Non Déclaré

Chapitre Dix-Sept

Résumé du chapitre précédent : Harry est inquiet par rapport à la réaction de Ron quand il apprendra pour sa relation avec Severus, alors que la fin de l'année approche et qu'ils s'apprêtent à passer les ASPICs. Les examens passent à toute vitesse, cependant, et alors que ses camarades discutent ensemble de leur avenir dans la Salle Commune de Gryffondor, Harry s'éclipse pour aller retrouver son Severus Snape. Le professeur parvient cependant à repousser ses avances jusqu'au lendemain.

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Le cœur de Harry battait la chamade. Il n'était pas sûr de savoir si c'était dû à l'excitation, ou à la nervosité – ou peut-être que c'était un peu des deux. Quand il passa la porte de la chambre, il était déjà parvenu à faire tomber sa chemise, à quitter ses chaussures, et à ouvrir sa braguette. Son pantalon tomba au sol, et il s'en extirpa, manquant de trébucher quand Severus se retourna vers lui pour l'emprisonner dans ses bras longs et pâles, et l'entraîna dans un long baiser. Severus était déjà entièrement déshabillé. Bien sûr, il avait battu Harry de vitesse sur ce coup-là.

Ils étaient pressés l'un contre l'autre, mais Severus les guida vers le lit, et Harry finit par sentir le rebord du matelas contre l'arrière de ses cuisses. Il se détacha de son amant pendant un moment, pour se réceptionner en douceur, alors qu'il était poussé en arrière contre le matelas, Severus tout au-dessus de lui, ne rompant jamais leur baiser. Ses mains caressaient tout son corps, et Harry put sentir un nouveau rythme en Severus. On aurait dit comme un mélange d'excitation et de nervosité. C'était comme si Severus voulait aller vite, et en même temps, il se retenait consciemment. Harry passait bien trop de temps à penser. Ce n'était pas dans son habitude ou du moins, ça ne l'était pas avant qu'il soit avec Severus. S'il avait dû résumer ce qu'était le plaisir avant de faire la connaissance du Serpentard, il l'aurait formulé comme un sursaut de chaleur, une accélération du rythme cardiaque, l'impression d'être à bout de souffle, et enfin, une libération. Mais maintenant, toutes sortes de choses lui traversaient l'esprit. Il se demandait si Severus avait le même problème. Il était tellement occupé par ses pensées, qu'il ne remarqua pas le chuchotement sur les lèvres de Severus, qui fit disparaître son caleçon et ses chaussettes. L'homme se pressa contre lui, plus proche, ondulant des hanches contre les siennes. Des gémissements involontaires de plaisir quittaient les lèvres d'Harry, se mélangeant aux réponses de Severus.

Soudainement, Harry sentit la main de Severus contre un endroit de son corps qu'il n'avait jamais exploré jusqu'à maintenant – où il n'avait jamais senti la main de qui que ce soit. La pulpe de son doigt effleurait doucement son entrée. Et puis, ensuite, Harry sentit une brève pression. Il serra les jambes soudainement, et rompit leur baiser, se renfonçant dans l'oreiller, ses yeux rencontrant ceux de Severus, qui étaient emplis de plusieurs émotions, dont de l'inquiétude, mais il y avait aussi un peu d'appréhension, un peu de malaise, et un soupçon de rejet.

« Est-ce que tu vas bien ? demanda-t-il d'une voix grave, remontant sa main pour prendre appui au-dessus de l'épaule d'Harry. » Cette position lui permettait de presser son corps davantage contre celui d'Harry, ce qu'il ne se priva pas de faire.

« Je – » Harry n'était pas sûr. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il pouvait dire. Il l'avait désiré pendant ce qui semblait être un très très long moment. Il pensait qu'il avait même demandé à ce qu'ils aillent aussi loin, au moins une fois. Mais maintenant que le moment était enfin venu, il ne savait pas ce qui n'allait pas. Il se sentait comme un idiot. Son corps se tendit.

« Harry, fit gentiment Severus. » Il se releva pour s'allonger à côté de lui, sur le côté, lui faisant face, un fin ruban d'air les séparant. Le sexe d'Harry se redressa dans les airs, libéré du poids de Severus, mais il débandait rapidement.