Chapitre Dix

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Désolé, je n'ai aucune excuse pour mon retard.

Remerciements : à Lili, toujours !

Résumé du chapitre précédent : Les examens de fin de semestre approchent, et tous les étudiants du cours d'ASPICs de Potions, deuxième année, sont sur la corde raide. S'ils n'obtiennent pas au moins un "EE" à leur examen, ils devront quitter le cours. Hermione dirige donc les révisions gryffondoriennes d'une main de fer ! Mais Harry a l'esprit ailleurs, il flirte avec Severus Snape... jusqu'à ce que le soir avant les examens, il se mette à flirter avec le danger.

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Harry avait été balancé sans cérémonie sur le canapé, dans le salon de Snape. Il était reconnaissant d'atterrir sur une surface aussi douce, et de ne pas déjà avoir été tué, ni de s'être pris le moindre sort, pas même de magie noire bien méritée. Il se trouvait sur le flanc et regardait maintenant Snape faire les cent pas devant lui, s'arrachant les cheveux. Il avait l'air presque dérangé. De petites étincelles sortaient de sa baguette, ce qui était une bonne indication du degré élevé de rage qui brûlait en lui.

Snape murmurait des bouts de phrases. « ... pas vrai... peut-être... une erreur. »

Soudainement, il s'arrêta de marcher et fit face à Harry, pointant sa baguette directement vers le chat.

Et voilà, pensa Harry en lui-même, ou bien il va commencer à me torturer, ou bien je vais mourir séance tenante.

Au lieu de cela, Harry sentit son corps le chatouiller et commença à se transformer à nouveau en humain. Il était toujours pétrifié, cependant – au sens figuré comme au sens propre. À la rage qui se peignait sur le visage de Snape venait de s'adjoindre la dévastation.

« J'avais confiance en toi ! s'écria Snape, la peine palpable dans sa voix. Je t'ai accepté ! Je t'ai nourri ! Je – Oh mon Dieu. » Snape leva les mains pour revenir se tirer les cheveux. « Je t'ai touché ! Je t'ai caressé ! »

Harry combattait le sortilège de pétrification de Snape. Il voulait désespérément avoir une chance de s'expliquer – même s'il n'avait pas la moindre idée de comment il pourrait y parvenir. Mais il voulait essayer.

« Et toutes ces choses que je t'ai dites. » Snape avait recommencé à tourner en rond en face de la cheminée, ses mains sur ses tempes, comme s'il souffrait du plus terrible des maux de têtes. « Ces choses que tu as entendues... que tu as... » Snape s'arrêta et leva les yeux vers Harry, ses pupilles s'écarquillant sous l'effet de la terreur. « ...vues... »

Harry savait que Snape faisait référence à la nuit où il s'était réveillé avec le Chat posté sur son oreiller, après avoir jouit en appelant son nom.

Snape s'arrêta soudainement de marcher et laissa ses bras tomber le long de son corps. « Personne ne te croira, chuchota-t-il d'une voix rauque. La Directrice ne te croira jamais... À qui en as-tu parlé ? Combien de personnes sont au courant ? »

La rage qui avait quitté Snape et avait été remplacée par l'horreur fit un retour en force. « Je pensais que j'avais eu tort ! Je pensais que tu étais meilleur que lui ! Je pensais – après tout ce que j'ai vu – après ce que tu as vu – jamais je n'aurais pensé... » La voix de Snape s'abaissa jusqu'à n'être plus qu'un grognement assassin. « Tu es exactement comme ton père. »

Harry allait être malade. Il combattait vaillamment le sort qui le maintenait prisonnier, devenant de plus en plus désespéré de pouvoir justifier ses actions, peu importe à quel point elles pouvaient être injustifiables.

« Bien sûr, fit Snape d'un ton amer, raconter à tout le monde des histoires sur le "connard graisseux" – sur sa vie personnelle et ses secrets... à quel point son esprit est celui d'un homme perverti... quel pédophile il est... et rire à gorge déployée alors que tu me tentais, sachant à quel point ce serait de la torture... oui, oui, exactement comme ton père ! Toujours à imaginer de nouvelles manières de tourmenter ceux qu'il considérait comme ses inférieurs...

Non DéclaréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant