☆ 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚜𝚒𝚡

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Vendredi, 15 h 30. Enfin le week-end pour moi.

Je rentre dans mon appartement et m'avachie directement dans le canapé. Je suis fatigué de ma semaine, elle a été très éprouvante, entre les cours qui deviennent de plus en plus denses et les partiels qui arrivent à grands pas.

Je reste un moment à traîner sur mon téléphone puis après trente minutes je me lève et prépare des pancakes pour Anaïs qui ne devrait pas tarder à arriver de cours.

Après l'épisode d'hier soir, j'ai tout fait pour qu'elle se sente bien. Cette nuit elle a fait un cauchemar et je l'ai calmé. Ce matin je me suis levé un peu plus tôt et est réglé son réveil quelques minutes plus tard pour que j'ai le temps de préparer sont petit déjeuner et qu'elle n'est pas à le faire. Ce matin elle m'a fait comprendre qu'elle m'en parlerai ce soir. Je l'attends alors.

A 16 h 30, la porte d'entrée s'ouvre et Anaïs entre dans la cuisine.

– Salut bébé, je dis en la serrant dans mes bras. Com-

– Faut qu'on parle, répond-elle brusquement.

– Là maintenant ?

– Oui, sinon je vais jamais arriver à t'en parler, elle parle très vite.

– Hé calme toi, respire et explique-moi.

Elle se détache de moi et commence à faire les cent pas dans la cuisine et commence à marmonner des choses incompréhensible. Elle se dirige ensuite vers le salon et continue de faire les cent pas.

– Assis-toi, me conseille-t-elle.

– Je peux rester deb-

– Assis-toi, dit-elle autoritairement.

Je lève les bras en signe de défaite et m'assois.

Elle est vraiment stressée, elle n'a pas l'habitude d'utiliser ce ton.

– Ok, je me lance parce que sinon je vais jamais y arriver. Je suis enceinte.

– Attend quoi ? T'es enceinte ?! je crie stupéfait.

– Oui je suis enceinte, j'ai un bébé qui pousse dans mon ventre, elle dit en riant nerveusement.

– Il est de moi ?

– Bien sûr que oui, tu crois vraiment que je t'ai trompée ? s'énerve-t-elle.

– Non, mais on s'est toujours protégés je comprends pas comment ça a pu arriver...

– On a du oublier une fois, je sais pas.

Je vais être père. J'arrive pas à le croire. Pourtant on s'est toujours protégés, mais il a suffit d'une seule fois.

On a déjà parlé d'avoir des enfants. Mais on a toujours dit que ça serait pour plus tard. Nous avons vingt ans et nous ne sommes qu'à notre deuxième année d'étude, on a encore quelques années avant de finir nos études, d'avoir un travail stable et d'un logement.

Je me lève et m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras.

– Je sais même pas quoi en penser, pleure-t-elle.

– On va trouver une solution.

On reste un moment dans le salon dans les bras l'un de l'autre puis on va s'allonger dans notre chambre.

– On peut pas avoir d'enfant... on est trop jeunes...

– Tu veux avorter ? je demande.

– Tu veux le garder ?

– Je sais pas.

– Il nous reste trois ans et demi d'étude. Tu penses qu'on pourrait arriver à élever un enfant ?

– Ça sera compliquer mais on pourrait y arriver.

– J'y ai bien réfléchis toute cette nuit. C'est pas que je veux pas avoir un enfant avec toi, vraiment. C'est juste qu'on est trop jeunes. On bosse vraiment tout le temps, on sort pas souvent alors imagine avec un bébé à charge. Je me vois pas tout de suite en mère qui s'occupe de son bébé. A changer des couches, faire des biberons toutes les je sais pas combien d'heures. On est trop jeunes...

– Je suis d'accord.

– C'est vrai, tu m'en veux pas ?

– Bien sûr que non, je vais pas t'obliger à garder cet enfant ni à avorter. C'est ton corps c'est toi qui décide. Si tu veux avorter je vais pas t'en empêcher.

– Je prendrais rendez-vous demain.

– Je t'accompagnerais et je te soutiendrais dans tout le processus.

Six Years LaterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant