emilie nous nous en allons. Il est quinze heures. Les enfants finissent l'école dans une heure.

– J'irai chercher les enfants, je dis.

– Profite bien d'eux, j'aurai leur garde.

– Hors de question, je ferai tout pour les avoir.

Six Years LaterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant