Chapitre VIII : Le déni

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Depuis qu'elle tournait dans cette nouvelle comédie romantique, je n'avais plus vraiment la chance de passer du temps avec Camila. C'était pour cette raison que, cette-fois, quand elle m'invita à une de ses soirées phénoménales, je ressentis le besoin de m'y rendre.

De peur d'être encerclée par surprise par des photographes intrépides, je demandai à Alexander de m'accompagner. La rapide petite gâterie que je lui avais faite juste avant notre départ l'avait mis en appétit. Pour la première fois, il me désirait possiblement davantage que je ne le désirais...

­- Salut, Kiana...

Alors que je rêvassais devant le buffet généreusement disposé dans le salon, Elias Turner m'aborda.

- Elias... Quelle surprise !

Merde.

- Je suis content de te revoir...

J'avais oublié à quel point il était agréable à regarder.

­- Ça va ?

- Ouais...

Je jetai un coup d'œil aux alentours à la recherche de Lucy.

- Lucy n'est pas là ?

- Si, si... mais, on n'est pas venus ensemble... On a rompu récemment.

- Oh, j'suis navrée de l'entendre...

J'espérais de tout cœur ne pas être la raison de leur rupture. J'imaginais déjà les unes de magazines people : « Kiana Kennedy, briseuse de couples ? », « Elias Turner trompe sa copine avec Kiana Kennedy ! », « Kiana, la voleuse d'hommes ! »

- Elle sait pour nous ?, demandai-je discrètement.

- Non.

- Tu as l'intention de lui dire ?

- Non.

Malgré sa réponse, je n'étais pas rassurée.

- OK, très bien... Passe une bonne soirée, Elias. A plus !

Je m'apprêtais à le laisser.

- Attends, on pourrait se voir... plus tard ?

Le visage d'Alex apparut automatiquement dans ma tête.

- Je... je n'en sais rien...

- Prends mon numéro et appelle-moi quand tu as envie d'aller prendre un verre.

Je lui remis mon téléphone portable dans lequel il entra son numéro de téléphone avant de me quitter.

- Tout va bien ?, me demanda Alexander lorsque je le rejoignis au niveau du balcon depuis lequel on pouvait voir le jardin.

Le garde du corps d'un des invités lui tenait compagnie.

- Oui. Et, pour toi ?

L'homme qui devait faire une vingtaine de centimètres de plus qu'Alexander me salua et s'en alla.

- Oui.

Nous nous étions tournés vers le jardin. Les invités en bas ne nous accordaient aucune attention.

- C'était qui ?

- De qui tu parles ?

- Du jeune brun de tout à l'heure...

- Une connaissance.

- Une simple connaissance ? Ce n'est pas l'impression que j'ai eue.., mâchouilla t-il.

Je tournai le dos au jardin.

- Tu es vraiment trop perspicace, Alex, c'est agaçant...

- Je sais. C'est censé faire partie de mes compétences, non ?

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