1. Ce monde qui ne m'appartient pas

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Un appartement remplit de cartons signifie un déménagement. Des vêtements noirs signifient la perte de proches mais si la personne n'avait ni les yeux rouges rongés par la tristesse et ne ressentait pas la même peine qu'un enfant venant de perdre ses parents, que cela signifie ?

La rousse aux yeux bleus ferma les cartons et sortit de son immeuble laissant les déménageurs transporter les cartons. Un renvoi de son école de photographie lui a donné le coup de pouce pour avoir ce qu'elle voulait. Partir de cette prison et de ces tortionnaires qui voulaient qu'elle soit la personne la plus parfaite qu'il soit avec sa classe. Son téléphone se mit à sonner et elle y jeta un coup d'œil avant de soupirer devant ce message lui exprimant des condoléances. Elle rangea son mobile sans répondre avec son regard sans sentiment. La rousse leva les yeux au ciel avant d'exprimer un regard de rêveur mais elle se mit à tousser en sentant l'odeur de la pollution de la ville lui monter au nez. Un employé l'appela lui indiquant qu'ils avaient finit. Elle monta avec eux dans le camion et se mirent à rouler vers la destination qu'avait annoncé la jeune fille.

La route défilait sous les yeux de la passagère et sourit en voyant une boule de lumière disparaissant sous ses prunelles bleues. La rousse s'endormit durant le voyage et se remémora les souvenirs de ses défunts parents. Malheureusement, l'effet recherché ne vint jamais. La tristesse n'avait pas trouvé son chemin pour la faire pleurer ou même lui donner un signe qui lui ferait la grimace. Ses parents sont morts il y a quelques mois et elle comprit qu'ils ne lui donneraient jamais la réponse qu'elle attendait. Certains sentiments lui étaient inaccessibles, surtout ceux qui sont engendré par la mort tel que la tristesse ou la peur. La rousse était différente de sa famille. Eux étaient mages ou sorcier (ce qui était pareil), elle était une non-mage. Ses parents pensaient que ses pouvoirs ne s'étaient pas encore manifesté et ont essayé de les faire venir mais rien. Même en mettant leur fille en danger. Elle avait demandé à ses géniteurs pourquoi elle n'était pas comme eux, elle n'eut jamais de réponse. Et même quand ses parents s'acharnaient pour lui faire apparaître ses pouvoirs, leur fille disait.

-Pourquoi vous voulez que je sois une sorcière, je suis très bien comme je suis et j'aime ça. 

Le camion tourna vers une petite ferme où trois personnes attendaient et coupa le moteur. La jeune fille descendit du véhicule et alla enlacer les deux personnes âgés qu'étaient ses grands-parents. 

-Oriane, je suis si contente de te revoir. Accueilli sa grand-mère.

-Moi aussi, grand-mère. Répondit sa petite fille.

Elle se tourna vers un homme brun avec de la barbe et le prit dans ses bras avec un sourire.

-Ori, alors toujours aucune nouvelle de Poudlard ?

Oriane rit à sa remarque. Elle se rappela que quand elle était petite, sa famille l'initiait au monde de la magie malgré son handicap et elle avait demandé si Poudlard existait. Son oncle avait affirmé et se moquait d'elle depuis qu'elle avait apprit que c'était un mensonge. 

-Très marrant, oncle Trent. Et si on allait ranger ces cartons et payer ces charmants employés qui ont réussit à me supporter, comme tu le dis si bien. 

La famille aménagea une chambre pour la nouvelle arrivante. 

Le soir continuait à surplomber la terre quand Oriane se posa sur son lit après avoir mangé. Le repas c'était passé comme elle se l'était imaginé. Les adultes lui demandant si elle avait sentit sa magie apparaître depuis la mort de ses parents, si elle était triste et si elle supportait sa décision de quitter l'école. Elle leur avait caché le fait qu'elle a été renvoyé pour ne pas les inquiéter. Son école ne voulait plus d'elle à cause de ses catastrophiques notes et son manque d'attention durant les cours. Elle ne parlait pas en classe mais le fait qu'elle ne faisait rien était une faute grave. Oriane s'endormit sur cette pensée. 

Dans une forêt plongée dans le noir de la nuit du croissant de lune, des bruits de mouvement fusaient de tout les côtés accompagnés du doux bruit des environs naturels. Les personnes elfiques dont provenaient ses mouvement souples et gracieux pourchassaient une créature avec un arc en main. Ils visaient cette créature aussi ténébreuse que la nuit elle-même. Les animaux se poussaient en entendant les bruits de sabots du cheval.

-Encerclez-le ! On l'aura, pour toi. S'exclama la voix d'un elfe.

Les flèches volèrent et ciblaient l'équidé. De la brume apparut soudainement et la créature disparut dans ce léger brouillard. Les elfes s'arrêtèrent et certains passaient leur fureur sur un arbre ou jetaient leur arc à terre avec violence. Celui qui était le chef injuria avant de se tourner vers ses camarades.

- Et merde ! Ne vous en faites pas, mes chers frère et sœurs ! Nous le retrouverons ! 

Les elfes affirmèrent et ils firent demi-tour.

Caché derrière un arbre, une forme avec une cape qui lui couvrait la tête et tout le corps observait la scène. L'équidé qui était poursuivie le rejoignit en humant la forme spectrale d'un air maussade.

-Je sais, mon ami. L'heure de la nouvelle génération a sonné. Mon descendant devra rester fort et jouer avec les ombres. Vas-Nox et cherches le futur Avatar de la Mort qui prendra ma place.

Le cheval grogna amicalement puis partit en jetant un dernier regard à son ancien cavalier. Il galopa hors de la forêt et disparut aux yeux de tous. L'encapuchonné se détendit et se fit rejoindre par un homme caché dans l'ombre.

-Mon précieux ami, c'est donc la dernière fois que l'on se voit. L'odeur de la fin est si bon. Dit l'étranger. 

-Tu vas également me manquer. L'Avatar de la Mort ne tue pas mais guide les âmes errantes. Celui qui tue n'est autre que la personne elle-même.

Les chercheurs d'âmes [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant