La bataille de Poudlard est désormais terminée, laissant derrière elle des ravages dévastateurs. Hermione en est encore déchirée et peine à tourner la page de la catastrophe. Mais lorsqu'un prétendu nommé Salmander tente d'achever le travail inaccom...
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La silhouette d'une jeune fille aux cheveux bouclés se démarquait dans le faible filet de lumière qui éclairait la salle commune de Serpentard. Enfin, de ce qu'il en restait.
— Lumos.
Une lueur bleuâtre s'anima au bout de sa baguette magique.
L'adolescente entendit des bruits de pas derrière son dos et fit volte-face. C'était la professeure McGonagall, tirant un énorme chariot sur lequel était entassé une pile de débris.
La vieille dame avait bien changé depuis le début de la bataille de Poudlard. La femme autoritaire et même parfois un peu trop sévère, avait laissé place à une vieille dame frêle au visage ridé, que le temps rattrapait de plus en plus vite.
— Tout va bien, Mademoiselle Granger ?
— Oui, merci, répondit Hermione en lui adressant un léger sourire.
Bien que Harry et Ron soient partis, cette dernière avait décidé de se porter volontaire pour rester à remettre en ordre l'école qui, après la dure bataille de Poudlard, avait été réduite en ruines.
Le front dégoulinant de sueur, la jeune adolescente ramassait des bouts de murs effondrés, des briques arrachées à leur cheminée, des éclats de verre brisés, qu'elle portait jusqu'à un gros amas d'objets endommagés.
Hermione se dirigea vers une petite commode en bois qui, visiblement, n'avait pas beaucoup été touchée par la bataille.
Elle ne contenait que deux tiroirs. Le premier était vide, mais le second renfermait un vieux livre abîmé par le temps et qui semblait de provenance magique.
Après un instant d'hésitation, la jeune fille jeta discrètement un coup d'œil derrière elle pour vérifier que personne ne la surveillait, et fourra le livre dans son gilet.
— Professeure McGonagall, pourriez-vous m'accorder une pause, s'il-vous-plaît ? Je me sens fatiguée.
— Mais bien sûr, tu as beaucoup travaillé aujourd'hui. Va donc te reposer, approuva la vieille dame.
Hermione hocha la tête en signe de reconnaissance, puis sortit de la salle.
Après la bataille de Poudlard, l'école avait bien changé : les escaliers mouvants avaient perdu tout leur charme et restaient fixes. Les centaines de tableaux avaient été entièrement décrochés des murs. Hermione regrettait même les portraits magiques des anciens directeurs et directrices de Poudlard, ou encore les gardiens de la tour de Gryffondor ; même les personnages qui lui adressaient des remarques cinglantes dès qu'elle passait devant leur tableau lui manquaient. Car après tout, c'était l'atmosphère spéciale de Poudlard, et désormais jamais elle ne pourrait retrouver l'ambiance dans laquelle elle avait fait toute sa scolarité.
