La bataille de Poudlard est désormais terminée, laissant derrière elle des ravages dévastateurs. Hermione en est encore déchirée et peine à tourner la page de la catastrophe. Mais lorsqu'un prétendu nommé Salmander tente d'achever le travail inaccom...
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Le lendemain matin, Hermione était la dernière à se réveiller. Tout le monde était en train de prendre le petit-déjeuner lorsqu'elle pénétra dans la salle à manger. Elle s'assit à la dernière place de libre, entre Drago et Ginny.
— Il faut en savoir plus sur ce Salmander, déclara Ron sans même lui dire bonjour.
— Oui, mais comment ? Il n'est pas comme Voldemort. Salmander est plus prudent, et ne prend pas de risques insensés et inutiles. Je suis sûre qu'il ne fera pas la même erreur qu'à Londres, et doublera de vigilance la prochaine fois, rétorqua Hermione.
— Je crois que je sais à qui demander des explications, insinua Harry.
Quelques minutes plus tard, les six adolescents se tenaient devant la minuscule chaumière de Hagrid. Hermione frappa quelques coups à la porte de bois qui s'ouvrit aussitôt.
— Hermione ! Harry ! Ron ! Ginny ! Neville ! Quelle bonne surprise ! Qu'est-ce qui me vaut le plaisir de votre visite ? Mais entrez-donc !, s'exclama Hagrid en poussant les jeunes sorciers à l'intérieur de sa masure.
— Bonjour, Hagrid. Nous aimerions des informations à propos d'un sorcier, Salmander, commença Drago.
Le géant s'arrêta net. Son visage prit un air grave.
— Qu'est-ce... qu'est-ce que... qu'est-ce que vous avez dit ?! balbutia-t-il.
— Hagrid, nous avons vraiment besoin de connaître ce sorcier, affirma Neville.
Le géant réfléchit un instant, puis s'écria, rouge de colère :
— Hors-de-question ! C'est hors-de-question, vous m'entendez ?! Jamais vous ne saurez quoi que ce soit de ce cinglé ! Il est beaucoup trop dangereux ! Partez, maintenant !
— Non, Hagrid ! Excuse-moi, mais sans vouloir me vanter, j'ai survécu à plusieurs reprises dans la Forêt interdite, vaincu un troll, combattu le chien à trois têtes qui protégeait la Pierre philosophale, traversé le Filet du Diable, saisit la Clé Volante sur un balai déchaîné, prit la place d'une pièce dans un jeu d'échecs, tué le professeur Quirell, ouvert la Chambre des Secrets, communiqué avec Tom Jedusor par l'intermédiaire de son journal, combattu des Détraqueurs, sauvé la vie de ton hippogriffe...
— Bon, bon, ça va ! coupa Hagrid.
Le barbu dévisagea un à un les adolescents, comme s'il vérifiait leur sincérité, puis s'assit sur une chaise et commença à expliquer :
— C'était il y a bien longtemps, avant même que Tom Jedusor ne soit né. Tout le monde connaissait Salmander ; c'était un sorcier avide de pouvoir et extrêmement puissant. Il puise sa force dans une réserve inconnue. Mais quand Voldemort est apparu, Salmander s'est mystérieusement retiré du monde magique, de peur peut-être. Je suppose que, quand il a appris la mort de Voldemort, il a décidé de reprendre sa place...
— Quels sont ses points faibles ?
— Je ne sais pas. Il reste toujours très discret quant à son talon d'Achille. Mais comme n'importe qui, il n'est pas invicible.
— Il faut absolument l'arrêter avant qu'il ne fasse de dégâts, s'exclama Harry. Tu es d'accord, n'est-ce pas, Hagrid ?
— Oh... Je ne pourrai rien vous empêcher, désormais. Mais promettez-moi une chose, les enfants, supplia Hagrid.
— Quoi ?, s'écrièrent-ils tous en chœur.
— Restez en vie... dit le géant, les larmes aux yeux.
