XI - Battement d'aile de papillon

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Bonne lecture ehe
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Tout en courant j'esquive les débris des obus, la rue étant déjà à moitié détruite. Tandis que j'accélère le pas des détonations d'armes à feux retentissent. Des dizaines d'avions allemands surgissent dans le ciel, faisant alors sonner l'alarme. Encore un petit effort, j'y suis presque !Lorsque je vois enfin la porte de son bureau, je l'ouvre d'un grand coup, sans reprendre mon souffle.

- Que fais-tu encore ici ?! Dépêche toi ! Ils arrivent !

Il reste assis dans son fauteuil, comme éteint, verre d'alcool à la main et cigarette à la bouche, regard abaissé.

- Ça ne sert plus à rien. Ils sont déjà .

- Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu racontes ! Je ne peux pas rester ici, à attendre qu'ils nous tuent !

Il se lève d'un coup. Son long manteau noir lui donne un aspect plus adulte encore que ses yeux creusés par la fatigue. Il éteint sa cigarette dans le cendrier et s'approche de moi, près à me contourner pour retourner se servir un verre de whisky. Je suis surprise quand ses bras décident plutôt de m'encercler. Ma tête trouve refuge dans son cou et j'inhale alors son odeur si particulière.

- C'est trop tard, ils sont là.

Quoi ?

Un claquement de porte arrête le cours de mes pensées.

Il se détache de moi pour faire face à nos assaillants. Ce ne sont pas les allemands mais ces maudits hommes à capuche noire, toujours sans visage, flottant presque comme des fantômes, disparaissant et apparaissant comme bon leur semble.

- Allez-y, qu'on en finisse. Je n'en peux plus.

Le timbre de sa voix est tellement faible, quelques larmes viennent alors dévaler mes joues. Il n'a plus le même regard qu'avant, il est éteint. Non seulement il a dû s'enrôler dans l'armée, mais il doit également endurer ça, par ma faute.

- Non !

Je m'interpose entre leurs arme à feux et le corps de mon aimé. Il revient se placer face à moi lorsqu'il retrouve ses esprits, yeux grands ouverts.

- Que fais-tu ?! Tu sais très bien que nous ne pouvons pas gagner contre eux !

Il prend mon visage en coupe et pose son front contre le mien. Son souffle chaud s'écrase contre moi. Il me murmure de sa voix grave :

The Legend [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant